Cet été nos permanences continuent, rdv à 18h30 pile dans la grande salle de la maison de quartier sous-gare.
Attention: lundi 31 juillet, il n'y aura pas de permanence!!
Cet été nos permanences continuent, rdv à 18h30 pile dans la grande salle de la maison de quartier sous-gare.
Attention: lundi 31 juillet, il n'y aura pas de permanence!!
Journée des
réfugié·es : il est temps de défendre leurs droits et d’arrêter de les
expulser !
Nous sommes les témoins de la violence d’État. Elle s’exerce toujours sur les plus faibles, celleux qui ont déjà tant souffert. Enfants arraché·es par la police aux bras de leurs parents, rafles avant l’aube, mépris total pour les vulnérabilités et l’état de santé des victimes : l’État de Vaud exécute lâchement les ordres de Berne et expulse avec une violence inégalée les exilé·es qui viennent demander aide et protection à l’un des Etats les plus riches du monde !
En cette période de crise mondiale, écologique, sociale, et humanitaire, tout renvoi forcé, toute violence contre les réfugié·es, constitue un crime contre la solidarité. Nous ne pouvons rester témoins, nous ne pouvons pas laisser faire.
Aujourd’hui, nous appelons à nous rassembler et à agir contre cette violence. Aujourd’hui, nous occupons la Cathédrale.
Parce que traditionnellement les églises offrent un refuge pour les exilé·es.
Parce qu’historiquement la tour de la Cathédrale et ses cloches servent à alerter la population.
Parce que les autorités vaudoises y prêtent serment.
Nous utilisons ce lieu hautement symbolique pour appeler les autorités vaudoises à adopter un moratoire immédiat sur les renvois forcés de femmes seules, de familles avec des enfants et de personnes vulnérables.
La domination juridique du secrétariat d’État aux migrations n’excuse en rien la cruauté. Surtout quand elle s’exerce envers celleux qui n’ont pas les moyens de se défendre. Le canton de Vaud doit faire preuve de courage, et démontrer qu’une politique migratoire plus solidaire et humaine est possible.
Nous appelons la société civile, les Églises et groupes religieux de toutes confessions, les ONG et la ville de Lausanne (qui se prétend déjà ville refuge) à offrir massivement aide et soutien logistique pour protéger celleux qui fuient la guerre, la violence et la mort. Ce qui se passe est grave. Nous ne pouvons pas croiser les bras. Le faire équivaut à se rendre complice.
Aujourd’hui nous demandons un moratoire urgent sur les expulsions. Plus de 1000 personnes l’ont déjà signé. Nous appelons tou·tes celleux, légitimement inquiété·es par les pratiques égoïstes et violentes de la Suisse et du canton de Vaud, à la signer et à faire usage de tous les moyens pacifiques à leur disposition pour s’opposer aux expulsions forcées !
Informations
complémentaires
Sous prétexte des accords Dublin, permettant de renvoyer des personnes demandant l’asile vers le premier pays européen où elles ont laissé une trace (accords ô combien pratiques pour la Suisse qui n’a pas d’accès à la mer), le Secrétariat d’État aux migrations mène une chasse acharnée contre les exilé·es. Après des expulsions massives vers l’Italie, combattues avec succès par le Collectif R dès 2015, c’est désormais vers la Croatie que s’exécutent de nombreux renvois.
La Croatie n’est pas un pays sûr pour les réfugié·es. De nombreuses exactions contre les droits humains y sont commises, principalement aux frontières. Elles sont bien documentées, et le SEM ne peut pas prétendre ne pas être au courant (voir le récent rapport de Human Rights Watch du 3 mai 2023 et le rapport SOSF décembre 2022)
Nous rencontrons quotidiennement des personnes traumatisées par leur passage à la frontière croate. Nous avons recueillis de nombreux témoignages, qui font tous état de passage à tabac, de pushbacks (= renvois de l’autre côté de la frontière, au mépris du droit d’asile), et parfois même de violences sexuelles. Les personnes qui sont actuellement en Suisse et savent être menacées de renvoi vers la Croatie vivent dans une peur permanente – qui peut durer 18 mois, temps maximal donné aux autorités pour les renvoyer. Nous voyons des situations dramatiques, de personnes fortement atteintes dans leur santé psychique. Plusieurs des personnes que nous accompagnons sont actuellement hospitalisées.
