mercredi 20 décembre 2023

Permanences fin d'année

 Il n'y aura pas de permanence le 25 décembre et le 1er janvier, mais nous nous retrouvons le 8 janvier. 

take care!

mardi 7 novembre 2023

Régularisation des familles à l’aide d’urgence

 Première séance

Le 4 mai 2023, des familles à l’aide d’urgence depuis de nombreuses années sur le canton de Vaud, se sont réunies pour discuter ensemble de leur situation, et de la façon de faire valoir leur revendication à leur régularisation par l’octroi d’une autorisation de séjour au sens de l’article 14 LAsi.

Des discussions, il est ressorti :

-        L’aide d’urgence est de très longue durée pour de nombreuses de familles, qui la subissent depuis plus de 10 ans, voire même plus de 15 ans. Les enfants ont grandi à l’aide d’urgence et leur personnalité en est profondément et durablement affectée.

-        Plusieurs familles ont des enfants devenus majeurs qui ont été régularisé.es séparément. Les enfants ont un permis B et leurs parents et jeunes frères et sœurs sont toujours à l’aide d’urgence. Ces différences de statut créent de nombreuses complications dans la vie familiale, les enfants régularisé.es étant contraints par l’EVAM de vivre dans un autre appartement que celui de leurs parents, quand bien même ils seraient toujours en apprentissage, ou auraient le souhait de demeurer auprès de leur famille.

-        L’interdiction de travailler pèse très lourdement sur le moral des familles, qui ne peuvent pas entreprendre leur vie, s’approprier leurs propres moyens d’existence, ni être autonomes.

-        Les enfants scolarisés rencontrent d’importantes difficultés dans leur quotidien. Ils et elles ne peuvent pas mener la même existence que leurs copain.es de classe et cela affecte leur développement, leur vie sociale et leurs projets de vie.

-        Plusieurs familles ont exprimé l’incompréhension des personnes suisses de leur entourage, qui sont devenues leurs amis, face à la rigidité des autorités qui refusent leur régularisation alors que toutes les conditions d’intégration sont remplies (parlent le français, promesse d’embauche et nombreuses lettres de soutien), et que ces familles font partie intégrante de la vie sociale de leur lieu de vie depuis des années.

 

Parmi les témoignages recueillis au cours de la rencontre, nous partageons celui d’une adolescente qui nous a particulièrement touché.es :

« Au gymnase, je ne sais pas comment expliquer ma situation. J’ai des copines mais je ne peux rien faire avec elles et c’est presque impossible de sortir, car il faut toujours de l’argent et je n’en ai pas. Je dois inventer des excuses. Un jour après l’école, elles voulaient aller manger une glace. J’aurais énormément aimé aller avec elles. Je voulais rester avec elles, discuter et manger une glace aussi, mais je n’avais pas d’argent. Je ne savais pas comment le dire et j’ai prétexté que je devais rentrer chez moi et je suis partie. J’étais très très triste. Arrivée à la maison, je me suis effondrée en larmes et j’ai beaucoup pleuré, pendant toute la soirée. Ce que nous vivons est très dur. Nous ne sommes pas comme les autres et nous avons la honte toujours avec nous. »

Nous remercions cette jeune fille d’avoir eu le courage de prendre la parole pendant la séance, et de raconter cet épisode qui nous a sincèrement ému.es et révolté.es.

La séance a abouti à différentes propositions d’action à délibérer lors de nos prochaines rencontres. Parmi celles-ci :

-        Il faut donner un nom à notre mouvement afin de rendre nos rencontres et nos revendications identifiables ;

-        Nous devons récolter des témoignages afin de documenter le caractère arbitraire ou opaque des procédures d’examen des conditions d’intégration devant le SPOP ;

-        Nous devons récolter des témoignages afin de documenter les pressions humiliantes et anxiogènes exercées par le personnel au guichet lors des renouvellements de l’attestation d’aide d’urgence ;

-        Il faudrait préparer une lettre de revendication de notre régularisation à adresser aux personnes responsables des administrations impliquées dans l’octroi d’une autorisation de séjour, le SPOP et le SEM ;

-        Une de nos revendications pourrait être la création d’une commission indépendante pour l’examen de l’intégration, comme cela se fait à Zürich ;

-        Nous pourrions réaliser des capsules vidéo/audio de témoignages de personnes qui subissent l’aide d’urgence ;

-        Il faudrait créer un groupe de parole afin de permettre aux adolescent.e.s et aux adultes concerné.e.s par l’aide d’urgence de longue durée de se rencontrer et de discuter de leurs difficultés avec l’accompagnement d’un psychiatre ;

-        Nous pourrions préparer un genre de pétition qui permettrait aux familles de recenser les personnes de soutien autour d’elles, et de mieux connaître l’étendue du soutien sur lequel nous pourrons compter à l’avenir.

