lundi 18 juin 2018

Tu as vu ? Alors réagis. Manif samedi 23 juin

Tu as vu ? Ils menacent, terrorisent et arrêtent !
Tu as vu ? Ils expulsent vers des dictatures !
Tu as vu ? Ils arrêtent en pleine nuit femmes et enfants !
Tu as vu ? Ils séparent les familles !
Tu as vu ? Ils arrêtent la scolarisation des enfants !
Tu as vu ? Ils éteignent les sourires des enfants !
Tu as vu ? Ils nient l’humanité des réfugié.e.s !
Tu as vu ? C’est eux qui ont perdu leur humanité !

Viens manifester avec nous contre la politique qu’ils appliquent et qui n’est pas la nôtre.
Samedi 23 juin, Casino de Montbenon, 14h, Lausanne

Pour une politique d’asile respectueuse des droits des réfugié·e·s, et en particulier des droits des enfants
Pour l’arrêt immédiat des renvois vers les pays qui pratiquent la torture et les emprisonnements arbitraires, comme la Biélorussie ou le Sri Lanka ou l'Ethiopie !
Pour la protection de l’unité de la famille
Pour que les autorités vaudoises ne se lavent pas les mains dans le dictat de Berne mais pour qu’elles assument leur responsabilité.

Droit de rester

mercredi 13 juin 2018

Entre nous pas de frontières

Manifestation samedi 16 juin, Berne, 14h Schützenmatte
  • STOP à l’exclusion, aux centres de détention et aux renvois forcés – OUI à la liberté de mouvement
  • STOP aux sanctions, aux lieux d’hébergement qui ressemblent à des prisons – OUI à des lieux de vie ouverts et proches de la population
  • STOP à la répression et au harcèlement policier – OUI à la régularisation des sans-papiers
  • STOP aux renvois Dublin – OUI à un véritable droit à l’asile en Suisse et en Europe
  • STOP aux politiques d’austérité – OUI à une vie digne pour toutes et tous
  • STOP au pillage des pays du Sud – OUI à la coopération et au respect mutuel
  • STOP à la criminalisation de la solidarité – OUI à une société ouverte, engagée et courageuse

lundi 4 juin 2018

Pour le droit à l’emploi et à la formation pour tou·te·s !

Mardi 5 juin le collectif Droit de rester déposera au Grand Conseil une pétition pour demander le droit à l’emploi et à la formation pour toutes les personnes déboutées de l’asile qui ne bénéficient pas de ces droits. Lancée le 26 octobre 2017, la pétition a recueilli plus de 2000 signatures! Signe que les temps changent?
Dans le canton de Vaud, plus de 800 personnes déboutées de l’asile vivent sans avoir le droit de se former ou de travailler. Nombre d’entre elles habitent pourtant ici depuis des années et le retour dans leur pays est souvent tout simplement pas possible.
Le Collectif Droit de rester dénonce depuis plusieurs années les conditions de survie auxquelles ces personnes sont contraintes. Les maintenir dans un système qui leur interdit de travailler est une aberration qui les oblige à une oisiveté mal vécue. Le collectif est en particulier préoccupé par la situation des jeunes personnes déboutées de l’asile, forcées d’arrêter leur apprentissage alors qu’elles ont fait l’école obligatoire dans le canton.
Le droit au travail, comme à la formation, est un droit fondamental et universel qui doit être respecté par les autorités vaudoises. 

«A quoi ça sert de faire un apprentissage si après t’as même pas le droit de travailler? ça te démotive.» (K., 23 ans, à l’aide d’urgence depuis 3 ans)
«Je ne comprends pas où est le problème: si on travaille on devient autonome, on ne coûte pas à la société.» (R, sans papiers depuis 10 ans)
La situation n’est plus viable! Plus de 2000 personnes partagent ce constat et demandent aux autorités vaudoises d’octroyer des permis de travail aux personnes qui vivent ici et soutiennent leurs demandes de régularisation auprès du SEM à Berne. Cette mesure favoriserait grandement l’équilibre psychique des personnes concernées et le vivre ensemble dont nous avons tou·te·s besoin.

Mardi 5 juin à 13h45, le collectif déposera la pétition dans les mains de la présidente du Grand Conseil, Madame Sylvie Podio. La presse est invitée à se joindre à l’événement.

Témoignage de M.A.K (24 ans), en Suisse depuis 2011
«Ma demande d'asile a été rejetée en 2013 et depuis lors je suis à l'aide d'urgence sans identité, sans futur ni perspective d'évolution. Malgré la précarité de ma situation, je me suis intégré en faisant plusieurs formation et stage couronné par un CFC d’assistant en soins et santé communautaire (ASSC) au CHUV. Après mes 5 ans en Suisse je fais ma demande d'article 14 qui a été acceptée par le canton, mais refusée par le SEM sous prétexte que je bénéficie du social (aide d'urgence) pourtant j'ai une promesse de contrat de travail au CHUV à la suite de ma formation et j'attendais juste ce permis pour travailler et ne plus dépendre de l'aide d'urgence; un cercle vicieux infernal.»
Témoignage d’Hodette, qui a fait une formation en soins en 2016-2017

«Je désire vraiment être occupée et avoir des contacts sociaux. Mais après cette formation je n’ai plus de droit au travail malgré mes qualités reconnues et le besoin en personnel dans ce domaine. Je suis condamnée à l’inaction et en souffre moralement».