Car la situation est
dramatique également dans le pays, et pas uniquement aux frontières de la
Croatie. C’est la même police qui exécute les pushbacks qui patrouille ensuite
dans le pays. Comment imaginer exiger des personnes traumatisées qu’elles
vivent ensuite la procédure d’asile en Croatie ? La situation est
tellement grave que l’ONG Médecins du monde a décidé de suspendre son action
dans ce pays, estimant que la situation n’est pas assez sûre pour les
demandeurs et demandeuses d’asile.
Témoignages recueillis par Droit de rester Lausanne :
témoignage de Z., renvoyée en Croatie
« Le matin du 2 mai 2023, alors que tous les membres de la famille dormaient, j'ai soudainement sursauté lorsque j'ai entendu la porte s'ouvrir, et tout à coup j'ai vu plusieurs personnes en uniformes debout au-dessus de moi dans ma chambre, et j'ai été choquée. Et je ne portais aucun vêtement, j'ai enroulé la couverture autour de moi et j'ai commencé à crier. Ils nous ont dit avec une cruauté totale que « ce n'est pas votre pays » et « nous ne voulons pas de vous. Vous devez partir d'ici aujourd'hui. » J'ai rapidement serré mes enfants dans mes bras, mais quatre d'entre eux m'ont attrapé les mains et les pieds et m'ont séparée des enfants avec force et pression, de sorte que mon épaule et l'épaule de mon fils étaient contusionnées. Nous pleurions et suppliions. Mais ils n'y ont prêté aucune attention et ont mobilisé tout leur monde et ont menotté les mains de mon mari pour qu'il ne fasse aucun mouvement. Et ils nous ont emmenés à l'intérieur de la voiture. Et mon fils était dans un état de peur extrême et de stress tout le temps. Une fois qu'il était à l'intérieur de la voiture, il vomissait. Je n'oublierai jamais ce manque de respect, et je me plains à ces policiers impitoyables qui ont violé notre vie privée et meurtri le corps de mon fils..... »
Ce renvoi violent, qui nous a choqués, n’est malheureusement pas le seul.
Voici un petit aperçu de ce qui s’est passé dans le
canton de Vaud ces derniers mois :
Début octobre 2022, A. jeune afghan présentant déjà des traumatismes de son exil, se faisait arracher du lit à 5h30 du matin par la police vaudoise. Après avoir été frappé et pris ses empreintes de force, il sera incarcéré plusieurs semaines à Favra avant d’être renvoyé.
Début janvier N. est renvoyé en Espagne à peine la trêve de Noël finie. 10 policiers pour un jeune homme épuisé.
Fin mars, la police est entrée à 5h45 pour arrêter Y. Malgré son état d’extrême détresse, elle fait pression sur lui plusieurs heures, avant de déclarer être venus « par erreur ». Y. qui a failli se suicider lors de l’intervention a échappé de peu à la mort.
Fin mars 2023, la police a forcé l’appartement de N. pour le renvoyer au Sri Lanka. A son arrivée, il est remis directement aux mains de services secrets sri lankais, ceux-là mêmes qui l’avaient torturé avant sa fuite. Jusqu’à aujourd’hui, il doit encore se présenter régulièrement à la police qui le rackète.
Mi-mars 2023, É. est renvoyé seul dans un vol spécial, à destination de la Croatie où son ami est mort sous les coups de la police.
Fin avril, la police fracasse la porte de la chambre de F., qui, écrasé par le poids de la porte sur lui, perd connaissance. Il est tout de même renvoyé en Croatie.
Début mai 2023, M., 18 mois, est arrachée des bras de sa mère, mise seule dans un fourgon pour obliger sa mère à suivre la police en Croatie.
Le même jour les trois enfants de la famille R. sont violentés pour être renvoyés en Croatie dans le même vol, entourés de dizaines de policiers. Le plus jeune, âgé de 7 ans, portait à son arrivée plusieurs marques sur le corps.
