mercredi 26 décembre 2012

De l'autre côté de l'association Osons Savoir est un projet web documentaire sur les frontières. Il découle d’une volonté d’informer l’opinion publique sur les politiques migratoires en Europe.  Comment les Etats traitent-ils les migrants à l’heure de la mondialisation ? Par une enquête effectuée en Italie, en Grèce, en Turquie et en France, l'association Osons savoir a souhaité comprendre les mécanismes répressifs qui sont utilisés pour contrôler la mobilité.
Dans l’objectif d’enrichir le débat sur l’immigration, l’association Osons Savoir s’est mobilisée pour produire un outils de sensibilisation soutenant la parole d’acteurs impliqués chaque jour auprès des migrations.
La Ligue des Droits de l’Homme, la Cimade, la Fasti, Ritimo, les Amoureux au ban public, Attac, et les réseaux Terra et Migreurop soutiennent ce projet.
Vous pouvez retrouver le webdoc ici

Le suicide, conséquence de notre politique d’asile


Ces décès ne font que prolonger la liste des personnes mortes pour être venues chercher une vie meilleure en Suisse.
Ils étaient soumis à l’aide d’urgence, régime qui multiplie les souffrances et les angoisses:
          menace d’un renvoi pouvant intervenir à n’importe quel moment
          peur de l’enfermement ou enfermement effectif dans une prison, comme c’était le cas pour les deux hommes
          accès limité aux soins
          exclusion sociale
          vie suspendue dans l’attente et l’incertitude
Cet état de non-existence fragilise à l’extrême des personnes déjà éprouvées par un parcours de vie difficile et souvent dramatique ; il épuise moralement et génère des effets particulièrement graves sur le plan psychique.
La Suisse durcit sans cesse les conditions de vie des personnes à l’aide d’urgence. Il est temps de s’opposer fermement à cette politique qui pousse à bout les requérant.e.s d’asile. Il est inadmissible que des êtres humains s’ôtent la vie a cause de nos lois et de leur application brutale.
LE REGIME D’AIDE D’URGENCE ET LA DETENTION ADMINISTRATIVE BAFOUENT DES DROITS FONDAMENTAUX ET METTENT DES VIE EN PERIL.
IL EST DE LA RESPONSABILITÉ DE CHACUN.E DE S’ENGAGER ET DE MANIFESTER SON DESACCORD FACE A CES CONDITIONS DE VIE DEGRADANTES.
POUR CELA, NOUS VOUS INCITONS A ECRIRE AU CONSEILLER D’ETAT RESPONSABLE DE LA GESTION DE L’ASILE :
Philippe Leuba
Chef du Département de l'économie et du sport
Rue Caroline 11
1014 Lausanne
philippe.leuba@vd.ch


tract du 11.12.12

Non aux prisons de la honte et aux renvois forcés Fermez Frambois!


Le Collectif Droit de Rester soutient la pétition déposée aujourd’hui par le Collectif « Non aux prisons de la honte et aux renvois forcés » et demande

la résiliation avant le 31 décembre 2012 du Concordat sur l’exécution de la détention administrative à l’égard des étrangers et

la suppression du financement cantonal de Frambois

Parce que des hommes, des femmes et même des enfants peuvent, aujourd'hui en Suisse, être jetés en prison sans être coupables ni suspects d'un quelconque délit
Parce que cet état de fait atteste que les autorités suisses violent massivement les droits fondamentaux d'une partie de ses habitants en les privant de liberté sans procès équitable
Parce que, dans sa force aveugle, la violence d'Etat disloque des familles
Parce qu'un tel régime de détention exerce une torture psychologique sur chaque détenu en le privant de toute perspective d'avenir, et ainsi d'espoir
Parce qu'à rebours de ses prétentions humanitaires, la Suisse, par la fabrication et l'expulsion massive de sans-papiers, les jette dans des situations de graves dangers
Parce que de surcroit, cette politique des renvois a déjà fait des morts
Parce que la détention administrative préfigure la création d'une catégorie d'individus conditionnels, à l'essai, à points, susceptibles d'être à tout moment privés de leurs droits
Parce qu'à l'inverse, des femmes et des hommes, des associations, des communautés religieuses se mobilisent pour leurs collègues, leurs voisins, leurs semblables
  
Pour signer le Manifeste : www.stop-dead.ch
Pour soutenir la publication du manifeste: Comité unitaire, Genève, CCP 12-33153-3 Mention : manifeste

Lausanne, le 27 novembre 2012

lundi 19 novembre 2012

Prise de position du collectif Droit de rester suite au rapport EVAM-SPOP sur l’aide d’urgence

Le Courrier publie aujourd’hui un article accablant pour l’EVAM et le SPOP. Il révèle un rapport rédigé par un groupe de travail composé de représentant-e-s de ces deux institutions, dont les conclusions sont pour le moins troublantes. Ce rapport a le mérite de clarifier des mesures que nous dénonçons depuis trop longtemps.
Ce groupe de travail a été chargé de« […] de proposer des solutions visant à diminuer le nombre de personnes demandant l'aide d'urgence dans le canton de Vaud ».
Le ton est donné, le but clair : chasser les gens de l'aide d'urgence en les poussant à tout prix à disparaître dans la nature. Nous rappelons que le droit à l’aide d’urgence est ancré dans la Constitution suisse qui stipule que toute personne a « le droit d’obtenir de l’aide dans des situations de détresse » (art 12).
Pour cela, les membres du groupe de travail EVAM/SPOP fouillent dans les poubelles des cantons les plus restrictifs en matière d'asile (Lucerne, Grisons et Berne). Voilà que l'éternel slogan de M. Leuba «par rapport aux autres cantons, Vaud mène une politique juste et humaine » est oublié. Vaud n'est donc plus le meilleur canton parmi les pires !
Parmi toutes les mesures proposées dans le rapport, nous dénonçons en particulier :
  1. le mépris des lois existantes et la volonté de les contourner ;
  2. les chicanes administratives que l’EVAM prévoit de mettre sur le parcours des migrant-e-s qu’il devrait « accueillir » ;
  3. l’arrogance des membres du groupe de travail face aux médecins de la Polyclinique médicale (PMU).
La lecture du rapport, que nous avons également consulté, nous apprend que les responsables du SPOP et de l’EVAM envisagent de modifier la loi, quand ce n’est pas tout simplement de la contourner et de l’ignorer. Ils proposent ainsi d’assouplir la décision du Grand Conseil du 18 décembre 2007 qui interdit toute arrestation dans les locaux du SPOP (pt.3.4 du rapport), et de restreindre les possibilités de régularisation telles que le prévoit l’art. 14 de la Loi fédérale sur l’asile (LAsi) (pt.8.2).
Il est inacceptable que des employé-e-s de l’Etat s’arrogent le droit d’envisager de violer la loi.
Toujours dans le but de faire diminuer le nombre de personnes à l’aide d’urgence, le groupe de travail envisage une série de mesures pour leur rendre la vie la plus dure possible.
Le misérable papier blanc (le fameux document sur lequel ne figure pas la photo de la personne concernée mais qui représente jusqu’à présent la seule reconnaissance de son existence légale) devient dangereux : il pourrait être utilisé comme papier d'identité !!! Pour éviter cela, le SPOP et l’EVAM proposent de raccourcir la durée de validité de l’octroi de l’aide d’urgence et de ne plus remettre systématiquement de décision écrite. Réduire drastiquement la durée de validité de l’attestation d’aide d’urgence à un jour par exemple, va à l’encontre des règles générales du droit administratif, comme le reconnaissent même les auteurs du rapport (pt. 3.1 du rapport).
Ceux-ci préconisent aussi de faire déménager de manière totalement aléatoire les réfugiés à chaque renouvellement de leur aide d’urgence. Cette mesure doit permettre de les « dynamiser ». (pt.4.7) On retrouve ici une notion qui vient directement du canton Zürich où elle été néanmoins abolie étant donné qu’elle rendait les gens fous.
Autre mesure : isoler les centres d’aide d’urgence dans la montagne. (pt. 4.2) Le groupe de travail pense à l’arc jurassien. Nous ne sommes pas persuadés que les bénéfices de l’air frais de la montagne effacent l’inhumanité d’une telle mise à l’écart.
Après analyse de la situation, le groupe de travail est catégorique : l’hébergement en foyer collectif est le seul mode d’hébergement véritablement dissuasif (pt.4.1). Femmes, hommes et enfants en abris PC ? C’est bientôt une réalité si on en croit ce rapport, bien que les responsables de l’EVAM déclarent régulièrement qu’il s’agit là de « la pire des solutions ».
Il y a malheureusement un problème avec les recours possibles contre cette mesure et les attestations de vulnérabilité établies par les médecins de la Polyclinique médicale (PMU) en faveur de leurs patient-e-s les plus vulnérables, peut-on lire dans le rapport. Les membres du groupe de travail soupçonnent ainsi les médecins de ne pas savoir faire leur travail et d’évaluer la gravité des problèmes médicaux sur la base de critères politiques. Il nous semble que l’EVAM a déjà trouvé comment éliminer le deuxième problème, les certificats médicaux seront de moins en moins pris en considération (pt.7.2). On attend la réaction des médecins concernés. 

