mardi 16 juillet 2024
lundi 3 juin 2024
Action de solidarité contre les renvois de familles en Croatie
Stop aux renvois inhumains d’enfants !
Stop aux renvois forcés de familles !
Stop aux renvois Dublin en Croatie !
Action de solidarité contre les renvois de
familles en Croatie :
samedi 8 juin 2024, 11h, place du 14 juin (devant l’Eglise St-Laurent) à Lausanne
Plusieurs familles afghanes ont été violemment renvoyées en Croatie ce printemps par le canton de Vaud. Les enfants sont encore sous le choc des descentes de police à l’aube. Faute de soins médicaux et de moyens pour mener une existence digne en Croatie, ces familles sont revenues. Elles sont à nouveau menacées de renvoi forcés dans le cadre des accords de Dublin.
De nouvelles violences policières envers ces familles et en particulier envers ces enfants âgés entre 20 mois et 13 ans seraient inacceptables !
Rassemblons-nous pour soutenir ces familles, exiger leur régularisation et empêcher tout nouveau renvoi par la force.
Venez témoigner votre solidarité le samedi 8 juin 2024 à 11h00, place du 14 juin, à Lausanne !
Afin de permettre aux personnes déboutées ou sans statut légal de participer sans risques, la manifestation est autorisée.
Un stand avec du matériel d’information et des lettres de soutien sera aussi sur place de 10h à 14h. N’hésitez pas à passer juste un petit
moment pour signer, échanger avec les personnes concernées et vous informer.
Vous pouvez d'ores et déjà télécharger ici des lettres de soutien pour la famille HABIBI/AZIMI et la famille HUSAINI/MOBAREZ. Merci de les signer et envoyer au plus vite!
vendredi 3 mai 2024
Pourquoi tant de violences envers des femmes et des enfants afghans ?
Lausanne, 3 mai 2024. Lors d’une conférence de presse, le collectif droit de rester et des bénévoles engagé.e.s auprès des migrant.e.s dénoncent les violences exercées par le canton de Vaud contre les exilé.e.s, dont de nombreux mineur.e.s, particulièrement lors de l’exécution des renvois forcés.
Trois
familles afghanes expulsées de force en vertu des accords de Dublin et revenues
en Suisse témoignent :
• De
la violence lors de l’exécution des renvois forcés, notamment sur des
enfants :
Arsalan,
18 mois, enlevé de force dans la chambre de ses parents le 19 mars et séparés
d’eux pendant 2 heures, maintenu dans une autre pièce avec la police, sans ses
parents, criant et pleurant pour sa mère. Il a ensuite été médiqué pour le
calmer pendant le renvoi, selon les observations de ses parents.
Fatema,
une jeune adolescente de 14 ans, encerclée à l’aube du 4 avril par 5 policiers
la séprant de sa mère, choquée et criant « je n’ai rien fait, laissez moi tranquille ! »,
a été très traumatisée par son renvoi forcé. Depuis, son sommeil est perturbé
par des cauchemars incessants, et elle est prise en charge par l’hôpital de
l’enfance.
• Des
terribles conditions d’accueils dans les pays de renvois :
A
l’arrivée à Zagreb, la famille d’Arsalan a demandé des soins pour leur bébé
malade, avec 40° de fièvre mais les autorités croates ont refusé. Ils n’ont
reçu aucune prise en charge médicale ni nourriture pour leur enfant. Quand ils
ont demandé de l’eau, ont leur a répondu « aller boire dans les
toilettes ». Le camp où ils se trouvaient est insalubre et infesté
d’insectes.
A
l’arrivée de Fariah le 4 avril à l’aéroport de Zagreb, seule avec ses 3, elle
n’a reçu aucune information : « La police nous a laissés à un arrêt
de bus et ne nous a rien dit d’autre ». Elle a passé la nuit dehors avec
ses 3 enfants de 9, 11 et 14 ans.
Une
famille afghane revenue après son renvoi forcé en Croatie a déjà obtenu que sa
demande d’asile soit traitée en Suisse. Le collectif Droit de rester constate
l’absurdité de ces mesures coercitives et leur absence d’impact pour l’intérêt
commun de notre canton au regard des importants coûts humains et financiers
engendrés, alors que les personnes renvoyées reviennent en Suisse et y
obtiennent un titre de séjour.
S’appuyant
sur les statistiques en matière d’asile 2023 et un arrêté du Tribunal Fédéral
en faveur du canton de Neuchâtel, le collectif Droit de rester et les bénévoles
affirment qu’une autre politique cantonale est possible. Nous appelons à
l’arrêt immédiat des violences contre les exilé.e.s, spécialement les
mineur.e.s.
Collectif Droit de rester // 3 mai 2024
vendredi 26 janvier 2024
Tout ça pour ça ?
