vendredi 2 janvier 2009

Revendications du Bleiberecht à Zürich

Explications politiques à l’occupation de la Predigerkirche (Zürich) par des Sans Papiers depuis le 19 décembre


Nous voulons mettre en avant les revendications suivantes :

- Traitement humain et moins bureaucratique des cas de rigueur inscrits dans la loi (article 14 offrant une possibilité de régularisation).

- Des permis pour toutes et tous ! Fin de la criminalisation et de la détention des Sans-Papiers.

- Levée de l’interdiction de travailler, droit au travail pour toutes et tous !

Voilà un an jour pour jour, nous avions symboliquement occupé la cathédrale de Zürich, pour protester contre le durcissement des lois sur l’asile et les étrangers. Un an plus tard, nous constatons avec réalisme que l’office des migrations de Zürich persiste dans sa politique migratoire irrationnelle et inhumaine.

Comme nous ne sommes pas prêt-e-s à supporter plus longtemps cette attitude des autorités et du gouvernement zürichois sans réagir, nous avons décidé, Sans Papiers et activistes suisses d’occuper l'église de la Prediger, afin d’attirer l’attention sur notre situation insupportable et revendiquer nos droits.

Dans la plupart des autres cantons, une grande partie d’entre nous aurait déjà reçu le droit de rester

Visiblement pourtant, le droit suisse ne s’applique pas au canton de Zürich. Comment est-ce possible que le ce canton soit le seul qui n’ai pas traité de cas de régularisation sur des bases humanitaires (cas de rigueur, ou art. 14 de la LAsi). Comment se fait-il qu’une autorité nous force à subir des conditions carcérales et nous stigmatise comme des criminels ? Par exemple, beaucoup de nous qui vivons sous le régime de l’aide d’urgence, devons aller chaque semaine se présenter au bureau des migrations, où on nous attribue un nouveau lieu de résidence. L’aide d’urgence est par ailleurs versée sous forme de bons migros, et il ne nous reste qu’à nous débrouiller.

La possibilité de régulariser des cas de rigueur basée sur l’intégration est un moyen concret pour remédier à ces dysfonctionnements, dont tout le monde aurait profité :

- La société : car cela permettrait à des être humains qui vivent ici depuis longtemps de s’intégrer enfin et de pouvoir travailler.

- Les employeurs : car ils pourraient nous employer de manière légale.

- Nous, car nous pourrions enfin trouver la sécurité dont nous avons besoin pour vivre, après avoir fui durant des années, à la recherche de protection et d’une vie digne d’un être humain.


Nous, les gens des 6 camps (à l’aide d’urgence), les 7 Day’lers, et le collectif droit de rester de Zürich, sommes résolus à nous battre pour nos droits .Nous ne nous laisserons plus traiter ainsi, nous ne voulons plus jouer le « rôle de mouton noir » de cette société. Nous aussi sommes des hommes et des femmes, et nous avons aussi des droits. Nous en avons assez ! Il est temps maintenant de se défendre. Nous sommes là, et nous restons ici !

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