Les responsables politiques doivent intervenir !

Le rapport du groupe de travail SPOP-EVAM, dont le Courrier se fait l’écho aujourd’hui, éclaire donc clairement les pratiques qui ont cours actuellement en matière d’asile dans le canton. On s’étonne moins de voir avancer ainsi main dans la main les deux services maintenant que le chef du premier est arrivé à la tête du second. Néanmoins, ce groupe de travail a dû se réunir bien avant.
Dans l’enquête publiée par le Courrier, Philippe Leuba, non content d’afficher un mépris certain face aux travailleurs de l’EVAM qui ont eu le courage de dénoncer ces pratiques, se cache derrière un mandat que le Conseil d’Etat lui aurait donné. Nous aimerions bien avoir le point de vue de ses collègues de l’exécutif sur la réalisation et les conclusions de ce rapport.
Quoi qu’il en soit, les responsables de l’EVAM et du SPOP mentent sur leurs pratiques et leurs intentions. Leurs déclarations habituelles dans la presse sur leur impossibilité à agir sur un cadre fédéral restrictif, les problèmes d’hébergement auquel l’EVAM serait confronté, tout ceci ne tient plus face à un rapport aussi accablant que ne l’est celui dont nous avons désormais connaissance. D’autre part, et contrairement à ce qu’affirme son ministre de tutelle, certaines de ces mesures sont déjà en vigueur, comme nous les avons déjà dénoncées au cours des derniers mois.
Nous demandons que les député-e-s du Grand Conseil se saisissent du dossier et enquêtent sur ces pratiques ; nous demandons que le Conseil d’Etat retire à Philippe Leuba la gestion de l’asile, lâchement abandonné par la majorité rose-verte au début de la législature.

Collectif Droit de rester, 19 novembre 2012.

dimanche 18 novembre 2012

Vivre entre colère, espoir et désespoir

Je n'ai jamais pu aller à l'école en Afrique, ma famille n'avait pas l'argent pour m'y envoyer . Comment m'en sortir alors que j'étais analphabète, je ne savais pas lire, je ne savais pas compter, je ne savais pas communiquer. J'ai beaucoup souffert , j'étais en colère, j'ai décidé que mes frères et sœurs n'auraient pas à vivre la même chose. J'ai décidé de trouver un travail. Pleine d'espoir, je suis partie à la ville et... je suis devenue esclave. Menacée, j'ai réussi à m'enfuir. J'ai quitté mon pays en larmes, je ne pouvais plus y rester.
J'ai traversé la Méditerranée dans un caisson... je n'ai pas vu la mer !
J'ai demandé l'asile en Suisse en 2005. J'ai tout raconté à l'audition, je pensais que les autorités d'un pays libre et riche pouvaient m'aider. Je suis devenue une requérante d'asile, puis une déboutée. J'ai beaucoup souffert, j'ai fait des séjours en hôpital psychiatrique, j'ai vécu dans l'angoisse permanente d'un renvoi de force. Je savais que je ne pouvais pas retourner dans mon pays mais ici on ne me voulait pas. Je n'avais nulle part ailleurs où aller. Malgré ma souffrance, j'ai appris à lire, à écrire, à me défendre et à lutter pour ma survie.
Pendant 7 ans, ma vie a basculé du désespoir à l'espoir et de l'espoir au désespoir, pendant toutes ces années j'ai tremblé chaque fois qu'une lettre de Berne m'arrivait. Ma santé s'est dégradée. J'étais dans une situation inhumaine, difficile à vive : sans argent, sans possibilité de travail, avec un papier blanc comme seul papier d'identité. Ma colère contre l'injustice, la solidarité avec d'autres personnes dans la même situation que moi m'ont aidée à survivre .
Finalement j'ai eu un permis F, j'ai tout de suite trouvé un travail. Maintenant j'ai un permis B et je suis heureuse. Je suis indépendante, libre, je peux finalement aider mes frères et sœurs resté.e.s au pays.

Une migrante

Pourquoi autant de souffrance ?
Pourquoi des années perdues enfermée dans des centres ?
Pourquoi ce mépris de la vie d’êtres humains qui demandent protection ?

Stop à la violence d’Etat qui détruit des personnes
13.11.12

Face à la révision de la loi sur l’asile : non, nous ne nous résignons pas !