Fin mai, un couple est réveillé à l’aube par la police. Madame doit être hospitalisée en urgence suite à sa décompensation durant l’intervention… Mais les policiers essaient tout de même de renvoyer son mari seul, le transportent jusqu’à Zurich, avant de se raviser au dernier moment.
Juin 2023, des dizaines de policiers font irruption dans la chambre de J. et se jettent sur elle alors qu’elle dort. Ils s’excusent peu après, ils l’ont confondue avec sa voisine de chambre. Elle est par la suite hospitalisée.
Ressources :
témoignages de personnes
passées par la Croatie, recueillis par les collectifs Droit de rester, octobre
2022 : https://drive.google.com/file/d/1PMVhRMGYKUsflZEDvZOoB8HiZx9v2e5q/view
Violences policières en Bulgarie et en Croatie : conséquences pour les transferts Dublin. Analyse juridique et revendications de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés OSAR, 13 septembre 2022 : https://www.osar.ch/fileadmin/user_upload/Publikationen/Juristische_Themenpapiere/220913_Polizeigewalt_final_FR.pdf
Rapport Human Right Watch, 03 mars 2023:
https://www.hrw.org/news/2023/05/03/croatia-ongoing-violent-border-pushbacks
Les renvois Dublin vers la Croatie doivent immédiatement cesser. Un rapport de Solidarité sans frontières, 05 décembre 2022 : https://www.sosf.ch/cms/upload/221205_Bericht_Pushbacks_FRZ_Web.pdf
Chère Madame,
Aujourd’hui 14 juin, en Suisse, c’est le jour de la grève féministe. Des milliers de femmes vont descendre dans la rue pour leur émancipation et contre l’oppression du système patriarcal. Plusieurs revendications sont au centre des différentes actions : une revalorisation financière et sociale du travail des femmes, la parité salariale, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, une meilleure possibilité de concilier la vie familiale et professionnelle, etc.
Dans un article du 10.07.2017, paru sur Swissinfo, nous avons noté que vous définissez féministe : Ja naturlich bin ich feministin[1]. Alors peut-être qu’aujourd’hui vous avez prévu de faire la grève, peut-être que vous débrayez quelques heures, peut-être vous travaillez, mais vous portez un pins du mouvement de la grève féministe ou vous êtes habillée en violet, peut-être vous allez manifester ce soir avec des collègues ou des copines. Quoi qu'il en soit, quoi que vous fassiez aujourd'hui, nous vous souhaitons : bon 14 juin 2023 !
De toute évidence, il y a mille manières de se définir féministe selon les différents principes et les divers courants de pensée. Toutefois, nous pensons qu’à la base de chaque féminisme, il y deux points fondamentaux: défendre les droits des femmes et le principe de sororité. En tant que féministes, nous ne nous battons pas uniquement pour nos droits à faire carrière, mais pour abolir toutes les discriminations qui nous touchent personnellement et qui touchent toutes les autres femmes.
Ainsi, puisque vous vous dites féministe, nous tenons aujourd’hui à vous rappeler comment votre institution, le Secrétariat d’État aux migrations, dont vous êtes la directrice, traite les femmes comme vous et comme nous. Des femmes, qui ont dû fuir leur pays d’origine pour survivre et/ou pour protéger leurs enfants. Des femmes qui pendant leur parcours migratoire, dans leur pays d’origine, pendant le voyage, ou ici en Suisse, ont subi des violences sexistes et sexuelles, des abus et des viols.
Ci-dessous vous trouvez quelques extraits anonymisés illustrant comment votre institution traite les viols et les femmes qui ont subis des violences sexuelles.
Aujourd’hui, puisque vous êtes féministe, faites preuve d’imagination et essayez de répondre à ces questions :
Remettre en doute le viol, culpabiliser une femme ou une personne queer parce qu’elle n’a pas fait les démarches nécessaires pour attester des abus, ne pas croire ses récits : c’est reproduire la même violence, c’est la violer une deuxième fois, c’est de la maltraitance. En 2023, sans être psychologue, presque toute le monde sait qu'une femme ou une personne queer peut avoir d’immenses difficultés à raconter un viol, qu'elle est traumatisée, qu’elle peut être dissociée en racontant ce qu’elle a vécu, qu’elle peut éprouver de la honte, un dégout de son propre corps, qu'elle se sent coupable, qu’elle a besoin de reconnaissance et de soutien spécifique et surtout qu’elle a besoin d’être crue.