Le
collectif Droit de rester est témoin depuis trop longtemps de renvois violents
de personnes déboutées de l’asile ou en procédure Dublin. Ces renvois sont
traumatisants, pour les personnes concernées et les témoins, et de nombreuses
personnes reviennent par la suite en Suisse malgré cela, comme le montrent ces
derniers cas.
Mai 2023, L'Auberson, renvoi violent de la famille V.
Le 2 mai
2023, une dizaine de policiers fait irruption au foyer EVAM de L'Auberson. Les
policiers arrachent un enfant des bras de ses parents pour les contraindre à
les suivre. Cette famille afghane est renvoyée en Croatie où elle avait déjà
subi des violences. Traumatisée, elle parvient à revenir en Suisse en juin.
Alors, on les loge à cinq dans la même pièce avec une aide d’urgence de moins de
10 francs par personne et par jour pour vivre. Quasi impossible de chercher de
l’aide : l’usage des billets de train est limité aux rendez-vous médicaux et
surtout à aller renouveler l’attestation d’aide d’urgence au Service de la
Population (SPOP). Souvent. Là, il faut attendre pour rien pendant des heures.
Il faut subir les brimades et les menaces d’une descente de police à l’aube.
Encore. Les enfants en font des cauchemars toutes les nuits.
Et après de
trop longs mois de ce traitement, on leur dit que c’est bon, qu’on ne les
renverra plus : la famille ne sera pas renvoyée en Croatie et est
actuellement en procédure d’asile fédérale. Tout ça pour ça ?
16 janvier
2024 : M. A., renvoyée en Espagne par vol spécial
Elle a 29 ans
et est diplômée de l’université de Balkh en Afghanistan. Quand les Talibans ont
pris le pouvoir, elle a fondé une école pour filles, mais le régime ne l’a pas
laissé faire. Pour sauver sa vie, elle a dû se résoudre à fuir. Il faut
franchir les mers, les montagnes et toutes ces frontières.
Alors
parfois, on se retrouve avec un visa pour l’Espagne alors que son frère a un
statut légal en Suisse. Et si on a le malheur de tout de même vouloir rester
proche de sa famille, c’est parti comme d’habitude : arrestation matinale,
violence, avion, Madrid.
Mais en Espagne,
on lui dit : « débrouille-toi, bonne journée ». Elle n’a pas accès aux soins
médicaux dont elle a besoin. Le canton de Vaud n’a même pas pris la peine de
vérifier son état de santé avant de la renvoyer.
Alors, comme
elle ne peut retourner en Afghanistan, son choix n’en est pas un. Comme la
famille afghane renvoyée en mai, elle doit revenir. Espérons que le canton de
Vaud saura, cette fois aussi, revenir sur sa décision et permettre à cette
femme courageuse de rester dans le pays où réside son frère.
Et tou·te·s
les autres
Nous
n’oublions pas qu’un jeune homme, E., arrêté le 1er novembre 2023, a
été maintenu en hospitalisation pénitentiaire jusqu’à être mis de force dans un
avion pour Zagreb, malgré sa grande fragilité psychologique.
Nous
n’oublions pas non plus ce jeune homme qui, en décembre 2023, s’est jeté par la
fenêtre du centre où il était hébergé quand la police a débarqué.
Nous sommes
témoins de tant de cas de renvois violents que nous ne parvenons pas toujours à
dénoncer.
Mais nous
n’oublions pas tou·te·s les autres.
L’inhumanité
de ces renvois forcés devrait suffire à abolir définitivement la pratique.
Mais puisque les autorités insistent, nous devons malheureusement en dénoncer
aussi l’absurdité : non seulement un coût humain, mais aussi financier,
écologique, pour rien : ces personnes reviennent, et reviendront. Tout ça pour
ça ?
Nous
revendiquons des conditions de vie dignes pour tou·te·s, quel que soit le
statut administratif :
-
Arrêt de toutes les expulsions
-
Arrêt de la maltraitance administrative au SPOP
-
Droit au travail et à la formation
-
Droit à un logement digne
-
Droit à se déplacer et à chercher de l’aide
-
Indexation et augmentation de l’aide d’urgence et de tous les
minimums vitaux
Stop deportations !
mercredi 20 décembre 2023
Permanences fin d'année
Il n'y aura pas de permanence le 25 décembre et le 1er janvier, mais nous nous retrouvons le 8 janvier.
take care!
mardi 7 novembre 2023
Régularisation des familles à l’aide d’urgence
Première séance
Le 4 mai 2023, des familles à l’aide d’urgence
depuis de nombreuses années sur le canton de Vaud, se sont réunies pour
discuter ensemble de leur situation, et de la façon de faire valoir leur
revendication à leur régularisation par l’octroi d’une autorisation de séjour
au sens de l’article 14 LAsi.