La Loi fédérale sur l’asile (LAsi) vient de subir un noveau tour de vis. Désormais, il n’est plus possible de déposer une demande d’asile dasn une ambassade suisse ; plus possible non plus de demander protection en cas de désertion d’une armée en guerre ; le Conseil est autorisé à mener des « essais » dans les procédures, comme par exemple réduire les délais de recours. La révision, adoptée à une écrasante majorité par le Parlement le 28 septembre, est entrée en vigueur le lendemain, sous prétexte de l’urgence. 
Ce nouveau durcissement de la LAsi vide encore plus de sa substance un texte qui devrait pourtant servir à secourir les personnes qui viennent demander protection à un pays qui se targue d’être la Patrie des droits humains. Il est plus que jamais nécessaire de résister au démantèlement du droit d’asile et à la violation conséquente et bien réelle des droits fondamentaux des demandeurs d’asile.
Que faire face à cette spirale de durcissements subis depuis l’entrée en vigueur de la LAsi en 1981 ? Que faire pourtant face à un Parlement qui adopte en masse (à 122 contre 49 voix au Conseil national et 36 contre 9 au Conseil des Etats) cette nouvelle révision ? Les Parlementaires de gauche, que l’on attendait plus critiques, plus près des valeurs de justice sociale et d’égalité, n’ont pas répondu présent-e-s. Comment dès lors s’opposer à des lois déjà entrées en vigueur ?
Une coalition d’associations et de partis ont opté pour la voie référendaire. Face aux nouvelles dégradations du droit d’asile, ces militant-e-s n’ont pas vu d’autres réponse possible que la récolte des 50'000 signatures nécessaires pour faire se prononcer le « peuple », c’est-à-dire les citoyen-ne-s majeur-es et légaux, et non les habitant-e-s de ce pays. Cette coalition espère faire entendre la voix de la résistance et rassembler un large front de soutien durant la campagne référendaire. Les personnes qui désirent joindre le mouvement et signer le référendum peuvent le faire sur www.asile.ch.
Le Collectif Droit de rester a décidé de ne pas rejoindre le comité référendaire et ne participera pas à la récolte des signatures. Et pourtant nous ne nous résignons pas ! Au contraire, nous allons continuer, comme nous le faisons malheureusement depuis trop longtemps, à combattre sur le terrain l’application de ces lois iniques et à apporter concrètement notre solidarité aux refugié-e-s débouté-e-s, en désobéissant s’il le faut – puisqu’il le faut.
Notre décision de ne pas rejoindre le mouvement référendaire tient principalement en trois raisons :
1)       Nous rejetons en bloc la LAsi et pas uniquement les nouvelles modifications. Nous refusons de participer à la légitimation par le « peuple » de ces changements.
2)       Nous sommes présent-e-s par nos actions de solidarité auprès des migrant-e-s qui vivent actuellement dans des conditions indignes d’êtres humains. Les débouté-e-s de l’asile sont logé-e-s la nuit dans des abris de protections civiles froids et mal ventilés, sans espace privatif, et èrent le jour en comptant les heures, sans droit au travail, sans moyen de subsistance. Dans le canton de Vaud uniquement, on compte actuellement plus de 890 personnes (hommes, femmes et enfants) qui (sur)vivent à l’aide d’urgence.
La récolte des signatures pour un référendum nous éloigne de notre action sur le terrain. Or, après ce référendum, il faudra en lancer un second lorsque la loi sera à nouveau révisé en décembre, puis un troisième en 2013…
Il faut impérativement résister aux lois sur le terrain, par des actions de désobéissances civiles qui doivent prendre deux formes : des actions de protestations symboliques comme par exemple l’occupation de centres de détention administrative ; des actions de désobéissance civile menées par toutes les personnes qui, dans le cadre de leurs fonctions, sont amenées à exercer la LAsi : policiers, assistant-e-s sociaux, fonctionnaires, refusez de dénoncer, de renvoyer, de déloger des êtres humains sous le seul motif qu’ils ne sont pas ce qu’ils devraient être !
3)       Nous ne voulons plus être confiné-e-s sur le terrain que nous désigne le monde politique dominant. Non, nous ne voulons plus avoir à répondre encore et toujours aux discours d’abus, d’urgence, de surpopulation étrangère. Nous qui sommes des migrant-e-s, nous qui contoyons des migrant-e-s, nous avons un autre discours à tenir et un autre projet à défendre. Nous sommes toutes et tous des êtres humains avec des droits fondamentaux (droit à la dignité, droit au logement, droit à la vie privée, droit à la formation, droit au travail, etc) et nous refusons d’être enfermé-e-s dans un débat stérile entre « nous » et « eux », entre « les légaux » et les « illégaux », les « bons étrangers » et les « mauvais étrangers ».
Par conséquent, nous ne participerons pas à la campagne référendaire. Nous ne pouvons qu’encourager nos camarades dans leur combat politique et souhaiter qu’effectivement cette nouvelle lutte éveille quelques consciences et vienne renforcer le front de résistance à la xénophobie montante. Les personnes qui désirent signer le référendum sont invitées à le télécharger depuis www.asile.ch.
Le collectif Droit de rester continue à dénoncer l’application du droit d’asile, qui n’en est plus un et qui s’est transformé en machine à broyer la dignité.
Nous demandons :
- la fin de la détention administrative et des vols spéciaux
- la fin du régime d’aide d’urgence qui prive les requérant-e-s d’asile débouté-e-s du droit au travail et à la dignité
- la fin des déplacements forcés d’un centre à l’autre pour les requérants d’asile débouté-e-s
- la régularisation de tou-te-s les habitant-e-s de Suisse la reconnaissance de nos droits
- une nouvelle loi sur l’asile qui tienne compte des engagements internationaux de la Suisse

jeudi 25 octobre 2012

Nous avons des droits!

Nous sommes demandeur∙e∙s d’asile. Les autorités nous privent de nos droits humains les plus essentiels. Nous sommes forcé∙e∙s d’endurer des conditions d’existence qui nous poussent au désespoir.
Nous voulons sortir de l’exclusion sociale. Chaque mardi, nous nous retrouvons place de la Riponne à Lausanne de 12h à 14h, afin de montrer que nous existons. Chacun peut venir à notre rencontre, faire connaissance et nous apporter son soutien.

jeudi 27 septembre 2012

Fermez Frambois!

Frambois, 23.09.12
Dimanche 23 septembre, une vingtaine de membres du collectif Non aux prisons de la honte et aux renvois forcés - Fermez Frambois ont occupé symboliquement et
pacifiquement l’accès au centre de détention administrative de Frambois près de Genève. Une centaine de personnes solidaires avec leur action ont manifesté leur soutien sur le site.
Cette action a marqué le lancement d’un Manifeste qui dénonce les prisons privant des personnes de leur liberté au seul motif qu’elles n’ont pas - ou plus - d’autorisation de séjour sur le territoire helvétique. La détention administrative constitue une grave atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux. Elle est un instrument, parmi d'autres, au service d'une politique migratoire irresponsable, indécente et brutale.
Le collectif Droit de rester soutient pleinement l’action de Frambois et le Manifeste. Signez-le à votre tour sur : www.stop-dead.ch

mardi 7 août 2012

Menaces et expulsions… à quel jeu joue l'EVAM?


Lundi 6 août 2012, plusieurs personnes hebergées par l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants ont reçu une lettre les informant de la fin de l'aide d'urgence. Ces personnes, qui vivent ici pour la plupart depuis des années, ont été sommées de quitter la chambre collective qu'elles occupent dans le foyer de Vennes et ceci, du jour au lendemain, les sacs sur le dos, sous menace d’être délogées par la police et criminalisées (plainte pénale en cas de non-collaboration !).
Pour comprendre toute l'absurdité et la violence de ce courrier, voici quelques rappels:

 -l'aide d'urgence est un droit garanti par la constitution fédérale.
Art. 12 Cst : Quiconque est dans une situation de détresse et n’est pas en mesure de subvenir à son entretien a le droit d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine.

