lundi 29 décembre 2008

La voix des sans-papiers se fait entendre à Zurich

Depuis le 19.12.08, près de 150 sans-papiers occupent la Predigerkirche de Zurich. Ils et elles réclament la régularisation de leur situation et le droit de vivre en Suisse.
Nous sommes solidaires, et avons mené une action d'occupation symbolique de l'Eglise St-Laurent à Lausanne le 19.12.08 pour montrer notre soutien.
Vous aussi soutenez le mouvement! Merci de vous déclarer solidaire en signant la déclaration, pour demander la fin immédiate des interdiction de travail et l'application de l'art. 14. Vous pouvez aussi vous rendre sur place pour apporter votre soutien, contribuer aux repas, ou versez un don (CP 85-389307-8). Toutes les infos sur le site de Bleiberecht.

mercredi 10 décembre 2008

Mobilisation à Vevey de la Coordination Asile et Migration Riviera (mercredi 10 décembre dès 16 heures devant le Centre d'aide d'urgence de Vevey)

AVIS à la POPULATION
de VEVEY

Au bout de l'Avenue Général-Guisan à Vevey, en face du complexe Nestlé, une cinquantaine d'hommes et de femmes, requérant·e·s d'asile débouté·e·s, vivent dans la plus grande précarité et dans l'angoisse.

La situation est grave

Lundi 24 novembre et lundi 1er décembre, des policiers sont venus arrêter deux résident·e·s du centre d'aide d'urgence de Vevey :

• Un jeune homme de 21 ans, en Suisse depuis 4 ans, malade, en traitement au CHUV, a été incarcéré à la prison de Frambois à Genève en vue de son expulsion. Emmené à l'aéroport, il a résisté et a été frappé, avant d'être ramené en prison. Pendant une semaine, il a été privé de ses médicaments et vit dans l'angoisse.

• Avec courage et détermination, une femme de plus de 40 ans a réussi à échapper aux forces de l'ordre et se cache en attendant de faire valoir ses droits de rester en Suisse. Elle y réside depuis plus de 7 ans. Bien intégrée, elle a travaillé et a été entièrement autonome pendant plusieurs mois. Elle remplit donc tous les critères de l'article 14 de la LAsi pour recevoir un permis de séjour en Suisse.

En cette année anniversaire des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme, signée par la Suisse, nous ne pouvons accepter que les droits humains fondamentaux soient bafoués et les lois pas respectées.

Ces personnes ont droit à un traitement juste et humain.
Elles ne sont pas des criminelles.
Elles lancent un appel au secours.
Saurons-nous les entendre ?

samedi 6 décembre 2008

chronique accompagnante, samedi 6 décembre

Comme la bise accentue le froid extérieur, toutes les fenêtres de la cage d'escalier sont fermées: les odeurs restent prisonnières, se décomposent et leur installation dans mes narines 'est pas très appréciée. Etrangement, aujourd'hui j'étouffe dans ce centre.
Tout d'abord, visite au deuxième étage: j'apporte les photographies promises. Chacun des membres de la famille s'en empare, se regarde, se critique et triture la photo. Très rapidement elles sont froissées. Dois-je m'en offusquer ou simplement accepter leur lecture active, brouillonne? La maman aurait bien voulu m'offrir un café, mais pas d'eau cet après-midi. Pas avant cinq heures, précise une des filles. 
Je change d'univers et entre dans l'antre de deux célibataires: comme je dois intervenir pour l'un d'eux, il cherche les papiers. Finalement, il sort de derrière sa mousse à raser et un pot de nourriture quelques enveloppes soigneusement pliées et repliées, les lettres pliées à l'intérieur. Tout est plié, trop plié. "et toutes tes affaires sont pliées comme ça? tu fais comment pour t'y retrouver?" demandé-je. "ô, je regarde. Mais je ne retrouve pas tout." Nous déplions son désordre  avec soin. Tout est plié mais tout et mélangé. Tout est gardé, plié soigneusement.
Je lui propose d'y mettre un peu d'ordre, de déplier un peu sa vie ici en Suisse. Je quitte sa chambre, un sac rempli de plis.
Une dernière visite : c'est tellement silencieux, ici. Mais peut-on parler de silence quand l'absence de musique amplifie les bruits d'autrui? Elle me regarde, triste de ne pas pouvoir m'offrir un café. On rit aussi en parlant de nos filles!