Des discussions, il est ressorti :
-
L’aide d’urgence est de très longue durée pour de nombreuses
de familles, qui la subissent depuis plus de 10 ans, voire même plus de 15 ans.
Les enfants ont grandi à l’aide d’urgence et leur personnalité en est
profondément et durablement affectée.
-
Plusieurs familles ont des enfants devenus majeurs qui ont
été régularisé.es séparément. Les enfants ont un permis B et leurs parents et
jeunes frères et sœurs sont toujours à l’aide d’urgence. Ces différences de
statut créent de nombreuses complications dans la vie familiale, les enfants
régularisé.es étant contraints par l’EVAM de vivre dans un autre appartement
que celui de leurs parents, quand bien même ils seraient toujours en
apprentissage, ou auraient le souhait de demeurer auprès de leur famille.
-
L’interdiction de travailler pèse très lourdement sur le
moral des familles, qui ne peuvent pas entreprendre leur vie, s’approprier
leurs propres moyens d’existence, ni être autonomes.
-
Les enfants scolarisés rencontrent d’importantes difficultés
dans leur quotidien. Ils et elles ne peuvent pas mener la même existence que
leurs copain.es de classe et cela affecte leur développement, leur vie sociale
et leurs projets de vie.
-
Plusieurs familles ont exprimé l’incompréhension des
personnes suisses de leur entourage, qui sont devenues leurs amis, face à la
rigidité des autorités qui refusent leur régularisation alors que toutes les
conditions d’intégration sont remplies (parlent le français, promesse
d’embauche et nombreuses lettres de soutien), et que ces familles font partie
intégrante de la vie sociale de leur lieu de vie depuis des années.
Parmi les témoignages recueillis au cours de la
rencontre, nous partageons celui d’une adolescente qui nous a particulièrement
touché.es :
« Au gymnase, je ne sais pas comment expliquer
ma situation. J’ai des copines mais je ne peux rien faire avec elles et c’est
presque impossible de sortir, car il faut toujours de l’argent et je n’en ai
pas. Je dois inventer des excuses. Un jour après l’école, elles voulaient aller
manger une glace. J’aurais énormément aimé aller avec elles. Je voulais rester
avec elles, discuter et manger une glace aussi, mais je n’avais pas d’argent.
Je ne savais pas comment le dire et j’ai prétexté que je devais rentrer chez
moi et je suis partie. J’étais très très triste. Arrivée à la maison, je me
suis effondrée en larmes et j’ai beaucoup pleuré, pendant toute la soirée. Ce
que nous vivons est très dur. Nous ne sommes pas comme les autres et nous avons
la honte toujours avec nous. »
Nous remercions cette jeune fille d’avoir eu le courage de prendre la parole pendant la séance, et de raconter cet épisode qui nous a sincèrement ému.es et révolté.es.
La séance a abouti à différentes propositions d’action
à délibérer lors de nos prochaines rencontres. Parmi celles-ci :
-
Il faut donner un nom à notre mouvement afin de rendre nos rencontres
et nos revendications identifiables ;
-
Nous devons récolter des témoignages afin de documenter le
caractère arbitraire ou opaque des procédures d’examen des conditions
d’intégration devant le SPOP ;
-
Nous devons récolter des témoignages afin de documenter les
pressions humiliantes et anxiogènes exercées par le personnel au guichet lors
des renouvellements de l’attestation d’aide d’urgence ;
-
Il faudrait préparer une lettre de revendication de notre
régularisation à adresser aux personnes responsables des administrations
impliquées dans l’octroi d’une autorisation de séjour, le SPOP et le SEM ;
-
Une de nos revendications pourrait être la création d’une
commission indépendante pour l’examen de l’intégration, comme cela se fait à
Zürich ;
-
Nous pourrions réaliser des capsules vidéo/audio de témoignages
de personnes qui subissent l’aide d’urgence ;
-
Il faudrait créer un groupe de parole afin de permettre aux
adolescent.e.s et aux adultes concerné.e.s par l’aide d’urgence de longue durée
de se rencontrer et de discuter de leurs difficultés avec l’accompagnement d’un
psychiatre ;
- Nous pourrions préparer un genre de pétition qui permettrait aux familles de recenser les personnes de soutien autour d’elles, et de mieux connaître l’étendue du soutien sur lequel nous pourrons compter à l’avenir.
Un ordre du jour sera établi pour la prochaine séance
afin de structurer les discussions, dans le but que celles-ci aboutissent à des
projets concrets qui nous permettront d’avancer.
samedi 29 juillet 2023
permanences pendant l'été
Cet été nos permanences continuent, rdv à 18h30 pile dans la grande salle de la maison de quartier sous-gare.
Attention: lundi 31 juillet, il n'y aura pas de permanence!!