dimanche 19 septembre 2021

Soutenons les Afghan-es réfugié-es dans le canton de Vaud !

Nous nous ne pouvons pas faire grand chose pour celles et ceux qui risquent leur vie en Afghanistan, mais nous pouvons, devons, arrêter les tracasseries administratives que subissent celles et ceux qui sont déjà ici.

 La prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan a profondément choqué et suscite une inquiétude légitime pour les populations restées sur place, en particulier les femmes. Nous ne voulons et ne pouvons rester impuissant·es face à ce drame !

Des dizaines de personnes originaires dAfghanistan se trouvent déjà dans le canton de Vaud. Ces personnes ont fui un pays gangréné par la violence et la corruption, mais rares sont celles à avoir obtenu lasile ici. Elles souffrent aujourdhui de voir leur famille en danger sur place. La plupart ont reçu des admissions provisoires (permis F). Ce statut, précaire, ne leur permet pas de faire venir leur famille proche ni de sortir de Suisse pour les visiter. Il est illusoire de penser que la démocratie va se rétablir prochainement en Afghanistan et donc injuste de maintenir ces personnes avec ce statut précaire. Il est urgent de tenir compte de cette réalité dramatique et de faciliter les démarches pour obtenir un permis de séjour durable, de faciliter les regroupements familiaux et de permettre aux Afghan·es admis·es provisoirement de rendre visite à leurs proches en dehors de l’Afghanistan.

Or, au lieu d’œuvrer à faciliter la vie et l’intégration des Afghan-es qui sont parvenu-es en Suisse, les autorités vaudoises multiplient les actes de coercition et les tracasseries administratives à leur encontre :

Pour faciliter le renvoi de familles afghanes en Croatie au nom des accords Dublin, des enfants de moins de moins de 12 ans sont assigné-es à résidence. Traumatisé-es par les mauvais traitements subis en Croatie, ielles vivent chaque jour dans la terreur d’une descente de police. Nous exigeons des autorités vaudoises :

à L’arrêt immédiat de l’exécution de tous les renvois Dublin concernant des Afghan-es

Alors qu’ielles remplissent absolument tous les critères demandés pour une régularisation (autonomie financière, excellente intégration), de nombreux afghan-es titulaires d’une admission provisoire attendent depuis plus d’une année leur permis B, sans que les autorités n’apportent la moindre justification à cette lenteur. Nous exigeons des autorités vaudoises :

à Une procédure rapide et facilitée pour l’obtention de permis B pour les Afghan-es titulaires d’une admission provisoire.

Les autorités font tout pour empêcher ou interdire les voyages à l’étranger des Afghan-es titulaires d’une admission provisoire, alors que cela leur permettrait de renouer avec leur famille. Nous exigeons des autorités vaudoises :

à Une procédure rapide et facilitée pour les autorisations de voyage des Afghan-es

Nous demandons également aux autorités cantonales et communales d’intervenir auprès des autorités fédérales pour :

à Que la Suisse fasse valoir son droit de souveraineté et réintègre immédiatement dans la procédure suisse tout-es les Afghan-es frappé-es par les accords Dublin.

à Accorder le statut de réfugié à tout-es les Afghan-es présent-es en Suisse, en particulier aux femmes.

Nous demandons aux autorités vaudoises d’agir maintenant pour soutenir tou·tes les Afghan·es venu·es trouver refuge dans le Canton de Vaud 

Signez la pétition en ligne (avant le 10 octobre svp!)