 - cette aide est distribuée en nature (de la nourriture, un toit et des vêtements) ou en espèce pour les personnes dites vulnérables (9.50 par jour en tout et pour tout, ceci étant censé couvrir la nourriture, les vêtements, hygiène et transport).  Il s'agit de la moitié de ce qui est considéré comme la limite du seuil de pauvreté en Suisse et les personnes n’ont pas le droit de travailler.

- Nous ne connaissons personne pour qui l’aide d’urgence est confortable. Les personnes soumises à ce régime vivent dans des conditions matérielles très précaires et dans une grande détresse psychologique. Si elles restent ici à ces conditions depuis si longtemps (parfois depuis plus de 4 ans), c'est qu'elles ne peuvent pas faire autrement (risque vital en cas de retour au pays, retour matériellement impossible, racines  implantées ici)
L’aide d’urgence a pourtant été prévue pour durer un court laps de temps (quelques semaines).

-  L'EVAM n'est pas responsable de l’octroi de cette aide mais uniquement de fournir les prestations qui en découlent – c’est le SPOP, service de la population, qui renouvelle le droit à l’aide d’urgence. La lettre envoyée par l’EVAM est intitulée « Echéance de votre attestation d’aide d’urgence », instituant un doute pervers sur ses compétences. Elle s’abstient d’indiquer le droit des personnes à continuer de toucher l’aide d’urgence, leur faisant croire qu’elles n’ont plus d’autres solutions que la rue.

Jusqu’où ira l’EVAM dans la violation des droits fondamentaux? Qui s’inquiète de sa participation active à la violation des droits des personnes ? Quel rôle joue l’EVAM dans le passage des personnes dans la clandestinité et dans la rue ?

Qu’attendons-nous pour nous donner les moyens de répondre à ces questions et nous pencher sur le traitement inacceptable que l’on réserve aux personnes concernées ?

La durée passée à l’aide d’urgence devrait être pour nous le signe d’une impasse de notre politique migratoire, d’une nécessité à régulariser les personnes dont la vie est ici. Le constat de cet échec ne devrait pas être un motif pour violer les droits des gens au point de les mettre à la rue et de les pousser à disparaître !

vendredi 15 juin 2012

Marche européenne des sans-papiers

Les sans-papiers et sans-papières européens ont entamé une marche internationale le 2 juin pour réclamer la liberté de mouvement pour toutes et tous. La marche passsera en Suisse du 21 au 25 juin.
Vous pouvez marquer votre solidarité...
- en signant la pétition de soutien
- en participant à des étapes et en allant manifester à Berne samedi 23 juin
- en faisant un don à : Coordination Asile Lausanne, CCP 17-549478-7, mention « marche »

Pétition urgente


Les amis et connaissances d’Aram et Armine Sardaryan ainsi que de leurs enfants Vahé et Gor s’élèvent contre le refus de la Confédération d’accorder l’asile à cette famille.
Aram est arménien. Sa femme Armine est azérie et, à cause de cela, elle a été torturée à Erevan en 2009 ; Vahé et Gor l’ont été aussi, en raison de leur mixité arméno-azérie. Aram a également subi des violences en tentant de protéger les siens.
Tous les quatre ont dû fuir un pays dans lequel leur existence est gravement menacée et vivent maintenant dans la terreur d’être forcés à y retourner. 
Les renvoyer là-bas les exposerait à un risque mortel car bien qu’un conflit ouvert entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne soit plus d’actualité, des tensions existent encore entre les deux pays (voir les incidents de 2008 sur la ligne de cessez-le-feu), et la haine entre ethnies y est, quant à elle, toujours vivace.
Cette réalité n’est malheureusement pas reconnue par nos autorités.
Les signataires de cette pétition demandent au Grand Conseil du Canton de Vaud de soutenir cette famille en détresse afin qu’elle puisse trouver durablement refuge notre pays.
Signez la pétition et renvoyez la au plus vite même incimplète à Collectif droit de rester, CAMIV, case postale 5744, 1002 Lausanne

mardi 5 juin 2012

Le sleep-in de Morges : des conditions de vie indignes et contre-productives


La nouvelle structure « d’accueil » ouverte par l’EVAM à Morges le 21 mai dernier n’a pas fini de faire parler d’elle… L’ancien centre carcéral « Le Tulipier » a été reconverti pour offrir chaque soir 24 lits à des hommes mis à l’aide d’urgence. Les déboutés de l’asile qui veulent y dormir doivent aller chaque matin à Lausanne chercher un bon par leurs propres moyens (alors qu’ils n’ont pas le droit de travailler et ne reçoivent pas d’argent), en espérant y trouver de la place. Ces migrants sont ici et leur rendre la vie la plus insupportable possible pour les inciter à partir relève de l’absurdité et du mépris.

Nous avons dénoncé le projet de sleep-in en novembre 2011 déjà. Philippe Leuba nous avait alors répondu qu’il en étudierait la constitutionalité. Qu’en est-il donc ?
L’EVAM a décidé d’ouvrir le centre de Morges qui pourrait, selon son communiqué du 15 mai 2012, servir d’essai pour un autre sleep-in à Lausanne. Il s’agit là d’une dégradation progressive des conditions d’hébergements que l’EVAM réserve aux requérants d’asile.

Pour rappel, le 20 mai 2008, une délégation du Grand conseil vaudois avait visité les centres de Vennes, toujours en activité en 2012, et du Simplon (celui-ci est désormais fermé), destinés à accueillir les requérants d’asile déboutés. La délégation était revenue choquée des conditions de vie précaires des habitants de ces centres. La libérale Elisabeth Ruey expliquait ainsi dans la presse que ces conditions sont « inhumaines sur la durée » (dépêche ATS 20.5.8). On est en 2012, et on y retrouve aujourd’hui encore les mêmes personnes. En 2009, l’EVAM ouvre le premier abri PC pour loger des requérants d’asile déboutés. Ces abris se sont désormais multipliés, à Orbe, Pully, Gland, au Mont-sur-Lausanne, etc. et il est devenu banal de faire dormir des gens sur une longue durée dans des dortoirs étouffants, sans fenêtre, et de les obliger à se rendre la journée dans des structures de jour.
L’EVAM pousse désormais la déshumanisation plus loin avec le centre de Morges puisqu’il n’est même plus possible d’y conserver des affaires personnelles, ni d’avoir de garantie de dormir deux nuits de suite dans le même lit.

Ces conditions sont telles que des employé-e-s de l’EVAM ont décidé de briser le silence et d’exprimer publiquement leur désaccord avec les méthodes d’une institution publique qui a théoriquement comme mission première l’ « accueil » des migrant-e-s. Dans une lettre ouverte envoyée au journal Le Temps (édition du 5.6.12), que nous nous sommes aussi procurée, sept personnes qui travaillent régulièrement avec des hommes à l’aide d’urgence dénoncent une mesure « qui n’a d’autre but que de provoquer une souffrance humaine inutile, voire contre-productive ».

Ces professionnel-le-s tirent la sonnette d’alarme : il est temps d’arrêter cette spirale de dégradation de la vie des migrant-e-s !

