vendredi 23 décembre 2011

Pétition de soutien à Samuel Muninda


Pétition adressée à Mme la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et à Monsieur le conseiller d’Etat Philippe Leuba

Nous refusons le renvoi injuste de Monsieur Samuel Muninda, ressortissant congolais, père de trois enfants de 4, 6 et 7 ans, nés en Suisse, vivant et travaillant dans le Chablais depuis 2002, détenteur d’un permis B jusqu’à son divorce, prononcé en 2008.

A la suite d’un jugement de divorce entré en force en mars 2011, Monsieur Samuel Muninda se voit retirer son permis B. Les autorités suisses, estimant que sa présence auprès de ses enfants n’est pas indispensable à leur éducation, décident de renvoyer ce père au Congo et lui signifient en novembre 2011 qu’il sera expulsé de Suisse le 15 février 2012. Monsieur Muninda a quitté son pays en 2002 pour des raisons politiques et sa vie y est menacée.

Monsieur Samuel Muninda était autonome financièrement jusqu’à ce qu’on lui retire son permis B. Il a encore un contrat de travail, qu’il ne pourra plus honorer puisqu’il n’a plus l’autorisation de travailler. Il s’occupe de ses enfants un weekend sur deux et pendant la moitié des vacances scolaires.

Madame a la garde des trois fils. Elle estime que les enfants ont besoin de leur père et approuve le lancement de cette pétition.

Monsieur Muninda est par ailleurs un homme parfaitement intégré dans la région, beaucoup de gens de la commune et des paroisses de Bex le connaissent et l’apprécient. Une fois son permis de travail retrouvé, il pourra aussi assumer financièrement la part de la charge des enfants qui incombe à un père.

Nous, pétitionnaires, nous nous adressons à vous
Mme la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, cheffe du Département fédéral de justice et police, et vous demandons d’intervenir pour infléchir la décision de l’Office des migrations, confirmée par le Tribunal administratif fédéral

Monsieur le Conseiller d’Etat Philippe Leuba, chef du département vaudois de l’Intérieur, et vous demandons de ne pas exécuter le renvoi de Monsieur Samuel Muninda pour lui permettre de jouer son rôle de père auprès de ses enfants.


Télécharger la pétition ici.

jeudi 15 décembre 2011

139 sans-papiers demandent la régularisation collective de leur statut de séjour

Les collectifs Droit de rester des villes de Zurich, Bâle, Bern, Fribourg et Lausanne continuent leur lutte pour la régularisation collective des personnes sans-papiers en Suisse. Demain, le 16 décembre, ils déposent une liste auprès de la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et une copie auprès de l'Office fédéral des migrations (ODM), pour demander la régularisation de 139 personnes. Suite à l'occupation de la Kleine Schanze à Berne en 2010, qui avait comme but d'amener le débat sur la régularisation collective des sans-papiers sur la place publique, Droit de rester continue aujourd'hui sa lutte en proposant, à travers le dépôt d'une liste, un premier pas concret.

Les personnes inscrites sur la liste sont actives depuis de nombreuses années dans les différents collectifs Droit de rester. Elles ont osé sortir de l'ombre pour revendiquer leurs droits qui sont systématiquement bafoués. Il s'agit d'hommes, de femmes et d'enfants qui sont considéré-e-s comme séjournant illégalement en Suisse. Parmi ces personnes, certaines vivent en Suisse sans être connues aux autorités et travaillent au noir, toujours sous la peur d'être découvertes et sans pouvoir faire valoir leurs droits en tant que salarié-e-s. D'autres ont perdu leur autorisation de séjour suite au refus de leur demande d'asile. Ils et elles sont interdit-e-s de travailler et exclu-e-s de l'aide sociale, contraint-e-s de survivre avec l'aide d'urgence. Tout un arsenal de mesures est ainsi! mis en place qui vise à les pousser au départ. Pourtant, ces personnes, parfois depuis de nombreuses années en Suisse, restent.