Soirée d'information pour les Afghan-es réfugié-es dans le canton de Vaud

 Vous avez manqué la soirée d'information? La voici en video




mardi 31 août 2021

6 septembre: information pour les Afghan-e-s réfugié-e-s dans le canton de Vaud

 Soirée d’information pour les Afghan-e-s réfugié-e-s dans le canton de Vaud

Lundi 6 septembre 2021

19h-21h

 Maison du Peuple, place Chauderon 5, Lausanne

 

Avec des interventions :

 

·      de l’OSAR : Organisation suisse d’aide aux réfugié-e-s

 

·      du SAJE : Service d’Aide Juridique aux Exilé-e-s

 

Avec interprète

Places limitées


Organisation : Droit de rester pour toutes et tous


Pour s'informer et réagir malgré l'impuissance face à la situation en Afghanistan: 

https://www.osar.ch/aide-pour-refugie-et-requerant-dasile/afghanistan-informations-utiles-pour-les-personnes-en-quete-de-protection

https://asile.ch/2021/08/27/afghanistan-conseils-pratiques-pour-reagir-malgre-limpuissance/




mardi 15 juin 2021

Victoire d'étape: le Grand Conseil vaudois soutient notre demande de permis humanitaire pour Solomon!

Aujourd’hui le Grand Conseil vaudois a adopté la résolution déposée par le député Hadrien Buclin en faveur d’un permis humanitaire pour Solomon Arkisso, en danger après son renvoi forcé de Suisse en janvier dernier. 
Avec 72 oui, 63 non et 5 abstentions, ce sont des partis de la gauche, du centre et même de la droite qui ont estimé que la situation alarmante vécue par Solomon depuis son retour forcé en Éthiopie mérite que les autorités suisses lui délivrent un visa humanitaire de toute urgence. Le Grand Conseil vaudois exhorte donc le Conseil d’État vaudois à demander au Conseil fédéral de délivrer un permis humanitaire de toute urgence pour Solomon. Un député PLR, Guy Gaudard, s’est même engagé pour garantir une place d’apprentissage à Solomon, si celui-ci venait à retourner dans le canton. 
 Pour le collectif Droit de rester, cette victoire, qui pour l’heure reste certes symbolique, montre que la pratique des renvois forcés continue de scandaliser une large partie de la classe politique et de la société suisse. Le vote des parlements de deux cantons, celui de Genève et de Vaud, en faveur de permis humanitaire pour Tahir et Solomon, déportés en Éthiopie en janvier dernier en sont la preuve. 
Les renvois forcés représentent une absurdité absolue, séparant familles et proches et mettant en danger la vie de personnes qui participaient de manière active dans le tissu social de leur canton et du pays.

mercredi 9 juin 2021

Le scandale des renvois vers le Sri Lanka continue!

 Nous avons appris le départ d’un vol spécial frontex pour le Sri Lanka! Il vient d’Allemagne et transite à Genève ce soir (mardi). Au moins 4 ressortissants sri lankais ont été arrêtés à Genève cette nuit et emprisonnés à Frambois en vue du renvoi et 3 à Zurich. 

Nous n’avons pour le moment pas plus de détails.

Tous seront remis aux mains des autorités qui les ont torturés et/ou ont menacé leur vie par le passé et dans un contexte politique (et sanitaire) on ne peut plus sensible pour les tamils!
Les autorités suisses ont fermé les yeux sur les risques encourus par ces personnes de par leur vécu passé de persécutions et de par le simple fait qu’elle soient rapatriées et identifiées comme des exilées tamils ayant quitté illégalement le territoire et déposé l’asile ailleurs! Elles profitent des accalmies sur le plan des mesures sanitaires pour s’associer à ce rapatriement à haut risque et inadmissible. 
Il nous semble essentiel de mettre la lumière sur ces pratiques et sur le déroulé de ce vol immonde... en ce moment, ces personnes venus chercher la sécurité sont entravées et remises à des autorités dont ont connaît les pratiques. 
Merci pour votre travail et votre attention. 


lundi 7 juin 2021

Il faut un permis humanitaire urgent pour Solomon Arkisso!

 Il faut délivrer un permis humanitaire à Solomon Arkisso en danger suite à son renvoi en Ethiopie.

Solomon Arkisso est en danger ! Renvoyé de Suisse par la force le 27 janvier 2021 en Ethiopie, il est actuellement dans une situation extrêmement alarmante.

Solomon vit depuis plusieurs mois caché chez des ami.e.s. Il ne reste jamais au même endroit par crainte qu'on ne le trouve. En effet, la police fédérale éthiopienne est déjà venue à plusieurs reprises chez sa mère, résidence principale de Solomon, afin de l'arrêter sous prétexte qu'elle voulait avoir des informations concernant le déroulement de son expulsion de Suisse.