Vous, en tant que féministe, vous pourriez donner une empreinte féministe à votre institution :
Bon 14 juin 2023 !
Droit de Rester Lausanne
Droit de Rester Fribourg
Collettivo R-esistiamo
Collettivo Io L’8 ogni giorno
Droit de Rester Neuchâtel
Solidarité Tattes
Collectif de la Grève féministe VAUD
13 juillet 2022 Témoignage de Manoushka, invitée à Lausanne pour parler de sa condition de requérante d’asile déboutée, contrainte de vivre à l’aide d’urgence depuis plusieurs années avec sa famille.
On nous met
toujours dans un autre centre et mes filles doivent toujours changer d’école. Elles
s’attachent à leurs copines de classe et à leurs professeures mais elles
doivent changer d’école. C’est éprouvant et notre vie est instable. On nous met
loin de la ville, il n’y a pas de transports… Le dernier bus est très tôt
l’après-midi. On n’a pas de contacts avec les gens de la ville et notre vie est
vide. On n’a pas de vie. Ça fait sept ans que c’est comme ça. On nous a mis
dans une chambre, toute la famille. Les enfants sont toujours avec nous. Mon
mari et moi, nous n'avons pas d’intimité. On ne peut pas parler parce que les
filles nous entendent. Ces centres nous épuisent. Nous recevons 182 frs par
semaine pour 4 personnes. Ça ne suffit pas pour manger ni pour vivre. On a fait
des manifestations, mais personne ne nous entend. Je suis déprimée. Ma vie n’a
pas d’issue, je ne peux pas vivre normalement, je ne peux pas grandir mes
enfants normalement. Mon mari et moi nous n’avons pas de droit de suivre une
formation. Nous voulons vivre comme les autres familles, avec un appartement et
un travail.
Solidarité sans frontières organise une tournée d'information et échanges pratiques sur l'auto-organisation féministe et migrante !
Rendez-vous à l'Espace Dickens mercredi 31 mai, 19h.
Nous demandons aux autorités vaudoises un moratoire immédiat sur les exécutions de renvois forcés de femmes seules, de familles avec des enfants et de personnes vulnérables.
La légalité de ces pratiques doit être examinée sous l’angle de l’art. 9 de la Loi sur l’usage de la contrainte policière, du principe du respect de l’unité familiale garanti par l’art. 8 CEDH et le respect de l'intérêt supérieur de l´enfant qui doit être une considération primordiale selon l´art. 3 de la convention relative aux droits de l’enfant.
Le 2 mai dernier deux familles frappées d’une décision Non-Entrée en Matière (NEM) ont été renvoyées du canton de Vaud vers la Croatie dans des conditions inhumaines. Ces renvois qui traumatisent des enfants et qui sont d’une violence indicible pour toute personne au parcours migratoire déjà éprouvant, doivent cesser.
Enfants blessés et arrachés à leurs parents : une ligne rouge a été franchie
Lors de ces deux renvois, la police a arraché les enfants aux parents pour les forcer à coopérer. Trois enfants scolarisés ont été enlevés brutalement de leur quotidien qui se stabilisait enfin. Un de ces trois enfants est couvert de griffures à la suite de l’intervention de la police. Une femme seule avec son bébé de 18 mois a été renvoyée dans le pays où elle a subi des violences. Une ligne a dès lors été franchie par les autorités vaudoises : elles n’hésitent pas à employer des méthodes violentes sur des parents et des enfants.
Les pratiques violentes se multiplient et s’intensifient dans les procédures de renvois ; au cours des derniers mois, nous avons été témoins de nombreux traitements inhumains (violences psychologiques et physiques) infligés par les politiques migratoires ainsi que par la police lors des arrestations en vue de renvois.
Tout cela pour quoi ? Pour renvoyer des personnes qui ont déjà dû faire preuve de courage et de persévérance extraordinaire durant leur parcours migratoire. Des centaines de familles, de femmes seules et de personnes vulnérables sont menacées d’un renvoi Dublin dans le canton de Vaud. Les accords Dublin permettent aux autorités de renvoyer des réfugié-es vers le premier pays européen où ils et elles ont été enregistré-es - mais pas forcément où une demande d’asile a été déposée. La Suisse n’examine même pas les raisons de leur fuite. Les personnes renvoyées à cause des accords Dublin n’ont ainsi jamais pu demander formellement l’asile en Suisse.