Le racisme gangrène Lausanne


Nous, un ensemble de collectifs actifs à Lausanne, sommes profondément choques par les comportements des médias romands ces derniers jours. Ce qui nous a particulièrement révoltes, c’est de voir d’une part des propos creux incitants à la haine et d’autre part des diffamations. Nous observons un manque de travail journalistique critique basé sur l’investigation et l’analyse. Nous dénonçons la tribune offerte dans les médias romands à des propos diffamatoires et racistes. C’est pourquoi aujourd’hui nous souhaitons être entendus.

Si nous parlons du deal de rue, il nous faut aussi parler :
·       De la nature profondément raciste des allégations qui ont été́ faites. Car parler du deal de rue en ciblant exclusivement des hommes noirs venus d’Afrique de l’Ouest est un cliché raciste récurrent qui encourage et banalise le racisme anti-noir.e.s. Le racisme est normalisé si bien que les violences policières à l’encontre des noir.e.s à Lausanne sont passées sous silence. Nous vivons dans une ville où la police est libre d’exercer son métier en fonction de la couleur de peau des gens avec qui elle interagit, et où, dans les médias, un meurtre est nommé́ une « erreur » ou un « contrôle musclé ». Par ailleurs les personnes qui dealent à Lausanne sont très loin d'être seulement africaines et noires, mais l'attention de la police ainsi que des médias se concentre uniquement sur ces dernières.
·        Du droit à l'image et à qui on le vole. Exhiber ainsi sur les réseaux sociaux et les médias des hommes africains, cela encourage la stigmatisation autour des corps noirs et par conséquent le racisme anti-noir.e.s. Prendre des photos des gens sans leur consentement, lorsqu'on sait parfaitement que ces gens n'auront pas la possibilité́ de porter plainte pour diffamation, et les publier sur Facebook ou dans les journaux en traitant ces gens de "dealers", relève de la lâcheté et de l'opportunisme médiatique. Nous demandons à ce que ces photos soient effacées et à ce que les citoyen-ne-s et les médias en général accordent une attention soutenue aux conséquences sociales et politiques de leur utilisation d'images photographiées et filmées.
·       De l’usage de drogue qui est un enjeu de santé publique mondial. Pourquoi les Suisses consomment-ilelles de la drogue illégale? Car la Suisse privilégie une culture de la performance et du pouvoir. La Suisse a choisi un système basé sur quatre piliers (prévention, thérapie, réduction des risques et finalement répression) pour lutter contre la consommation de drogue illégale. Alors que les recherches convergent toutes vers la même conclusion que la répression n’a jamais permis d’éradiquer la drogue nulle part, 2/3 des ressources de la lutte contre la drogue illégale continuent d’être allouées à la répression.
·       De la politique d’asile et de la guerre qui est faites à l’extérieur et à l’intérieur des frontières de l’Europe et de la Suisse, où les êtres humains sans statut légal ou au statut précaire sont criminalisés. Ces politiques nient à ces personnes leurs droits fondamentaux et les forcent à survivre sans permis ni régularisation. Ces situations perdurent dans le temps, et ces personnes sont forcées à vivre dans la précarité, sans accès au logement, à la santé, au travail et donc à trouver des moyens de survie dans l’économie souterraine. Si tout le monde avait le droit de travailler, si des opportunités de travail étaient créées, personne ne choisirait de vivre dans la rue et/ou de vendre de la drogue.
·       De la politique économique de la Suisse qui favorise la libre-circulation des capitaux et des marchandises au détriment des personnes et qui s’inscrit dans une logique politique et économique néocoloniale. Ainsi la Suisse, non-contente d’avoir participé et de participer encore activement à créer de la précarisation dans le Sud global, poursuit cette précarisation au sein de ses propres frontières pour les personnes qui viennent ici chercher des conditions de vie moins marquées par la misère, la guerre, etc.

En conclusion, nous proposons les solutions suivantes : droit de travailler pour toustes, permis de séjour pour toustes, nouvelle réflexion sur les priorités dans la lutte contre la consommation desdrogues, ouverture des frontières.

Nous souhaitons aussi soutenir les revendications que le collectif Jean Dutoit a faites dans son communiqué de presse du 31 mai 2018, notamment la rectification des informations fausses et des excuses de l’ATS.

Collectifs signataires : Outrage Collectif, Collectif Droit de Rester Vaud, Collectif Jean Dutoit, Collectif R.

Avec le soutien de : CPT (Vevey), Collectif Sans-Retour (GE), Perce-Frontière (GE), Super Licorne (GE), Groupe Regards Critiques, Collectif St-Martin, Où êtes-vous toutes?, Bla*sh (Suisse alémanique), Slutwalk Suisse (GE), Le GAF (GE), groupe « L’Ami-e du peuple », Décroissances-Alternatives (Vevey), SolidaritéS Vaud.