Un ordre du jour sera établi pour la prochaine séance afin de structurer les discussions, dans le but que celles-ci aboutissent à des projets concrets qui nous permettront d’avancer.

samedi 29 juillet 2023

permanences pendant l'été

 Cet été nos permanences continuent, rdv à 18h30 pile dans la grande salle de la maison de quartier sous-gare. 

Attention: lundi 31 juillet, il n'y aura pas de permanence!!

samedi 17 juin 2023

On a occupé la Cathédrale pour dénoncer les renvois et demander un moratoire urgent!

Journée des réfugié·es : il est temps de défendre leurs droits et d’arrêter de les expulser !

 Nous sommes les témoins de la violence d’État. Elle s’exerce toujours sur les plus faibles, celleux qui ont déjà tant souffert. Enfants arraché·es par la police aux bras de leurs parents, rafles avant l’aube, mépris total pour les vulnérabilités et l’état de santé des victimes : l’État de Vaud exécute lâchement les ordres de Berne et expulse avec une violence inégalée les exilé·es qui viennent demander aide et protection à l’un des Etats les plus riches du monde !

En cette période de crise mondiale, écologique, sociale, et humanitaire, tout renvoi forcé, toute violence contre les réfugié·es, constitue un crime contre la solidarité. Nous ne pouvons rester témoins, nous ne pouvons pas laisser faire.

Aujourd’hui, nous appelons à nous rassembler et à agir contre cette violence. Aujourd’hui, nous occupons la Cathédrale.

Parce que traditionnellement les églises offrent un refuge pour les exilé·es.

Parce qu’historiquement la tour de la Cathédrale et ses cloches servent à alerter la population. 

Parce que les autorités vaudoises y prêtent serment.

Nous utilisons ce lieu hautement symbolique pour appeler les autorités vaudoises à adopter un moratoire immédiat sur les renvois forcés de femmes seules, de familles avec des enfants et de personnes vulnérables.

La domination juridique du secrétariat d’État aux migrations n’excuse en rien la cruauté. Surtout quand elle s’exerce envers celleux qui n’ont pas les moyens de se défendre. Le canton de Vaud doit faire preuve de courage, et démontrer qu’une politique migratoire plus solidaire et humaine est possible.

Nous appelons la société civile, les Églises et groupes religieux de toutes confessions, les ONG et la ville de Lausanne (qui se prétend déjà ville refuge) à offrir massivement aide et soutien logistique pour protéger celleux qui fuient la guerre, la violence et la mort. Ce qui se passe est grave. Nous ne pouvons pas croiser les bras. Le faire équivaut à se rendre complice.

Aujourd’hui nous demandons un moratoire urgent sur les expulsions. Plus de 1000 personnes l’ont déjà signé. Nous appelons tou·tes celleux, légitimement inquiété·es par les pratiques égoïstes et violentes de la Suisse et du canton de Vaud, à la signer et à faire usage de tous les moyens pacifiques à leur disposition pour s’opposer aux expulsions forcées !

Informations complémentaires

Sous prétexte des accords Dublin, permettant de renvoyer des personnes demandant l’asile vers le premier pays européen où elles ont laissé une trace (accords ô combien pratiques pour la Suisse qui n’a pas d’accès à la mer), le Secrétariat d’État aux migrations mène une chasse acharnée contre les exilé·es. Après des expulsions massives vers l’Italie, combattues avec succès par le Collectif R dès 2015, c’est désormais vers la Croatie que s’exécutent de nombreux renvois.

 La Croatie n’est pas un pays sûr pour les réfugié·es. De nombreuses exactions contre les droits humains y sont commises, principalement aux frontières. Elles sont bien documentées, et le SEM ne peut pas prétendre ne pas être au courant (voir le récent rapport de Human Rights Watch du 3 mai 2023 et le rapport SOSF décembre 2022)

Nous rencontrons quotidiennement des personnes traumatisées par leur passage à la frontière croate. Nous avons recueillis de nombreux témoignages, qui font tous état de passage à tabac, de pushbacks  (= renvois de l’autre côté de la frontière, au mépris du droit d’asile), et parfois même de violences sexuelles. Les personnes qui sont actuellement en Suisse et savent être menacées de renvoi vers la Croatie vivent dans une peur permanente – qui peut durer 18 mois, temps maximal donné aux autorités pour les renvoyer. Nous voyons des situations dramatiques, de personnes fortement atteintes dans leur santé psychique. Plusieurs des personnes que nous accompagnons sont actuellement hospitalisées.

Car la situation est dramatique également dans le pays, et pas uniquement aux frontières de la Croatie. C’est la même police qui exécute les pushbacks qui patrouille ensuite dans le pays. Comment imaginer exiger des personnes traumatisées qu’elles vivent ensuite la procédure d’asile en Croatie ? La situation est tellement grave que l’ONG Médecins du monde a décidé de suspendre son action dans ce pays, estimant que la situation n’est pas assez sûre pour les demandeurs et demandeuses d’asile.