Chacun de mes hôtes d'un instant m'a raccompagnée jusqu'au bout du couloir, consciencieusement. Ce simple geste marque leur territoire: il est aussi une manière de dire merci, une sorte de respect. Je l'apprécie pleinement et le reçoit à chaque fois comme un don.

Witness

vendredi 5 décembre 2008

10 décembre 08, journée des droits humains: les rendez-vous (3)

10 décembre - "La dignité humaine dans le domaine de la santé"

La Policlinique médicale universitaire (PMU) et Amnesty International organisent une manifestation sur le thème

"La dignité humaine dans le domaine de la santé.
Différentes facettes de précarisation,
60 ans après l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme".

Elle aura lieu

le mercredi 10 décembre 2008, de 14h à 22h,
à l'auditoire Jequier-Doge de la PMU.

Le programme vous donne le détail de la manifestation:

Pour tout renseignement:
Secrétariat du Dr Patrick Bodenmann, responsable de l'Unité des populations vulnérables de la PMU: 021 314 61 02.

lundi 1 décembre 2008

10 décembre 08, journée des droits humains: les rendez-vous (2)


Table ronde "Taser, protection ou danger?" Mercredi 10.12.08, à 18h30 université de Lausanne, bâtiment Anthropole, salle 2024

vendredi 21 novembre 2008

10 décembre 08, journée des droits humains: les rendez-vous (1)


Soirée organisée par le collectif de soutien aux sans-papiers à l'occasion de la journée des droits humains, le 10 décembre 08, Genève.
La soirée aura lien à Fonction-Cinéma à 20h. Projection du film d'Ingrid Wild "Les invisibles", suivi d'une table ronde "comment vivre sans statuts et sans droits" avec Anne-Catherine Ménétrey, ancienne conseillère nationale et ancienne présidente de la Plate-forme pour les sans-papiers, Aldo Brino de l'Observatoire du droit d'ailse et des étrangers, Pierre-Alain Niklaus, président de l'association "Pour les droits des engants sans statut légal", association à l'initiative d'une campagne de deux ans sur le thème " Aucun enfant n'est illégal". Animation: Sophie Malka, journaliste, coordinatrice de "Vivre ensemble". Entrée libre

mercredi 19 novembre 2008

L'aide d'urgence - une mesure de contrainte ... un vrai abus!


Tract distribué lors du piquet devant le Grand Conseil mardi 18.11.08. Cliquez sur l'image pour agrandir.

mercredi 29 octobre 2008

Les 3e Etats généaux vaudois : communiqué de presse

Le samedi 25 octobre 2008 de 9 heures à 16 heures à la maison de quartier sous-gare (avenue Dapples 50) à Lausanne

Une semaine après le sommet euro-africain à Paris « Des ponts pas des murs », des groupes faisant partie des Etats généraux vaudois pour les droits des migrant-e-s et contre le racisme se sont réunis ce samedi 25 octobre 2008 à la maison de quartier sous-gare à Lausanne pour des échanges à propos de leurs activités et afin d’améliorer la coordination de leurs actions.

D’une manière générale, les Etats généraux s’inscrivent dans la perspective rappelée par le sommet sus-mentionnée, à savoir le droit à la libre circulation (art. 13 DUDH), étant entendu que les droits fondamentaux sont universels et indivisibles, qu’ils concernent donc tous les êtres humains (migrants ou non, avec ou sans statut légal).

Les groupes appartenant aux Etats généraux ont décidé de :

  • améliorer la circulation et les échanges d’information entre eux par un blog et des visites inter-groupes ;
  • ne pas se relâcher dans leurs efforts de sensibiliser le public en général aux problèmes des migrant-e-s en mettant sur pied des conférences et des débats sur le thème ;
  • élaborer le projet d’une maison des migrations pour laquelle le besoin se fait sentir dans différentes régions du Canton ;
  • mettre en lien la pétition déposée, la semaine passée, par le Collectif des Sans-Papiers de la Côte auprès de la Commune de Nyon avec une demande collective de régularisation qui est en gestation au niveau cantonal ;
  • dénoncer, une fois de plus, les conditions de vie imposées aux personnes dépendant de l’aide d’urgence et les violences faites aux femmes ;
  • continuer à nous insurger contre les conditions de vie inhumaines dans lesquelles doivent vivre et travailler les personnes sans statut légal (12-15'000 personnes dans le Canton de Vaud), ainsi que contre le fait que les jeunes sans-papiers sont interdits de formation post-obligatoire, alors que nombre d’entre eux sont né-e-s en Suisse ;
  • exiger la régularisation des migrant-e-s qui sont en Suisse depuis de très nombreuses années .

