Indigné par la situation des nombreuses
personnes forcées à l’inactivité malgré une formation et des possibilités
d’emploi qui leur permettraient de contribuer activement à la société, le
collectif Droit de rester lance aujourd’hui une pétition cantonale pour
réclamer le droit à l’accès à l’emploi pour tou·te·s.
Dans le canton de Vaud, plus de 800 personnes
déboutées de l’asile vivent sans avoir le droit de se former ou de travailler.
Nombre d’entre elles habitent pourtant ici depuis des années. Le droit au
travail, comme à la formation, est un droit fondamental.
La situation des jeunes est particulièrement
dramatique. Arrivé·e·s en Suisse souvent mineur·e·s, ils et elles ont fait
l’école obligatoire dans le canton, avant de commencer un apprentissage, et de
le terminer lorsqu’il n’est pas interrompu par la fin d’une procédure d’asile.
Malgré leur formation, ces jeunes se retrouvent ensuite sans activité,
condamné·e·s à une assistance minimale alors qu’ils et elles ont des
compétences reconnues qui pourraient profiter à tout le monde.
Il en va
ainsi par exemple de M.A.K., d’origine ivoirienne, qui a obtenu un CFC en soins
communautaires, avant de recevoir une interdiction de travail. Habitant
Lausanne depuis 7 ans, M.A.K explique : « Je me sens inutile, on m’assujettit en me condamnant au rang
d’assisté au strict minimum vital, dans l’anonymat total, désoeuvré avec
l’interdiction de travailler malgré ma bonne volonté et ma promesse
d’engagement. Psychiquement ce système est dégradant et inhumain. »
Le collectif Droit de rester dénonce depuis
plusieurs années les conditions de (sur)vie faites aux personnes qui dépendent
de l’aide d’urgence, alors même que la plupart du temps leur renvoi n’est tout
simplement pas possible. Les maintenir dans un système qui leur interdit de
travailler est une aberration.
Le collectif lance aujourd’hui une pétition
demandant au canton d’octroyer des permis de travail aux personnes qui vivent
ici et en soutenant leurs demandes de régularisation auprès du SEM à Berne.
Cette mesure favoriserait grandement l’équilibre psychique des personnes
concernées et le vivre ensemble dont nous avons tou·te·s besoin.
La pétition est d’ores et déjà soutenue par le
syndicat SUD, les jeunes POP Vaud, la coordination Asile du Chablais, SolidaritéS,
Droit de rester Neuchâtel, et plusieurs personnalités politiques, dont le
municipal David Payot, les député·e·s Léonore Porchet et Raphael Mahaim,
l’ancienne conseillère nationale Anne-Catherine Ménétrey-Savary.
Téléchargez la pétition, à renvoyer au plus vite à Droit de rester, Coordination Asile, Case postale 5744, 1002 Lausanne
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Et qu'en dit les autorités cantonales? Lisez notre échange!
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