SIGNEZ NOTRE PETITION








Images: François Graf - STRATES


 Témoignages recueillis par Droit de rester Lausanne :

 témoignage de Z., renvoyée en Croatie

 « Le matin du 2 mai 2023, alors que tous les membres de la famille dormaient, j'ai soudainement sursauté lorsque j'ai entendu la porte s'ouvrir, et tout à coup j'ai vu plusieurs personnes en uniformes debout au-dessus de moi dans ma chambre, et j'ai été choquée. Et je ne portais aucun vêtement, j'ai enroulé la couverture autour de moi et j'ai commencé à crier. Ils nous ont dit avec une cruauté totale que « ce n'est pas votre pays » et « nous ne voulons pas de vous. Vous devez partir d'ici aujourd'hui. » J'ai rapidement serré mes enfants dans mes bras, mais quatre d'entre eux m'ont attrapé les mains et les pieds et m'ont séparée des enfants avec force et pression, de sorte que mon épaule et l'épaule de mon fils étaient contusionnées. Nous pleurions et suppliions. Mais ils n'y ont prêté aucune attention et ont mobilisé tout leur monde et ont menotté les mains de mon mari pour qu'il ne fasse aucun mouvement. Et ils nous ont emmenés à l'intérieur de la voiture. Et mon fils était dans un état de peur extrême et de stress tout le temps. Une fois qu'il était à l'intérieur de la voiture, il vomissait. Je n'oublierai jamais ce manque de respect, et je me plains à ces policiers impitoyables qui ont violé notre vie privée et meurtri le corps de mon fils..... »

 Ce renvoi violent, qui nous a choqués, n’est malheureusement pas le seul. 

Voici un petit aperçu de ce qui s’est passé dans le canton de Vaud ces derniers mois :

 Début octobre 2022, A. jeune afghan présentant déjà des traumatismes de son exil, se faisait arracher du lit à 5h30 du matin par la police vaudoise. Après avoir été frappé et pris ses empreintes de force, il sera incarcéré plusieurs semaines à Favra avant d’être renvoyé.

Début janvier N. est renvoyé en Espagne à peine la trêve de Noël finie. 10 policiers pour un jeune homme épuisé.

Fin mars, la police est entrée à 5h45 pour arrêter Y. Malgré son état d’extrême détresse, elle fait pression sur lui plusieurs heures, avant de déclarer être venus « par erreur ».  Y. qui a failli se suicider lors de l’intervention a échappé de peu à la mort.

Fin mars 2023, la police a forcé l’appartement de N. pour le renvoyer au Sri Lanka. A son arrivée, il est remis directement aux mains de services secrets sri lankais, ceux-là mêmes qui l’avaient torturé avant sa fuite. Jusqu’à aujourd’hui, il doit encore se présenter régulièrement à la police qui le rackète.

Mi-mars 2023, É. est renvoyé seul dans un vol spécial, à destination de la Croatie où son ami est mort sous les coups de la police.

Fin avril, la police fracasse la porte de la chambre de F., qui, écrasé par le poids de la porte sur lui, perd connaissance. Il est tout de même renvoyé en Croatie.

Début mai 2023, M., 18 mois, est arrachée des bras de sa mère, mise seule dans un fourgon pour obliger sa mère à suivre la police en Croatie.

Le même jour les trois enfants de la famille R. sont violentés pour être renvoyés en Croatie dans le même vol, entourés de dizaines de policiers. Le plus jeune, âgé de 7 ans, portait à son arrivée plusieurs marques sur le corps.

Fin mai, un couple est réveillé à l’aube par la police. Madame doit être hospitalisée en urgence suite à sa décompensation durant l’intervention… Mais les policiers essaient tout de même de renvoyer son mari seul, le transportent jusqu’à Zurich, avant de se raviser au dernier moment.

Juin 2023, des dizaines de policiers font irruption dans la chambre de J. et se jettent sur elle alors qu’elle dort. Ils s’excusent peu après, ils l’ont confondue avec sa voisine de chambre. Elle est par la suite hospitalisée.

Ressources :

témoignages de personnes passées par la Croatie, recueillis par les collectifs Droit de rester, octobre 2022 : https://drive.google.com/file/d/1PMVhRMGYKUsflZEDvZOoB8HiZx9v2e5q/view

Violences policières en Bulgarie et en Croatie : conséquences pour les transferts Dublin. Analyse juridique et revendications de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés OSAR, 13 septembre 2022 : https://www.osar.ch/fileadmin/user_upload/Publikationen/Juristische_Themenpapiere/220913_Polizeigewalt_final_FR.pdf

Rapport Human Right Watch, 03 mars 2023:

https://www.hrw.org/news/2023/05/03/croatia-ongoing-violent-border-pushbacks

Les renvois Dublin vers la Croatie doivent immédiatement cesser. Un rapport de Solidarité sans frontières, 05 décembre 2022 : https://www.sosf.ch/cms/upload/221205_Bericht_Pushbacks_FRZ_Web.pdf



jeudi 15 juin 2023

Lettre ouverte à Madame Christine Schraner Burgener, directrice du Secrétariat d’Etat aux migrations.