Nous exigeons la fin du régime de l’aide d’urgence et la réintégration des personnes déboutées de l’asile dans le régime de l’aide sociale, ce que font plusieurs cantons. Ce régime leur permettrait de travailler et de se prendre en charge de manière digne et n’est pas plus cher pour le canton. Nous exigeons la fermeture des hébergements collectifs qui nuisent à la santé psychique des migrant-e-s.
Nous exigeons la création d’une commission d’enquête sur le fonctionnement de l’EVAM, institution publique qui trahit sa mission d’accueil des migrant-e-s.
Nous demandons aux député-e-s du Grand Conseil de se saisir de la question et d’aller visiter les centres d’hébergement des migrant-e-s.
Nous demandons au Conseil d’Etat de faire respecter le droit inaliénable à la dignité humaine.

Evam, dont't sleep

C'est sous ce titre que sept employé-e-s de l'EVAM ont adressé hier une lettre ouverte au journal Le Temps qui en rend compte dans son édition du mardi 5 juin 2012. Nous nous sommes procuré cette lettre que nous reproduisons ici en intégralité de manière anonyme pour respecter la volonté des signataires.


EVAM, don't sleep

Le 21 mai 2012, l’EVAM (Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants) a ouvert à Morges une nouvelle structure fonctionnant sur le mode « sleep-in ». Les personnes hébergées n’auront pas de place attribuée et aucune structure d’accueil de jour n’est prévue. Chaque jour ils devront retourner à Lausanne pour obtenir un lit pour le soir. Le trajet Morges - Lausanne ne sera pas pris en charge. Cette structure est prévue pour des hommes seuls ayant demandé l’aide d’urgence.



Nous sommes des employé(e)s de l’EVAM qui travaillons régulièrement ou occasionnellement avec cette population. Ce mode de fonctionnement nous apparaît comme une grave erreur et nous heurte profondément sur le plan éthique. Ce « sleep-in » constitue pour nous une trahison de la mission de l’EVAM qui reste l’accueil des migrants. C’est donc par loyauté à cette mission, que nous avons décidé de prendre la parole.



L’aide d’urgence a pour vocation constitutionnelle de garantir le minimum de la dignité humaine. Nous estimons que pouvoir bénéficier d’un abri durant la journée pour se protéger des intempéries en fait partie. Sans argent pour s’offrir un café, chassées par les vigiles des supermarchés, il sera pratiquement impossible aux personnes hébergées de s’abriter de la pluie, de se réchauffer en hiver ou simplement d’aller aux toilettes durant la journée. Outre la violation manifeste de ces droits humains fondamentaux, on peut prévoir des rassemblements dans les rues, les halls de gare, les espaces couverts, qui pourraient accroître des tensions avec la population. Les structures du canton destinées aux SDF sont déjà surchargées, il est à craindre qu’elles ne pourront absorber cette nouvelle population.



Ne pas prendre en charge le trajet quotidien Morges – Lausanne, ne leur laisse d’autre choix que voyager sans ticket. Pour assurer leurs besoins fondamentaux, ces hommes n’auront d’autre choix que de commettre des incivilités – resquiller, uriner sur l’espace public… Cela contribuera à dégrader encore davantage l’image des migrants. Mettre des êtres humains dans cette position et multiplier les obstacles à l’obtention de prestations constituent une maltraitance administrative. Il nous désole qu’elle soit assumée au point de frôler le sadisme.



Selon M. Leuba : « Le but est de les convaincre à partir d’elles-mêmes plutôt qu’au travers de mesures de contrainte »[1]. Notre expérience professionnelle quotidienne nous fait fortement douter de ce postulat.



Premièrement, car le système actuel d’hébergement en abri PC avec des structures d’accueil pour la journée est déjà très dur. Pratiquement toutes les personnes hébergées voient leur santé physique et psychique se détériorer, se plaignent du manque de sommeil. Les vols et les violences entre migrants y sont malheureusement fréquents. Si ces conditions ne parviennent pas à « les convaincre à partir d’elles-mêmes », ce nouveau modèle n’aura pas plus d’effet. Car les conditions – comme le reconnaît l’EVAM[2] - seront meilleures : fenêtres et chambres à deux. Cela nous apparaît d’autant plus regrettable que de nombreux migrants - dont certains titulaires d’un permis N - sont actuellement dans l’attente d’un transfert dans des structures hors-sol pour raisons médicales.



Deuxièmement, il nous semble que les contraintes administratives et les conditions de vie imposées aux hommes seuls à l’aide d’urgence ont tendance à les briser, à les inscrire dans une démarche de survie au jour le jour. Cela limite leur capacité à faire des choix réfléchis et à se projeter dans l’avenir, et donc à construire un éventuel projet de retour.



Le mode fonctionnement sleep-in n’a donc d’autre but que de provoquer une souffrance humaine inutile, voire contre-productive. Il accroîtra sensiblement la stigmatisation des migrants et les tensions avec la population. Enfin, il ne permettra aucune économie budgétaire, les coûts de fonctionnement (nourriture en barquette, prise en charge du trajet Lausanne-Morges, blanchissage quotidien des draps…) étant finalement assez lourds.



Nous prions donc l’EVAM, le SPOP et le Conseil d’Etat de faire preuve d’ouverture et de responsabilité et de renoncer à ce projet inutile, incohérent et violant la dignité humaine. Nous demandons que le bâtiment du Tulipier soit dédié à l’hébergement des cas médicaux actuellement logés en abri PC et les hommes seuls à l’aide d’urgence hébergés dans des conditions décentes.


Signée: des employé-e-s de l'EVAM (anonymisé pour la publication en ligne, noms connus)






[1] 24 h du  18.05.2012


[2] ibid


mercredi 30 mai 2012

Marche européenne des Sans Papiers et Migrants 2012: Étapes Suisse

Marche européenne des Sans Papiers et Migrants 2012: Étapes Suisse: Du 21 juin au 25 juin En provenance de l'Allemagne – vers l'Italie Bâle – Berne – Wünnewil Jeudi 21 juin : trajet Freiburg – Bâle - En...

lundi 21 mai 2012

SLEEP IN ...ET PASSE LA JOURNEE DEHORS AVEC TON SAC SUR LE DOS


Voici la nouvelle formule inventée par l'EVAM pour les migrants à l'aide d'urgence :un lit entre 19 h et 9h du matin et après ....la rue avec leurs affaires sur le dos.
C'est « une organisation spécifique, légère et peu coûteuse », nous dit l'EVAM dans son communiqué à l’occasion de l’ouverture de cette nouvelle structure à Morges ce lundi 21 mai 2012

 C'est une organisation qui viole  l'article 12 de la Constitution suisse, « Quiconque est dans une situation de détresse et n’est pas en mesure de subvenir à son entretien a le droit d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine » ajoutons nous.

Déjà enterrés dans les abris PC avec un suivi minimal, voilà maintenant des hommes célibataires frappés d'une nouvelle mesure indigne qui les oblige à errer toute la journée dans les rues avec leurs affaires sur le dos, sans l'assurance  de pouvoir retrouver une place au Sleep-in le soir et en attente d'être renvoyés de force du territoire suisse. Cette mesure est-elle conforme à la dignité humaine ?

Il est inacceptables que des personnes soient enterrées dans les abris PC ou jetées à la rue, soit disant faute de place dans les centres. Le mois de novembre dernier, on nous avait décrit cette mesure comme une lutte contre la criminalité et le trafic de drogue dont les requérants d'asile  seraient les auteurs. Les priver d'un lieu à soi, les laissant sans argent et sans ressources, en les exposant à l'errance, est-ce bien une mesure efficace contre la petite délinquance qui est une conséquence de la misère dans laquelle cette population est  plongée délibérément ?

