vendredi 21 août 2015

mardi 4 août 2015

Communiqué de soutien aux gens du jardin

« Les gens du jardin », une trentaine de personnes issues de la migration dorment dans le jardin du sleep-in à Lausanne. Ce phénomène n’est pas nouveau mais est aujourd’hui rendu visible puisque ces hommes s’organisent et parlent… «Nous sommes des migrants de différents pays, nous avons fui la pauvreté, la violence, une vie sans avenir. Nous som­mes venus en Suisse dans l’espoir de trouver la paix, une vie meilleure et du travail. Nous nous sentons abandonnés. Nous avons besoin d’aide». Leurs paroles font échos avec toutes celles des personnes du collectif « Droit de Rester » : Que les migrant.e.s refusent de vivre dehors ou d’être renvoyé.e.s dans des pays qu’ils ont fui, leur combat est le même : il s’agit d’une lutte pour exister et pour le droit de vivre dignement là où ils ont choisi.
A Lausanne comme ailleurs en Suisse, les autorités ne prennent pas des mesures adéquates pour mettre à disposition des lieux d’hébergement d’urgence et préfèrent ignorer et invisibiliser ces personnes et les problématiques qu’elles mettent en évidence : 1. Il manque depuis des années des places d’hébergement d’urgence face à une précarité qui est le produit des logiques capitalistes et de répression des pauvres dont font partie la part des migrants les moins nombreux mais les plus diabolisés (migrants extra-européens, requérants d’asile, etc) 2. Les politiques et pratiques migratoire sont ultra-restrictives, inhumaines, discriminatoires et poussent intentionnellement à la marge et à la rue ces « indésirables ».
Description : https://dub114.mail.live.com/ol/clear.gifDescription : https://dub114.mail.live.com/ol/clear.gifDescription : https://dub114.mail.live.com/ol/clear.gifMaintenir des personnes dans la rue sous prétexte de manque de place ou les renvoyer dans des pays qu’ils ont quitté pour des raisons légitimes, tout ceci relève de la même logique : se débarrasser des plus pauvres et les exclure de leurs droits. L’occupation de ce jardin, comme celle de l’église St-Laurent à Lausanne ou des mouvements stop bunker montrent que cette situation de mépris et de négation des droits ne peut plus durer.
Nous soutenons tous les gens du jardin dans leur révolte qui est aussi la nôtre et demandons pour tous le « droit de rester ». Nous estimons que la migration est une force et non une menace et qu’elle doit être une liberté fondamentale pour toutes et tous. Nous demandons l’accueil des migrant.e.s fuyant la guerre, la misère ou la dictature. Nous exigeons donc des solutions pour les gens du jardin comme pour tous ceux et celles dans leur situation ainsi que la suspension immédiate de tous les renvois.


Le Collectif Droit de rester