 Chère Madame,

Aujourd’hui 14 juin, en Suisse, c’est le jour de la grève féministe. Des milliers de femmes vont descendre dans la rue pour leur émancipation et contre l’oppression du système patriarcal. Plusieurs revendications sont au centre des différentes actions : une revalorisation financière et sociale du travail des femmes, la parité salariale, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, une meilleure possibilité de concilier la vie familiale et professionnelle, etc.

Dans un article du 10.07.2017, paru sur Swissinfo, nous avons noté que vous définissez féministe : Ja naturlich bin ich feministin[1]. Alors peut-être qu’aujourd’hui vous avez prévu de faire la grève, peut-être que vous débrayez quelques heures, peut-être vous travaillez, mais vous portez un pins du mouvement de la grève féministe ou vous êtes habillée en violet, peut-être vous allez manifester ce soir avec des collègues ou des copines. Quoi qu'il en soit, quoi que vous fassiez aujourd'hui, nous vous souhaitons : bon 14 juin 2023 !

De toute évidence, il y a mille manières de se définir féministe selon les différents principes et les divers courants de pensée. Toutefois, nous pensons qu’à la base de chaque féminisme, il y deux points fondamentaux: défendre les droits des femmes et le principe de sororité. En tant que féministes, nous ne nous battons pas uniquement pour nos droits à faire carrière, mais pour abolir toutes les discriminations qui nous touchent personnellement et qui touchent toutes les autres femmes.

Ainsi, puisque vous vous dites féministe, nous tenons aujourd’hui à vous rappeler comment votre institution, le Secrétariat d’État aux migrations, dont vous êtes la directrice, traite les femmes comme vous et comme nous. Des femmes, qui ont dû fuir leur pays d’origine pour survivre et/ou pour protéger leurs enfants. Des femmes qui pendant leur parcours migratoire, dans leur pays d’origine, pendant le voyage, ou ici en Suisse, ont subi des violences sexistes et sexuelles, des abus et des viols.

Ci-dessous vous trouvez quelques extraits anonymisés illustrant comment votre institution traite les viols et les femmes qui ont subis des violences sexuelles.





Aujourd’hui, puisque vous êtes féministe, faites preuve d’imagination et essayez de répondre à ces questions :

  • imaginez-vous être à la place de la femme qui a subi le viol et demandez-vous comment elle va; 
  • imaginez-vous comment elle se sent en lisant ces décisions.imaginez rencontrer cette femme, et lui expliquer en la regardant dans les yeux, que le viol qu’elle a subi n’est pas prouvé, qu’on ne la croit pas, que ses récits ne sont pas crédibles, car sa parole ne compte pas; 
  • imaginez être féministe, être solidaire avec cette femme et lui dire : oui je vous crois ! 

Remettre en doute le viol, culpabiliser une femme ou une personne queer parce qu’elle n’a pas fait les démarches nécessaires pour attester des abus, ne pas croire ses récits : c’est reproduire la même violence, c’est la violer une deuxième fois, c’est de la maltraitance. En 2023, sans être psychologue, presque toute le monde sait qu'une femme ou une personne queer peut avoir d’immenses difficultés à raconter un viol, qu'elle est traumatisée, qu’elle peut être dissociée en racontant ce qu’elle a vécu, qu’elle peut éprouver de la honte, un dégout de son propre corps, qu'elle se sent coupable, qu’elle a besoin de reconnaissance et de soutien spécifique et surtout qu’elle a besoin d’être crue.

Vous, en tant que féministe, vous pourriez donner une empreinte féministe à votre institution : 

  • vous pourriez reconnaître tout de suite les violences faites aux femmes vulnérables et aux personnes queers, reconnaître les violences sexistes et sexuelles et LGBTIQA*-phobes, en tant que telles et accorder l’asile aux personnes qui viennent chercher protection sous ce motif ; 
  • vous pourriez faire suivre des formations spécifiques à tou·tes vos employé·es sur les violences sexuelles, afin que les extraits effroyables cités plus haut soient bannis de vos décisions administratives ;  
  • vous pourriez vous assurer que les victimes de violences sexistes et sexuelles dans le domaine de l’asile aient accès tout de suite après leur arrivée en Suisse à des services spécialisés et à des prestations d’aide aux victimes ; 
  • vous pourriez faire en sorte de garantir un soutien matériel, sanitaire et juridique suffisant, indépendamment du fait que la violence ait eu lieu en Suisse ou non, dès l’arrivée des personnes concernées au centre fédéral ; 
  • enfin, vous pourriez veiller à la création d’espaces safe dans les centres fédéraux pour les femmes et les personnes queers, afin qu’elles se sentent en sécurité. 

Alors, en ce jour spécial et historique pour toutes les femmes en Suisse, nous aimerions que vous puissiez à nouveau dire : Ja natürlich bin ich feministin et que nous puissions vous croire. 