Les policiers ont également menacé la mère de Solomon et les personnes présentes sur place de prendre des mesures contre eux en les accusant de complicité et de manque de collaboration avec le gouvernement éthiopien si Solomon ne se présentait pas rapidement au bureau de la police fédérale. La situation actuelle ne met pas seulement en danger la vie de Solomon mais aussi celle de sa famille. Son retour provoque un climat d'angoisse et de peur au sein de celle-ci.

Avant de s’exiler en Suisse, Solomon Arkisso jouait au football pour plusieurs clubs connus d'Addis-Abeba et son renvoi forcé n'est pas passé inaperçu à son retour en Ethiopie. Dès son arrivée, il a été contacté par les médias de l'opposition au gouvernement actuel. Il a accepté d'être interviewé par un de ces médias : une vidéo du 8 mars 2021 circule sur YouTube où on l'entend critiquer ouvertement le gouvernement éthiopien actuel.

Solomon est de l'ethnie Oromo par son père et Guragie par sa mère. L'ethnie Oromo est discriminée par le gouvernement en place en Ethiopie (non reconnaissance linguistique et culturelle). De plus, il est proche du parti Oromo Liberation Front (OLF), cible de persécutions de la part du parti au pouvoir. En Suisse, Solomon n’a pas arrêté son engagement auprès de la communauté Oromo et a soutenu les actions et manifestations de contestation du gouvernement éthiopien. Il craignait que son retour ne l’expose à une persécution directe de la police fédérale ; ses craintes ont malheureusement été confirmées.

Solomon avait dû s'exiler en Suisse car il subissait déjà des persécutions politiques en raison de ses engagements. Après son renvoi en Ethiopie, malgré le changement de pouvoir, Solomon est perçu comme un terroriste et la pression de la police fédérale contre lui n’est que plus forte puisque son engagement au sein de l’OLF ne s’est pas affaiblie et qu’il a témoigné contre le gouvernement dès son entrée sur le sol éthiopien.

A l'approche des élections, qui ont été repoussées pour la troisième fois, plusieurs dirigeants de l’OLF et d'autres partis d'opposition ont été emprisonnés et retirés des listes électorales. Les arrestations de masse de militant.e.s et de sympathisant.e.s de l'opposition se poursuivent. Plusieurs organisations internationales de défense des droits humains dont Amnesty International, Human Rights Watch et l’OSAR sonnent l’alarme depuis des mois sur les graves violations actuellement perpétrées en Ethiopie. Aujourd’hui, les tensions ne sont plus confinées à la région du Tigré comme c’était le cas en janvier 2021, elles se sont généralisées dans tout le pays. Solomon Arkisso n’est pas en sécurité.

Très apprécié des personnes qui l’ont côtoyé, Solomon est un exemple d'intégration. Travailleur assidu, il a contribué pendant plusieurs années à l’entretien des foyers de l'EVAM. Sportif, il a joué au football au CS Chavannes et au FC Morges. Il a mis sur pied plusieurs équipes éthiopiennes de football. Juste avant son expulsion, il était sur le point de mettre en place une équipe de foot pour les participant.e.s de la mesure d’insertion professionnelle Embellimur. De plus, son projet de création de vélos électriques à partir de matériaux recyclés a impressionné toutes les personnes qui ont travaillé avec lui.

Le 21 mai, le Grand Conseil genevois a adopté une résolution demandant au Conseil d’Etat genevois de plaider auprès du Conseil fédéral pour que Tahir Tilmo, ressortissant éthiopien déporté le même jour que Solomon, obtienne un visa humanitaire.

Nous demandons que le Grand Conseil vaudois entreprenne la même démarche pour sauver la vie d’un être humain mis en danger suite à la décision d’expulsion prononcée par le SEM. Si l’intégrité physique, voire la vie de Solomon Arkisso devait être atteinte, les autorités vaudoises et suisses en porteraient en partie la responsabilité.