Les prochains Etats généraux vaudois pour les droits des migrant-e-s et contre le racisme auront lieu le samedi 21 mars 2009.

Lausanne, le 25 octobre 2008

Echos de l'ATS pour les 3ème Etats Généraux Vaudois

Lu dans le Courrier, lundi 27.10.08

Lausanne - Des associations veulent une maison des migrations

Les IIIe Etats généraux vaudois pour les droits des migrants se sont
tenus samedi à Lausanne. La douzaine d'associations qui ont participé
veulent créer une maison des migrations et préparer une demande
collective de régularisation des sans papiers.

Les défenseurs de migrants veulent relancer les dossiers des personnes
intégrées dans le canton depuis plus de cinq ans et qui n'ont pas de
statut. Elles pourraient bénéficier de l'article 14 de la loi sur
l'asile, soit d'un permis humanitaire, a déclaré Alain Simon,
porte-parole des Etats généraux.

Les associations s'insurgent contre les conditions de vie inhumaines
dans lesquelles doivent vivre et travailler ces personnes sans statut
légal (12-15 000 personnes dans le canton de Vaud). Elles soutiennent la
pétition déposée la semaine passée par le Collectif des sans-papiers de
la Côte à Nyon demandant la régularisation des travailleurs au noir de
la région.

Les associations envisagent aussi la création d'une Maison des
migrations. Le besoin s'en fait sentir dans différentes régions du
canton, a souligné Alain Simon. AT

mardi 21 octobre 2008

Etats généraux vaudois, 25 octobre 2008

Le programme des prochains Etats généraux vaudois pour les droits des migrant-e-s et contre le racisme est désormais connu!
Les inscriptions peuvent se faire jusqu'au 22 octobre à l'aide de la feuille d'inscription ci-jointe, par mail à sosasile.vaud@bluewin.ch ou par courrier à l'adresse suivante: ADC, Etats Généraux, Rue du Maupas 81, 1004 Lausanne

mercredi 13 août 2008

Manifestation nationale samedi 13 septembre 2008, Berne

Participez à la manif du 13.09.08 à Berne! Rdv 13h30 Schützenmatte pour demander la régularisation collective!!
Faites passer le message et venez nombreux et nombreuses!
Un transport collectif est organisé depuis Lausanne, départ vers 11h30 en bus, rendez-vous devant la gare de Lausanne, place des cars (derrière l'arrêt de bus 1 et5) Le paiement (entre 40.-en prix solidaire et 26.- en prix réduit) se fait sur place. Retour vers 17h de Berne. Inscription et info: pauline@stoprenvoi.ch

vendredi 1 août 2008

La semaine des migrant.e.s 2008




Dans cette semaine d’action, nous voulons montrer que, toutes et tous ensemble, nous sommes la Suisse et l’humanité de ce coin de terre. Nous voulons affirmer que le combat pour les droits égaux de toutes et tous constitue la seule vraie modernité et le seul vrai progrès social. Pour cela, nous voulons mettre en marche la créativité personnelle et collective car nous sommes convaincus que « créer, c’est résister et que résister, c’est créer ». (Extrait du manifeste des Etats généraux 2007)
Programme:
Programme: Samedi 6 et dimanche 7 septembre: Fête interculturelle à Nyon, placée sous le thème des sans-papiers. Tout le programme ICI.
Lundi 8 et mardi 9 septembre: Lundi 8 de 11h à 14h à la place St Laurent.
Mardi 9 de 16h à 19h00 à la place St François. Expo photos sur l'aide d'urgence dans les rues de Lausanne
Lundi 8 au jeudi 11 septembre: Exposition à Yverdon, au Temple: L'AUTRE.CH Des migrant-e-s d'origines et d'âges différents racontent leurs motivations à quitter leur pays, leurs parcours migratoires et leur vie en Suisse, en portant certaines fois un regard amusé sur les habitudes helvétiques.
Photographies de Jeanne Gerster
Textes d'Anne-Romaine Favre Zuppinger