 Bon 14 juin 2023 ! 

 

Droit de Rester Lausanne

Droit de Rester Fribourg

Collettivo R-esistiamo

Collettivo Io L’8 ogni giorno

Droit de Rester Neuchâtel

Solidarité Tattes

Collectif de la Grève féministe VAUD

 

 






[1] https://www.swissinfo.ch/ger/politik/150-jahre-schweizer-vertretung-in-berlin_-

 

mercredi 7 juin 2023

Aide d’urgence : "mes filles doivent tout le temps changer d’école"

 13 juillet 2022      Témoignage de Manoushka, invitée à Lausanne pour parler de sa condition de requérante d’asile déboutée, contrainte de vivre à l’aide d’urgence depuis plusieurs années avec sa famille.    

On nous met toujours dans un autre centre et mes filles doivent toujours changer d’école. Elles s’attachent à leurs copines de classe et à leurs professeures mais elles doivent changer d’école. C’est éprouvant et notre vie est instable. On nous met loin de la ville, il n’y a pas de transports… Le dernier bus est très tôt l’après-midi. On n’a pas de contacts avec les gens de la ville et notre vie est vide. On n’a pas de vie. Ça fait sept ans que c’est comme ça. On nous a mis dans une chambre, toute la famille. Les enfants sont toujours avec nous. Mon mari et moi, nous n'avons pas d’intimité. On ne peut pas parler parce que les filles nous entendent. Ces centres nous épuisent. Nous recevons 182 frs par semaine pour 4 personnes. Ça ne suffit pas pour manger ni pour vivre. On a fait des manifestations, mais personne ne nous entend. Je suis déprimée. Ma vie n’a pas d’issue, je ne peux pas vivre normalement, je ne peux pas grandir mes enfants normalement. Mon mari et moi nous n’avons pas de droit de suivre une formation. Nous voulons vivre comme les autres familles, avec un appartement et un travail.

lundi 29 mai 2023

En grève contre le patriarcat et le régime des frontières

Solidarité sans frontières organise une  tournée d'information et échanges pratiques sur l'auto-organisation féministe et migrante ! 

Rendez-vous à l'Espace Dickens mercredi 31 mai, 19h. 

Info sur le site de SOSF



lundi 22 mai 2023

PETITION URGENTE Pour l'arrêt immédiat des renvois forcés de femmes, enfants et personnes vulnérables

 

Pour l'arrêt immédiat des renvois forcés de femmes, enfants et personnes vulnérables


Nous demandons aux autorités vaudoises un moratoire immédiat sur les exécutions de renvois forcés de femmes seules, de familles avec des enfants et de personnes vulnérables.

La légalité de ces pratiques doit être examinée sous l’angle de l’art. 9 de la Loi sur l’usage de la contrainte policière, du principe du respect de l’unité familiale garanti par l’art. 8 CEDH et le respect de l'intérêt supérieur de l´enfant qui doit être une considération primordiale selon l´art. 3 de la convention relative aux droits de l’enfant.

A SIGNER ICI

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Le 2 mai dernier deux familles frappées d’une décision Non-Entrée en Matière (NEM) ont été renvoyées du canton de Vaud vers la Croatie dans des conditions inhumaines. Ces renvois qui traumatisent des enfants et qui sont d’une violence indicible pour toute personne au parcours migratoire déjà éprouvant, doivent cesser.

Enfants blessés et arrachés à leurs parents : une ligne rouge a été franchie

Lors de ces deux renvois, la police a arraché les enfants aux parents pour les forcer à coopérer. Trois enfants scolarisés ont été enlevés brutalement de leur quotidien qui se stabilisait enfin. Un de ces trois enfants est couvert de griffures à la suite de l’intervention de la police. Une femme seule avec son bébé de 18 mois a été renvoyée dans le pays où elle a subi des violences. Une ligne a dès lors été franchie par les autorités vaudoises : elles n’hésitent pas à employer des méthodes violentes sur des parents et des enfants.
Les pratiques violentes se multiplient et s’intensifient dans les procédures de renvois ; au cours des derniers mois, nous avons été témoins de nombreux traitements inhumains (violences psychologiques et physiques) infligés par les politiques migratoires ainsi que par la police lors des arrestations en vue de renvois.
Tout cela pour quoi ? Pour renvoyer des personnes qui ont déjà dû faire preuve de courage et de persévérance extraordinaire durant leur parcours migratoire. Des centaines de familles, de femmes seules et de personnes vulnérables sont menacées d’un renvoi Dublin dans le canton de Vaud. Les accords Dublin permettent aux autorités de renvoyer des réfugié-es vers le premier pays européen où ils et elles ont été enregistré-es - mais pas forcément où une demande d’asile a été déposée. La Suisse n’examine même pas les raisons de leur fuite. Les personnes renvoyées à cause des accords Dublin n’ont ainsi jamais pu demander formellement l’asile en Suisse.

Il est impératif de réagir vite et avec force pour montrer aux autorités vaudoises notre colère et indignation collective face à ces pratiques.