Seule la régularisation collective, qui a fait ses preuves dans d'autres pays en Europe, peut garantir le respect de la dignité humaine. La privation de droits fondamentaux, justifiée par l'absence d'autorisation de séjour, conduit à la discrimination, à l'exploitation et à l'oppression - une menace pour toutes les personnes qui vivent en Suisse. Dans ce sens, les collectifs Droit de rester dénoncent en particulier le régime de l'aide d'urgence, mesure de contrainte déguisée en assistance qui soumet les personnes concernées à une torture psychologique inacceptable.

Les collectifs se rassembleront à 14h00 à la Kleine Schanze à Berne et iront ensuite déposer la requête auprès de la Conseillère fédérale.

Contact: Linda Gubler (079 478 36 94) et Philippe Blanc (076 577 47 28)

Un rapport sur la détention administrative en Suisse

Le Global Detention Project a publié un rapport sur la détention administrative en Suisse, que vous pouvez consulter ici. Vous y trouverez notamment la liste des centres et des chiffres précis sur la détention d'immigrant-e-s en Suisse, qui fait froid dans le dos: la Suisse mène bel et bien une politique sécuritaire excessive et indigne d'un pays qui s'invente constamment une tradition humanitaire...

lundi 12 décembre 2011

ASSEZ DU MEPRIS DES DROITS HUMAINS EN SUISSE !!!

NOUS DEMANDONS :
L’ABOLITION DU SYSTEME DE L'AIDE D'URGENCE
ET LE RESPECT DES DROITS ET DE LA DIGNITE DES MIGRANT.E.S



Nous vivons dans des centres loin de la ville, mis.e.s à l’écart de tout.
Nous dormons dans des abris PC qui ne nous sont ouverts qu’à 20 heures et dont nous sommes éjecté.e.s tôt le matin.
Nous sommes interdit.e.s d’aide sociale, de travail, de formation, de mariage.
Nous nous levons le matin pour attendre le soir.
Nous sommes fiché.e.s, contrôlé.e.s, fouillé.e.s et menacé.e.s d’amende, de poursuites, de prison, d’expulsion.
Nous vivons un harcèlement quotidien de l’administration et la peur au ventre  d’une mise en détention administrative et d’un renvoi forcé.

On dit de nous que nous sommes des faux refugié.e.s, arrivé.e.s pour des raisons purement économiques… comme si l’économie n’était pas aussi politique.
On dit qu’on abuse et qu’on ment… pire nous serions tou.te.s des criminel.le.s.
Les lois suisses font de nous des sous-hommes, des sous-femmes, des sous-enfants, elles contribuent à nous exclure de l’humanité et de ses droits.

Nous refusons de nous laisser mettre au ban de ce monde qui est aussi le nôtre et nous revendiquons le droit d’être là. Nous sommes des migrant.e.s, nous avons quitté un pays non l’humanité.

Les droits fondamentaux appartiennent à tout un chacun et nous nous battrons jusqu’à qu’ils nous soient rendus !
Nous voulons rester en Suisse parce que notre retour est impossible et impensable, parce que désormais notre vie est ici !
Nous voulons travailler, être indépendant.es et faire partie de cette société en bénéficiant du droit à l’égalité des droits (Art.1 CEDH)!

Nous sortons de l’obscurité pour ne pas vivre la Journée Internationale des Droits Humains dans le silence des violations de ces même droits à notre égard.

9 décembre 2011

La nouvelle Loi sur l’Asile (LAsi) adoptée en 2006 a durci une nouvelle fois les conditions d'octroi de l'asile et encore dégradé la vie des requérant-e-s en Suisse. Depuis son entrée en vigueur en janvier 2008, les requérant-e-s d’asile débouté-e-s sont soumis-e-s au régime dit de l’aide d’urgence qui fait actuellement l’objet d’une campagne de dénonciation menée par Amnesty International. Ce système contraint les débouté-e-s à vivre bien en deçà du seuil de pauvreté, sans droit au travail, ni à la formation, ni au respect de leur sphère privée, l’objectif avoué étant de les contraindre à quitter le pays.