Déjà annoncée en novembre 2011, la possibilité d'ouverture d'un Sleep-in  devait  être soumise, selon le chef du département concerné, M. Leuba, à un examen de sa constitutionnalité.

Nous demandons à M. Leuba et au Conseil d'Etat de nous fournir les éléments qui prouvent que cette mesure est conforme à la Constitution suisse.

Nous demandons à M. Leuba et au Conseil d'Etat du canton de Vaud la fermeture immédiate du Sleep-in et un hébergement conforme aux droits fondamentaux de tout être humain, dont les hommes célibataires requérants d'asile font partie.

Halte à l’instrumentalisation des requérants d'asile comme porteurs de menace et d'insécurité
Halte à une politique migratoire sans humanité

vendredi 18 mai 2012

Marche européenne des sans-papiers

MARCHE EUROPÉENNE DES SANS–PAPIERS ET MIGRANT.E.S DU 2 JUIN AU 2 JUILLET 2012
La Coalition Internationale des Sans-papier.ère.s et migrant.e.s (CISPM) appelle toutes les coordinations de sans-papiers et migrants, les associations, les syndicats, les travailleurs, les retraités, les indignés, les étudiants, les mouvements sociaux, les partis politique et tous les citoyens à se joindre à elle pour participer à la MARCHE EUROPÉENNE DES SANS – PAPIERS ET MIGRANT.E.S qui aura lieu du 2 juin au 2 juillet 2012.

La Marche vise à réunir les Sans-papier.ère.s et migrant.e.s venant du plus grand nombre de pays membres de la Communauté Européenne et de l’espace Schengen possible, pour marcher vers le Parlement européen de Strasbourg afin d'y réclamer la liberté de circulation et d’installation, la régularisation globale de tous les Sans-papiers, l'exercice total des droits des migrant.e.s, la protection et le respect des droits des demandeurs d’asile, la citoyenneté de résidence et le respect des droits des roms/tsiganes, etc...

Le but de la marche est de permettre à toutes et à tous de rejoindre Strasbourg, lieu et centre des institutions européennes afin d’exiger des députés du Parlement européen et/ou de l’assemblée parlementaire du Conseil d’Europe, une réelle application de la Convention Européenne des Droits de l'Homme en matière d'immigration et d'asile.

La crise économique et sociale touche en priorité les populations les plus précaires dont font partie les Sans-papier.ère.s et les migrant.e.s. Partout, la réponse des gouvernements en place s’articule entre politique d’austérité et de rigueur, utilitarisme migratoire et dérive raciste et xénophobe.

L'austérité : les Sans-papier.ère.s et les migrant.e.s connaissent ! La croissance, les Sans-papiers et les migrant.e.s savent depuis des générations qu’elle se fait sur leur dos. Ils/elles sont utilisés massivement comme main d’œuvre captive, bon marché, corvéable à merci et jetable à tout moments dans tous les secteurs de l’économie, particulièrement dans les secteurs non délocalisables (bâtiment, restauration, nettoyage, service,...).

Cette Marche européenne est d'abord dirigée contre les lois répressives (arrestation, rétention, expulsion) dont les États européens se sont dotés, depuis la création de « l'espace Schengen », avec des institutions telles que Frontex, pour « traiter » la question de l'immigration. L’application de ces lois étant de plus en plus brutale, xénophobe et arbitraire, raisons pour lesquelles nous retenons qu’il est temps pour les Sans-papier.ère.s et migrant.e.s. de marcher vers les Parlements européens de Strasbourg.

Mais cette Marche est aussi organisée pour déposer auprès des députés un cahier de revendications assorties de propositions issues de l'expérience de la très dure condition des Sans-papier.ère.s et des migrant.e.s et de leur lutte en France (historiquement avec l'occupation et l'expulsion de l’Église St Bernard à Paris en août 1996), en Italie (historiquement avec la grande marche à Rome le 7 octobre 1989 à la mémoire de Jerry Essan Masslo, réfugié Sud Africain assassiné en province de Caserta) et dans de nombreux autres pays européens (Suisse, Espagne, Allemagne, Royaume – Unis, Belgique, Luxembourg, etc.).

La Marche aura soin de rappeler au niveau européen que les Sans- papier.ère.s et les migrant.e.s veulent que leur situation ne soit pas instrumentalisée à des fins électoralistes, même s'ils ne se font pas d'illusion sur leur capacité de l'empêcher. Au moins auront-ils rappelé à l'ensemble des citoyens européens qu'ils voisinent et travaillent quotidiennement avec des millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui ne demandent qu'à participer à la vie commune en assumant toutes leurs obligations (impôts, taxes, pauvreté du travail, cherté du logement...), alors même que leurs droits fondamentaux sont niés en raison de leur origine géographique, de leur couleur de peau, de leur religion ou de celle de leur parents.

La Marche des Sans-papiers et des migrant.e.s sera aussi une Marche pour la mémoire ! Elle rappellera que l'immigration, au XXème siècle, a fourni des armées entières de soldats et d'ouvriers qui sont morts au combat ou usés par le travail pour le plus grand bénéfice des États européens issus des deux guerres mondiales et du développement industriel du siècle dernier. La Marche rendra hommage à cet héritage en faisant étape dans les lieux emblématiques (Verdun) où périrent dans les tranchées, où galérèrent dans les mines, les arrière-grands-pères, grands- pères et pères des immigrés et des Sans-papiers d'aujourd'hui.

Elle sera une marche de révolte contre l'injustice, les discriminations et les inégalités qui frappent de plus en plus violemment les populations d'étrangers, et plus largement, toutes les couches précaires du peuple européen. C'est ainsi que la marche des Sans-papier.ère.s et des migrant.e.s doit être comprise comme une Marche de solidarité avec l'ensemble de la population qui ne veut plus d'une société qui donne toujours plus à ceux qui ont presque tout et de moins en moins à ceux qui n’ont presque rien. Elle sera une marche transfrontalière à vocation internationaliste. C'est pourquoi elle ira à Strasbourg en faisant étape à Schengen au Luxembourg, pour dire combien l'Europe issue des accords dits de Schengen a trahi sa mission émancipatrice des peuples.

TOUS ENSEMBLE À STRASBOURG !

Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrant.e.s (CISPM)

Pour toutes informations, participations et tous soutiens :
Contact secrétariat :
Anzoumane Sissoko : +33 626 77 04 02
Aboubakar Soumahoro : +39 347 92 50 741
Lionel Roche : +41 79 50 69 574

E-mail : marche.europeenne.sanspapiers@gmail.com
Blog : marche-europeenne-des-sans-papiers.blogspot.fr

lundi 20 février 2012

MANIFESTATION du 22 FEVRIER 2012 A LAUSANNE POUR LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS et des REQUERANT-E-S D’ASILE


Le collectif Droit de rester, le Collectif Vaudois de Soutien aux Sans-Papiers (CVSSP) et le Collectif de soutien et de défense des Sans-Papiers de La Côte appellent à manifester mercredi 22 février 2012 à Lausanne dès 16h30 pour réclamer la régularisation immédiate de tous les sans-papiers et requérant-e-s d’asile. Les collectifs entendent ainsi rappeler que personne n’est illégal et que la migration, qui n’est jamais un choix facile, doit être vue comme une chance et non criminalisée.
 Mercredi 22 février 2012, nous descendrons à nouveau dans la rue pour crier notre rage face à la politique d’exclusion et de stigmatisation qui a cours dans ce pays. Nous en avons assez d’entendre des discours stigmatisant l’étranger-ère, nous en avons assez d’être considéré-e-s comme des abuseurs d’un système qui nous rejette. Que nous soyons passé-e-s par la filière de l’asile ou que nous soyons venu-e-s clandestinement, notre seul crime est d’avoir aspiré à une vie meilleure. L’Etat nous place dans des situations impossibles : interdit-e-s de séjour, exclu-e-s d’une existence légale, sans perspective d’avenir, nous sommes réduit-e-s à travailler au noir ou à nous terrer dans des abris de protection civile. ça suffit ! Qu’on le veuille ou non, nous sommes ici, nous participons activement à construire la société dont nous faisons partie, et nous sommes décidé-e-s à rester ici !
L’Etat cherche à nous diviser, en distinguant les bon-ne-s et les mauvais-es chômeurs-euses, les bon-ne-s citoyen-ne-s des mauvais-e-s, en créant des catégories de gens qui ont des droits et d’autres d’autres qui n’en ont pas. De même, il répond à nos demandes par de rares  régularisations  régularisation au cas par cas, qui pèsent peu face aux 10'000 à 15'000 que nous sommes dans le canton. Il est grand temps que les autorités cantonales tiennent compte de cette réalité. Nous exigeons donc la régularisation collective pour tous les sans-papiers et tou-te-s les requérant-e-s d’asile, et nous réclamons un monde plus juste, dans lequel chacun et chacune trouve une place. Les véritables fauteurs de troubles ne sont pas les migrant-e-s, ni les sans-emplois ou les mendiant-e-s, mais bien les spéculateurs, les criminel-le-s en col blanc qui bradent nos emplois et blanchissent leur argent dans les banques. ça suffit !
Nous voulons le droit de rester ici, le droit de travailler, le droit de nous exprimer. Nous nous sentons solidaires de toutes les personnes précarisées en Suisse et nous appelons à nous réunir pour défendre les droits fondamentaux de toutes et tous les habitant-e-s d’ici et d’ailleurs.

 Collectif Droit de rester, 20 février 2012

mardi 7 février 2012

«ONE WORLD», une philosophie générale d’ouverture à un seul monde

Une philosophie générale d'ouverture à un seul monde
Démocratiser la démocratie. Commun, Migration, Égalité
«Penser ne fait pas seulement appel à l'intelligence et à la profondeur, mais, avant tout, au courage» Hannah ARENDT
Nous vivons sur la même planète, mais vivons-nous dans un seul monde où personne ne peut être broyé, expulsé, jeté ? Que veut dire aujourd'hui, imaginer et vouloir construire un seul monde «One Word» , démocratiser la démocratie ? Que signifient les mots Commun, Migration, Egalité ? Que veut dire être exilé ?
Nous vous invitons à vous associer au plaisir d'un projet d'une formation publique et gratuite.
Les quatre séances s'inscrivent dans une perspective réflexive partagée d'éthique politique. Elles apporteront des outils, des propositions d'action possibles et utopiques à discuter (40 mesures proposées seront travaillées en ateliers).

QUAND?
Les samedis après-midis :
– 3 mars,
– 17 mars,
– 21 avril
Le jeudi soir
– 3 mai 2012 (17h 30 – 21 h 30)

OU?
Genève (UOG), Lausanne (UNIL)

Vous trouverez également le texte de référence (version allégée), en français pour le moment (en allemand et en italien, bientôt sur le site exil-ciph.com) ici

N'hésitez pas à faire faire circuler cette invitation dans vos propres listes d'adresses, et ou à insérer une information dans vos journaux et bulletins. Merci infiniment!

APPEL A LA MANIFESTATION du 22 FEVRIER 2012 A LAUSANNE POUR LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS et des REQUERANT-E-S D’ASILE



Fin 2004 : 28 Sans-Papiers travaillant sur la Côte et membres du Collectif de soutien et de défense des Sans-Papiers de cette région déposent collectivement une demande de régularisation, conjointement avec plus de 200 personnes vivant dans le canton de Vaud. Ces 28 dossiers  furent tous rejetés en 2005... Toutes et tous durent retourner dans la clandestinité, quelques uns prirent des avocats à grands frais, sans succès.
2009-2010 : près de 2000 habitant-e-s de Nyon, Gland et Morges demandent par une pétition aux autorités communales de soutenir publiquement la régularisation des Sans-Papiers disposant d'un contrat de travail.
Ces pétitions ont toutes été approuvées à de larges majorités par les Conseils communaux respectifs et les Municipalités. Celle de Nyon, par exemple, se dit  sensible à la situation des Sans-Papiers et rappelle que les principes et les actes fondateurs de la Suisse donnent les mêmes droits et obligations à celles et ceux qui y vivent. La municipalité de Gland souligne que la prise en considération de cette pétition par le conseil communal constitue un soutien officiel et public. La municipalité a transmis la pétition au Conseil d’Etat, sans aucune suite.
2009 : dépôt par le CVSSP (Comité Vaudois de Soutien aux Sans-Papiers) auprès du Grand Conseil d’une pétition demandant la régularisation collective de 67 familles (pas à la charge de la société). Malgré le soutien d’une majorité de député-e-s, le gouvernement refuse d’abord sèchement. Début 2011 : après discussions avec le Chef du Département de l’intérieur et le Service de la Population (SPOP), plusieurs familles ont la joie d’obtenir un permis de séjour.
La même année, le Collectif Droit de rester (membre de la Coordination Asile Migration Vaud), qui lutte notamment pour l’abolition de l’interdiction de travailler et pour le droit à l’aide sociale pour les requérant-e-s d'asile débouté-e-s, dépose auprès du Grand-Conseil une pétition munie de 1839 signatures demandant la régularisation collective. En mars 2010, elle est refusée par le Grand Conseil à 69 contre 61 voix.
Avril 2010 : dépôt par le Collectif Droit de rester auprès du Chef du Département de l’intérieur, d’une demande de régularisation pour une quarantaine de requérant-e-s d'asile débouté-e-s. Le SPOP refuse la grande majorité des demandes.
Juin 2011 : nouvelle demande soutenue par plus de 70 personnalités vaudoises. Une fois de plus, le Conseiller d'Etat répond par la négative.
  
Toutes ces démarches ont échoué malgré une forte mobilisation de la population et le soutien de nombreux élus. Nous constatons que les régularisations au cas par cas par l’Etat ne marchent pas !
C’est pourquoi nous appelons à une grande manifestation demandant au Conseil d’Etat:
-         la régularisation collective des Sans-Papiers et des requérant-e-s d’asile,
-         le droit au travail pour toutes et tous,
-         l’éantde la population et le soutien de nombreux élus. Nous constatgalité des droits et la fin des discriminations,
-         l’arrêt de la criminalisation des Sans-Papiers et des débouté-e-s.
Cette manifestation est organisée par :
-         le Collectif Vaudois de Soutien aux Sans-Papiers (CVSSP)
-         le Collectif de soutien et de défense des Sans-Papiers de La Côte
-         le Collectif Droit de rester

Premiers soutiens :

CSP (Centre Social Protestant)
SolidaritéS
Solidarité sans frontières (sosf)







mercredi 1 février 2012

Vivre sous terre, le prix de l'asile? - Regards sur l'évolution actuelle de la politique d'asile dans le canton de Vaud.