A SIGNER ICI

dimanche 14 mai 2023

Nouveaux renvois de la honte : deux familles arrachées de leur foyer à l’aube pour être renvoyées vers la Croatie, dans le plus grand mépris de la protection des enfants

 Les autorités vaudoises et suisses ont montré une nouvelle fois que leur acharnement envers les personnes vulnérables, fuyant l'insécurité, n'a pas de limite. Hier matin à l’aube la police est venue chercher Madame O. et sa petite fille de 18 mois ainsi que la famille V. aux foyers de Bex et de l’Auberson respectivement. Les deux familles étaient frappées d’une décision Non-Entrée en Matière (NEM) Dublin et craignaient fortement un renvoi vers la Croatie. Notre collectif est outré de devoir dénoncer une fois de plus deux renvois absurdes et inhumains.

Trois enfants scolarisés arrachés de leur quotidien en Suisse. L’un d’entre eux est couvert de griffures après l’intervention policière.

 

La famille V. a fui l’Afghanistan pour échapper aux persécutions des talibans et aux discriminations auxquelles elle faisait face, faisant partie de l’ethnie Hazara. Le couple et leurs trois enfants (2010, 2013 et 2016) sont arrivés en Suisse en juillet 2022. Iels avaient transité notamment par la Croatie où iels avaient subi des violences de la part des autorités croates. En Suisse, la famille est déclarée cas Dublin. Hier matin à vers 3h30 plus d’une dizaine de policiers sont venus les chercher. Iels ont résisté jusque vers 5h00. La police a alors arraché les enfants des bras des parents et mis un casque d’immobilisation et des menottes à Monsieur. Ils ont pris les enfants de force pour que Madame suive. L’enfant le plus jeune est couvert de griffures due à l’intervention policière. La famille se trouve actuellement en état de choc total.

 

Femme seule et sa petite fille de 18 mois cruellement renvoyées sous les cris de Madame.

 

Hier matin à 5h30 la police a investi le centre EVAM de Bex et a arrêté Madame O. et sa petite fille de 18 mois. Madame, originaire de Somalie, est arrivée en Suisse en juin 2022 avec sa petite fille, fuyant les mauvais traitements subis en Croatie. Seule, Madame avait traversé la Turquie, la Grèce, la Serbie, la Croatie, la Slovénie et l’Italie. C’est en Serbie, le 9.11.2021 que sa fille est née. En Croatie, Madame est livrée à elle-même. Elle ne bénéficie d’aucune aide, vivant dans un camp insalubre, sans lait ni couches pour son bébé. Elle n’a pas accès aux soins médicaux, même quand sa fille souffre d’une bronchite. En Slovénie elle est enfermée dans un centre où elle doit partager sa chambre avec des hommes agressifs, consommant de la drogue. Sa petite fille n’a alors même pas un an.

 

En Suisse, elle espérait enfin pouvoir trouver un endroit où vivre en sécurité avec sa fille mais hier matin vers 5h une dizaine de policiers sont venus les chercher. Les cris de Madame O. ont alerté les autres pensionnaires du centre qui ont immédiatement été sommés de ne pas quitter leur chambre. Des personnes auraient vu la petite fille être enlevée à sa maman et sortie de la chambre par les policiers afin d’obliger la maman à les suivre.

 

Fidèle à sa politique d’obéissance aveugle aux autorités fédérales, le Service de la Population du Canton Vaud avec le feu vert de la Conseillère d’Etat, Madame Moret, a osé une arrestation et un renvoi par la force vers la Croatie, par vol spécial d’une maman et d’un bébé de 18 mois, ainsi qu’une famille Afghane !

 

Ce genre de pratiques sont inadmissibles et indignes de toute autorité qui dit respecter les Droits Humains et les Droits des Enfants. Plusieurs personnes d’autres cantons se trouvaient sur le même vol parti de Zürich. A l’arrivée à Zagreb, les personnes auraient été emmenées à un centre où elles décrivent une situation hautement insalubre et où il n’y aurait pas de lieu adapté aux enfants.

 

 

3 Mai 2023


samedi 1 avril 2023

Plus de 1000 personnes manifestent pour l’arrêt immédiat des renvois vers la Croatie

 Ce samedi 1er avril, sur appel de Campagne Stop Dublin Croatie, signé par plus de 30 organisations politiques et non gouvernementales, plus de 1000 personnes ont manifesté à Lausanne pour demander la suspension des renvois vers la Croatie.

Venues de toute la Suisse, de très nombreuses personnes touchées par ces décisions et risques de renvoi étaient présentes dont plusieurs ont témoigné des atrocités subies par elleux et par d’autres, adultes et enfants y compris, lors de leur passage en Croatie suite à des parcours de migration déjà lourds.

Des lettres interpellant Madame Elisabeth Baume-Schneider, Conseillère fédérale en charge du DFJP, et Madame Christine Schraner Burgener, secrétaire d’État aux migrations, leur ont été adressées ce jour. Une lettre a également été adressée à Madame Isabelle Moret, conseillère d’État vaudoise.