Mercredi 10 septembre à la Fraternité, place Arlaud 2: 15h Conte et Kora "Le Fromager", contes du Togo par Roger Atiko, dès 6 ans; ATTENTION LA CONFERENCE "Les réfugiés aux frontières de l'Europe" EST ANNULEE!!!
Jeudi 11 septembre cinéma Oblo, av. de France 9: 21h film sur un centre de requérant-e-s d'asile, puis témoignages et débats
vendredi 12 septembre à la Fraternité, place Arlaud 2: Théâtre, 19h "Heidi ou le parcours de la combattante" par Metis'Arte, puis repas colombien.
Samedi 13 septembre à Berne, 13h30 manifestation nationale, Schützenmatte. Un départ collectif est organisé depuis Lausanne, inscriptions et info à pauline@stoprenvoi.ch
Dimanche 14 septembre Fete des débouté-e-s, maison de quartier sous gare, Av. Dapples 50. Dès 17h: Fêtons la résistance passée et à venir! Conférence, concerts, exposition, stands de nourriture et démonstration de dance africaine.

Infos plus précises seront données en temps voulu.

Plus d'infos sur le site de SOSF

mercredi 30 juillet 2008

Lettre ouverte des femmes NEM et déboutées résidentes au centre d'aide d'urgence du Simplon, Lausanne

LETTRE OUVERTE DE FEMMES NEM ET DEBOUTEES RESIDENTES DU CENTRE D'AIDE D'URGENCE DU SIMPLON, LAUSANNE



Lausanne, le 30 juin 2008



A l'attention de Mesdames et Messieurs les député-e-s du Grand Conseil

A l'attention du directeur de l'EVAM, Monsieur Imhof

Aux médias de communication

A la société en général


Nous sommes des femmes requérantes d'asile déboutées et frappées de non-entrée-en matière (NEM) et nous vivons dans le centre « d'aide d'urgence » du Simplon, à Lausanne, car depuis l'entrée en vigueur de la révision de la Loi sur l'asile (Lasi) le 1er janvier 2008, nous avons dû quitter notre logement pour aller dans des centres, où nous ne recevons plus aucun argent, sauf une « aide » de 9.50.- CHF par jour pour celles d'entre nous qui sont mères de famille.


Par cette lettre ouverte, nous appelons les autorités cantonales, les député-e-s, le directeur de l'EVAM, les médias et la société à réagir pour changer notre situation intenable et indigne de tout être humain.


En mai, des député-e-s ont visité le centre, mais depuis les choses ne se sont pas améliorées, au contraire l'intendant s'est fâché, est devenu méchant, et nous avons eu des remarques désagréables, tracasseries supplémentaires, notamment parce que l'intendant estime que ce que nous avons exprimé sur notre situation est mensonger. Bref, notre vie quotidienne a empiré, et pour certaines cela fait maintenant six mois que nous végétons dans cette situation dite « d'aide d'urgence ».


Nous le répétons: les conditions dans lesquelles nous vivons sont insoutenables, indignes, inhumaines.


Nous n'avons aucune intimité, aucun espace privé : les responsables de la sécurité et l'intendant ont des passes pour entrer dans nos chambres, et tous les jours entrent pour faire des contrôles. Des hommes de la sécurité et de l'intendance viennent frapper à nos portes et ils entrent dans nos chambres, parfois lorsque nous dormons, parfois lorsque nous sommes habillées légèrement, c'est une violation de notre intimité et de notre intégrité corporelle, nous ne nous sentons jamais sûres, jamais tranquilles, ils peuvent venir à tout moment.


Nous n'avons pas le droit de chauffer de l'eau, notamment pour les biberons des bébés, dans nos chambres. Parfois l'intendant entre seulement pour contrôler qu'on n'utilise pas de plaques. Depuis la visite des député-e-s, la seule chose qui a changé c'est que nous avons le droit d'utiliser les bouilloires de la cuisine après 22h, mais il faut d'abord demander aux responsables de la sécurité. De même, nous avons accès à une salle de télévision, mais la télécommande est aux mains de la sécurité. Nous n'avons aucune autonomie, même pour les choses les plus élémentaires.


Pour gagner un peu d'argent et tenter de survivre dans une situation de misère, nous faisons des travaux de ménage dans le centre. La rémunération pour ce travail est indécente et varie entre les personnes et entre les différents centres. Les critères de prix, de tâches et de conditions de réalisation de ce travail sont flous et arbitraires. Quel est donc la réglementation sur le travail domestique dans les centres ? De plus, le travail nous est payé avec beaucoup de retard (un ou deux mois après). Enfin, les conditions de ce travail sont inacceptables, car on nous traite comme si nous étions des servantes. Parfois l'intendant vient dans notre chambre et nous demande de nettoyer le soir après 22h. On nous fait également des remarques si l'intendant estime que ce n'est pas assez propre. Il parfois se place derrière nous lorsque nous nettoyons et contrôle notre travail. Quand on s'en plaint, on nous répond que si cela ne nous convient pas, nous n'avons qu'à ne pas le faire. Certaines d'entre nous on en effet arrêté ce travail. C'est un vrai emploi que nous voulons.