Il est impératif de réagir vite et avec force pour montrer aux autorités vaudoises notre colère et indignation collective face à ces pratiques.
Les autorités vaudoises et suisses ont montré une nouvelle fois que leur acharnement envers les personnes vulnérables, fuyant l'insécurité, n'a pas de limite. Hier matin à l’aube la police est venue chercher Madame O. et sa petite fille de 18 mois ainsi que la famille V. aux foyers de Bex et de l’Auberson respectivement. Les deux familles étaient frappées d’une décision Non-Entrée en Matière (NEM) Dublin et craignaient fortement un renvoi vers la Croatie. Notre collectif est outré de devoir dénoncer une fois de plus deux renvois absurdes et inhumains.
Trois enfants scolarisés arrachés de leur quotidien en Suisse. L’un d’entre eux est couvert de griffures après l’intervention policière.
La famille V. a fui l’Afghanistan pour échapper aux persécutions des talibans et aux discriminations auxquelles elle faisait face, faisant partie de l’ethnie Hazara. Le couple et leurs trois enfants (2010, 2013 et 2016) sont arrivés en Suisse en juillet 2022. Iels avaient transité notamment par la Croatie où iels avaient subi des violences de la part des autorités croates. En Suisse, la famille est déclarée cas Dublin. Hier matin à vers 3h30 plus d’une dizaine de policiers sont venus les chercher. Iels ont résisté jusque vers 5h00. La police a alors arraché les enfants des bras des parents et mis un casque d’immobilisation et des menottes à Monsieur. Ils ont pris les enfants de force pour que Madame suive. L’enfant le plus jeune est couvert de griffures due à l’intervention policière. La famille se trouve actuellement en état de choc total.
Femme seule et sa petite fille de 18 mois cruellement renvoyées sous les cris de Madame.
Hier matin à 5h30 la police a investi le centre EVAM de Bex et a arrêté Madame O. et sa petite fille de 18 mois. Madame, originaire de Somalie, est arrivée en Suisse en juin 2022 avec sa petite fille, fuyant les mauvais traitements subis en Croatie. Seule, Madame avait traversé la Turquie, la Grèce, la Serbie, la Croatie, la Slovénie et l’Italie. C’est en Serbie, le 9.11.2021 que sa fille est née. En Croatie, Madame est livrée à elle-même. Elle ne bénéficie d’aucune aide, vivant dans un camp insalubre, sans lait ni couches pour son bébé. Elle n’a pas accès aux soins médicaux, même quand sa fille souffre d’une bronchite. En Slovénie elle est enfermée dans un centre où elle doit partager sa chambre avec des hommes agressifs, consommant de la drogue. Sa petite fille n’a alors même pas un an.
En Suisse, elle espérait enfin pouvoir trouver un endroit où vivre en sécurité avec sa fille mais hier matin vers 5h une dizaine de policiers sont venus les chercher. Les cris de Madame O. ont alerté les autres pensionnaires du centre qui ont immédiatement été sommés de ne pas quitter leur chambre. Des personnes auraient vu la petite fille être enlevée à sa maman et sortie de la chambre par les policiers afin d’obliger la maman à les suivre.
Fidèle à sa politique d’obéissance aveugle aux autorités fédérales, le Service de la Population du Canton Vaud avec le feu vert de la Conseillère d’Etat, Madame Moret, a osé une arrestation et un renvoi par la force vers la Croatie, par vol spécial d’une maman et d’un bébé de 18 mois, ainsi qu’une famille Afghane !
Ce genre de pratiques sont inadmissibles et indignes de toute autorité qui dit respecter les Droits Humains et les Droits des Enfants. Plusieurs personnes d’autres cantons se trouvaient sur le même vol parti de Zürich. A l’arrivée à Zagreb, les personnes auraient été emmenées à un centre où elles décrivent une situation hautement insalubre et où il n’y aurait pas de lieu adapté aux enfants.
3 Mai 2023