Pour rappel : 

Ces décisions sont prises par les autorités suisses et exécutées par les autorités cantonales malgré :

-Des témoignages par centaines de personnes victimes de ces traitements inhumains

-Des rapports d’ONG concordants sur le caractère inhumains et systématiques des violences infligées aux personnes ayant transité par la Croatie

-Une importante mobilisation de la société civile depuis l’automne 2021, diverses actions politiques, juridiques, et des milieux de la santé

-Une condamnation de la Croatie par la CEDH et une dizaine de plaintes déposées contre la Suisse auprès d’instances de surveillance onusiennes pour ses décisions violant des principes fondamentaux

-Des dénonciations de la part de présidents suisses de partis et d’organisations (Amnesty International, l’OSAR, etc)


Vous trouverez ici le dossier de presse complet, ainsi que le dossier de témoignages.



Signataires de l'appel:

Action Antifasciste Lausanne et Genève

AGORA (aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérant-exs d’asile et des réfugié-exs) 

Allianz gegen Racial Profiling Switzerland 

Association Sleep-in 

Association Solid-ère

Autonome Schule Zürich

AVESAC (Association vaudoise des enseignant-es en structures d’accueil)

Collectif Kiboko

Collectif Sud Global 

Conseil œcuménique pour les Réfugiés- Point d'appui 

Coordination asile Genève 

Coordination contre les renvois Vaud 

Droit de rester Neuchâtel, Droit de rester Fribourg, Droit de rester Lausanne 

elisa-asile 

Grève féministe Vaud, Grève féministe Neuchâtel

Jeunesse socialiste Vaud

L’AMAR

Les Vert-es vaudois-es

Ligue Suisse des droits de l’homme Genève (LSDH Genève)

Migrant Solidarity Network (MSN) 

Outrage Collectif

Pangea Kolektif 

Parti Socialiste Vaudois

Rainbow Spot 

RMNAGE

Solidarité Tattes 

Solinetzn Luzern, Solinetz Zürich  

Solidarité sans frontières (SOSF) 

solidaritéS Vaud 

Union Communiste Libertaire


lundi 27 mars 2023

Manifestation romande contre les renvois en Croatie samedi 1e avril, 15h, Lausanne

 

La Croatie commet des violences et des actes de torture envers les migrant-exs et la Suisse les y renvoie. Arrêt immédiat de toutes les expulsions vers la Croatie!


 Les témoignages des personnes dont les empreintes digitales ont été prises en Croatie décrivent tous des violences policières atroces, de tout ordre: physiques, psychologiques, racistes et sexuelles. Elles ont subi des conditions de détention inhumaines, sans lumière, sans sanitaires ou sans eau potable. Les personnes concernées décrivent également l’absence d’accès aux soins médicaux et les conditions inhumaines dans les camps : nourriture insuffisante, logements vétustes et insalubres, non-chauffés. Pour elleux, l’accès à la justice est inexistant. Engager des plaintes pour les violations subies auprès des autorités qui en sont à l’origine est pratiquement impossible.

 Alors que les accords de Dublin prévoient expressément une clause qui permet à un État de renoncer au renvoi des personnes vers un autre pays de Schengen, la Suisse maintient son refus d’examiner la demande d’asile des personnes passées par la Croatie. Elle rend des décisions d’expulsion. Les cantons procèdent ensuite violemment aux renvois, plutôt que de renoncer et de faire preuve de moralité.

 Des mobilisations et des dénonciations ont eu lieu depuis l’automne dernier, à tous les niveaux politiques, juridiques et médicaux. Et alors ? Rien ne se passe et tout le monde est complice de la violence extrême infligée à nouveau à ces personnes : les autorités fédérales (SEM) qui rendent les décisions, le tribunal (TAF) qui les confirme et les cantons qui exécutent les renvois. Tous se renvoient la balle. Personne ne prend ses responsabilités afin de garantir protection contre les violences et les exactions. Ça suffit !

 MANIFESTONS NOTRE COLÈRE : STOP DUBLIN CROATIE MAINTENANT!

 La Cour européenne des droits humains a condamné la Croatie pour violation du droit à la vie des personnes migrantes. Une dizaine de plaintes a été déposée contre la Suisse auprès d’organismes de surveillance onusiens pour des décisions d’expulsion vers la Croatie. L’OSAR, Amnesty International et SOSF ont dénoncé ces expulsions, de même que les président-exs des Verts et du PS Suisse. Les renvois pourraient être gelés, et ledit Règlement Dublin prévoit une clause de souveraineté à cet effet. 