Nous vivons enfermées avec nos enfants, ne sachant pas où aller puisque nous n'avons pas d'argent, nos enfants pâtissent énormément de cette situation, car ils et elles ne peuvent s'épanouir en étant confiné-e-s à une chambre. En tant que femmes et mères, nous avons aussi des besoins propres, et devons pouvoir disposer de temps et de moments seules, pour nous occuper d'affaires courantes mais aussi pour notre santé psychique, et comme nous n'avons aucun argent pour payer des baby sitters, nous avons besoin d'avoir accès à une garderie journalière. Les mères ont besoin d'être seules et les enfants ont besoin de voir d'autres personnes.


Nous n'avons pas droit à l'assurance-maladie, qui pourtant est obligatoire pour toute personne résidente en Suisse. Ceci rend plus difficile et plus précaire notre accès aux soins. Plusieurs d'entre nous subissent gravement cette situation, d'autant plus que le fait même de vivre dans de telles conditions finit par nous rendre malades, psychiquement et physiquement.


On se sent prisonnières, on est sur les nerfs, notre vie n'a aucun sens.

Nous sommes des êtres humains!




Nous demandons:


  • Pouvoir retourner vivre dans des appartements.

  • Le droit à l'assurance-maladie.

  • Le droit de travailler.


UNE VIE NORMALE ET LA REGURALISATION DE NOTRE STATUT DE SEJOUR


Manifeste du Droit de Rester

Droit de rester pour toutes et tous !

La Suisse discrimine les gens qui sont d’origine étrangère, bien qu’ils vivent souvent ici depuis des années :

  • Les personnes frappées de non-entrée en matière, dont la demande d’asile n’a pas été examinée (NEM) ne peuvent pas travailler et reçoivent une aide d’urgence minimale. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’asile, ils et elles doivent quitter leur appartement et se rendre dans des centres d’urgence. A tout moment, on peut les arrêter et les renvoyer. Cependant, dans la pratique, la plupart ne peuvent pas être renvoyés dans leur pays, pour des raisons administratives ou politiques.
  • Les personnes qui ont un permis F (admission provisoire) vivent dans un provisoire qui dure, sans perspective. Ils et elles n’ont quasi aucune chance de trouver un appartement, un apprentissage, une place de travail.
  • Les Sans-Papiers mènent une vie dans l’ombre, sans le droit d’avoir des droits. Ils sont forcés d’accepter un travail mal payé. Ils et elles vivent dans la peur constante d’être expulsé-e-s.

Le mouvement du droit de rester est :

  • Une lutte pour des conditions de vie dignes, menée par des être humains, avec ou sans permis de séjour légal en Suisse.
  • La réponse au durcissement des lois sur l’Asile et les Etranger-e-s votées le 24 septembre 2006.

Le droit de rester pour tou-te-s exige :

  • Une régularisation collective comme alternative à la discrimination et l’exclusion.
  • La fin immédiate des expulsions.
  • L’application immédiate des cas de rigueur prévus par la loi. Le droit d’établissement pour les gens qui vivent ici et sont une part intégrante de la société.
  • Le droit au regroupement familial.

Le droit de rester pour tou-te-s parce que :

  • Tous les êtres humains en Suisse ont droit à des conditions de vie et de travail qui soient dignes.
  • C’est la condition à une vraie intégration.
  • Cela combat la discrimination ancrée dans la loi ainsi que le racisme quotidien.
  • Cela rend possible une vraie discussion sur la Migration.
  • Le mouvement se dresse contre la catégorisation des Personnes et rend possible une solidarité entre elles.
  • Cela met le holà aux conditions d’exploitation, que ce soit sur un plan suisse, ou sur un plan global.
  • Pour que la Suisse respecte sérieusement ses devoirs dans le domaine des droits humains.

Les prochains Etats-Généraux

La date des prochains Etats généraux pour les droits des migrant.e.s et contre le racisme est maintenant connue: ils auront lieu le samedi 25 octobre 2008!