Un reportage réalisé par Juliette Müller en octobre 2011. 
La langue des bois s'est une nouvelle fois intéressé à la thématique de l'asile avec un reportage sur les abris de protection civile où sont actuellement logés plusieurs requérant-e-s d'asile. Ce reportage brut de décoffrage offre une plongée sans précédent dans le quotidien des personnes dormant sous terre helvète parfois pendant de nombreux mois.
Quelques mots pour contextualiser ce reportage : depuis 2009, le canton de Vaud a successivement ouvert quatre abris de protection civile pour loger des requérant-e-s d asile. Si ceux-ci ont fait parler d eux, c est le plus souvent en termes de danger, associés a une menace pour la sécurité du voisinage et des enfants, au trafic de drogue, etc.
À l heure où le canton de Vaud envisage de transformer ces abris de protection civile en "sleep-in", où les requérants n auraient plus droit ni a un lit fixe ni a une armoire, nous avons souhaité redonner la parole aux premières personnes concernées, soit aux requérant-e-s d asile eux-mêmes.
Qui sont les personnes qui vivent dans des abris? Pourquoi de plus en plus de requérant-e-s d asile sont logés dans des abris de protection civile ou des centres collectifs? Comment y vivent-ils? Comment perçoivent-ils leur situation en Suisse et l'image que l'on peut avoir d'eux?
Une série de questions qui nous amèneront à nous interroger plus largement sur la politique d'asile actuellement menée par les autorités vaudoises et confédérales. En effet, quels sont les buts et les enjeux de cette politique ? Quelles conséquences a-t-elle sur les personnes qui la subissent ? Et quelle évolution peut-on entrevoir pour le futur?

Après nous être rendus à la séance d'information publique relative a l'ouverture d'un abri PC a Orbe, où étaient présents plusieurs représentant-e-s de l EVAM (Établissement vaudois d accueil des migrant-e-s) ainsi que M. Philippe Leuba, Conseiller d État vaudois en charge de l'asile, nous nous sommes rendus au centre des Boveresses de Lausanne, qui accueille durant la journée les personnes logées dans les abris PC de Coteau-Fleuri (Lausanne) et du Mont-sur-Lausanne. Finalement, nous nous sommes entretenus avec Karine Povlakic, juriste au Service d'aide juridique aux exilé-e-s et auteure de l'ouvrage "Suppression de l'aide sociale, un instrument de contrainte" (Éditions d'En Bas, 2011), qui décrypte pour nous l'évolution actuelle de la politique migratoire en Suisse et nous livre un regard critique sur celle-ci.


mardi 31 janvier 2012

Pour la liberté d’expression et de circulation…

nous vous invitons :
Le jeudi 9 février 2012, à l’espace autogéré (rue césar roux 30  Lausanne) pour un repas de soutien aux quelques manifestant-e-s qui avaient dénoncé la pratique répressive en matière d’asile devant le service de la population. Après le repas, nous verrons un court métrage  « On vit ici, on travaille ici, on reste ici ! » à 21h00.
Le 16 février au cinéma OBLO (Avenue de France n°9, Lausanne, troisième sous sol) dès 20h30 : projection surprise d’une fiction très réaliste qui retrace l’expulsion forcée d’une famille. Ce sera l’occasion pour nous de discuter de ces questions avec des personnes du collectif Droit de Rester qui se battent contre les politiques répressives vis-à-vis des étrangers.
Rappel des faits :
Le 10 décembre 2010, alors qu'un refuge pour requérants d'asile déboutés est ouvert dans des églises depuis deux mois, une poignée de personnes se couche dans l'entrée du Service de la Population (SPOP) à Lausanne, pour dénoncer la politique fédérale et cantonale de gestion des migrant-e-s, qui broie des vies, expulse, précarise, terrorise... Durant les 40 minutes de l'action, les personnes souhaitant entrer dans le bâtiment doivent enjamber des corps. Le directeur adjoint du SPOP appelle la police, et peu après l'arrivée de celle-ci, les manifestant-e-s décident de se lever et s'en vont. Les policiers les arrêtent un peu plus loin et prennent leurs identités. S'en suivent des amendes pour  « manifestation illégale ».
Le 18 août 2011, deux personnes qui avaient contesté ces amendes ont comparu au tribunal de police de Montbenon à Lausanne. Ambiance kafkaïenne pour un procès où la cause semblait déjà entendue avant le début de l'audience. Verdict : les amendes individuelles sont maintenues et les frais de justice (800frs) sont à la charge des opposant-e-s.
Avec ou sans papiers nous ne mendierons pas le droit de protester contre la violence que l’Etat exerce sur les gens. Liberté pour toutes et tous !

mardi 17 janvier 2012

Imaginez-vous délogé-e-s au petit matin, forcé-e-s à une journée d’errance dans une ville inconnue, sans argent ni papier et sans le droit de travailler…


… C’est ce qui risque d’être imposé à de nombreux-euses requérant-e-s d’asile débouté-e-s de notre canton selon l’article paru dans le 24Heures du 6 janvier 2012 : « Vaud : des requérants d’asile sans lit fixe ni armoire ».

Il y est mentionné que l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) exploitera en 2012, à titre expérimental, l’utilisation d’abris de la protection civile sous forme de sleep-in pour accueillir les requérant-e-s d’asile débouté-e-s durant la nuit uniquement en les laissant à la rue pour la journée avec leurs affaires sur le dos.



Le Collectif Droit de rester s’insurge contre cette nouvelle violation des droits fondamentaux des requérant-e-s d’asile envisagée par le Département de l'intérieur (DINT) et qui va à l’encontre de l’article 12 de la Constitution Suisse: « Quiconque est dans une situation de détresse et n’est pas en mesure de subvenir à son entretien a le droit d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine ».

Cette nouvelle mesure, justifiée par les autorités comme un moyen de lutte contre le trafic de drogue, n’aura comme conséquence que l’augmentation de la précarité des personnes concernées et les exposera d’autant plus aux pressions des réseaux des narco trafiquants !



Les autorités ne sont pas dupes de cette situation mais, en introduisant cette nouvelle mesure inhumaine, elles espèrent voir les requérant-e-s quitter le pays, quitte à violer elles-mêmes la Constitution Suisse et l’Etat de droit.


Nous exigeons des autorités compétentes le retrait immédiat de ce projet de nouveau durcissement des conditions de vie des requérant-e-s d’asile et le respect de la dignité de tout être humain.




Nous exigeons des autorités qu'elles respectent l'égalité des droits! Il est temps d'en finir avec le régime discriminatoire de l'aide d'urgence et de rétablir le droit à l'aide sociale et le droit au travail pour les requérant-e-s débout-é-e-s.
17.01.12