 Le 23 mars, la police a tenté d’arrêter une personne à Crissier (VD) en vue de son renvoi en Croatie. Le drame d’un nouveau suicide a été évité de justesse. Le 15 mars, un requérant d’asile a été renvoyé du canton de Vaud par vol spécial vers la Croatie. Au cours des derniers mois, au moins deux autres familles y ont été expulsées depuis la Suisse par des vols spéciaux et sous la contrainte. Des violences d’État infligées par la Suisse tant à des adultes qu’à des enfants, avec des coûts financiers absurdes mais, et surtout, des coûts humains désastreux et irréversibles.

 Demander l’asile en Suisse n’est pas un crime, et fuir des actes de torture et des violences policières infâmes en Croatie non plus. Malheureusement, les violences commises en Suisse pour effectuer des renvois inhumains ne s’arrêtent pas à ces exemples de vols spéciaux. Toutes les décisions de renvoi Dublin sont inacceptables. Les renvois Dublin vers la Croatie sont criminels !


NOUS EXIGEONS:
- QUE LE SEM SUSPENDE IMMÉDIATEMENT TOUS LES RENVOIS VERS LA CROATIE
- QUE LES AUTORITÉS CANTONALES RENONCENT À EXÉCUTER LES RENVOIS

  

 

PREMIERS SIGNATAIRES DE L'APPEL :

Solidarité sans frontières (SOSF), Migrant Solidarity Network (MSN), elisa-asile, Rainbow Spot, Coordination asile Genève, Droit de rester Neuchâtel, Droit de rester Fribourg, Droit de rester Vaud, Solidarité Tattes, Coordination contre les renvois Vaud, Action Antifasciste Lausanne, Allianz gegen Racial Profiling Switzerland, association Solid'ère, PS Vaud, Verts Vaud, Jeunesse socialiste Vaud, Outrage collectif , Sleep-In, Association Vaudoise des Enseignant-e-s en Structures d'Accueil (AVESAC), Grève féministe Vaud, RMNAGE, collectif neuchatelois de la grève féministe, Le conseil œcuménique pour les Réfugiés- Point d'appui  
-> Signer en tant qu'organisation: refuge@stoprenvoi.ch

DONS POUR L'ACHAT DE BILLETS DE TRAINS POUR LES CONCERNÉ-EXS :

Nous lançons également un appel aux dons afin de permettre aux personnes concernées de participer à cette manifestation (achat de billets de train). Par exemple pour faire venir les personnes actuellement dans le Centre fédéral d'asile à Vallorbe, dans les foyers EVAM de Bex, de Leysin, mais aussi depuis les autres cantons. Les frais de transport sont très élevés. Votre soutien financier est précieux!
Pour proposer un covoiturage, vous pouvez écrire à : refuge@stoprenvoi.ch

Merci de faire le versement avec la mention "Manif 1er avril"
Coordination Asile Lausanne
IBAN: CH21 0900 0000 1754 9478 7
CCP : 17- 549478-7

MERCI POUR VOTRE PRÉCIEUX SOUTIEN!

Dossier de presse  https://www.sosf.ch/cms/upload/230401_SDC_Manif_dossier_de_presse.pdf


vendredi 17 mars 2023

Rendez-vous jeudi 23 mars 18h Lausanne

 Stop aux renvois ! Rassemblement jeudi 23 mars 18h Lausanne, place du 14 juin (St-Laurent)

Mercredi 15 mars notre compagnon Charles a été renvoyé vers la Croatie par vol spécial. Il nous raconte : "On m'a menotté aux pieds et aux mains comme si j'étais un terroriste. Dans l'avion, j'étais seul avec 8 policiers. Jusqu'à ce jour, j'avais peur de résister et de dire ce que j'avais sur le coeur. Désormais, après tout ce qu'on m'a fait subir, je n'ai plus du tout peur de parler."

Le crime de Charles ? Être arrivé en Europe en passant par la Croatie. La Suisse profite des accords Dublin pour renvoyer dans le premier pays de transit les personnes qui viennent ici demander aide et soutien. La semaine précédente, c’était le tour d’une famille avec trois enfants en bas âge, et d’un homme célibataire. La liste des renvois est longue…

Les autorités suisses savent très bien que les traitements réservés aux réfugié·es en Croatie sont indignes. Les récits des violences faites aux frontières et dans les camps sont nombreux et documentés, attestés par de nombreux rapports (par l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés, Solidarité sans frontières et les collectifs Droit de rester notamment) et la Croatie a été condamnée par la Cour Européenne des droits de l’homme pour violences à l’encontre de personnes migrantes, mais le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) tout comme les autorités cantonales en charge des renvois préfèrent fermer les yeux.

Ces renvois doivent cesser sur-le-champ ! Rassemblons-nous pour protester, demander l’arrêt immédiat des arrestations et renvois, et réaffirmer notre solidarité avec toutes les personnes renvoyées et menacées de l’être.

Une autre politique d’asile est possible et exigeons des autorités qu’elles soient enfin à la hauteur de la situation !

Rendez-vous jeudi 23 mars à 18h à la place du 14 juin (St-Laurent) à Lausanne. Venez nombreux et nombreuses et faites circuler l’information.

Collectif Droit de rester