jeudi 27 novembre 2014

l'Article du Courrier sur remise du Prix des Droits humains à Droit de rester


LAUSANNE • Dans une salle comble, «Le Courrier» décernait hier soir son Prix des droits humains au collectif actif pour les requérants.

Hier soir, à peu près toutes les couleurs du monde étaient là pour la remise du Prix Courrier des droits humains, à l’Espace Dickens, à Lausanne. Une soixantaine de personnes pour la plupart membres du collectif Droit de rester, lauréat 2014, dont l’une des particularités est d’être composé de requérant-e-s autant que de personnes qui leur sont solidaires. Actif depuis 2008, le groupement vaudois défend inlassablement les demandeurs d’asile.
Elle le disait la semaine dernière dans nos colonnes, elle l’a répété hier: «Pour nous, c’est le Prix Nobel!» s’est réjouie Graziella de Coulon, l’une des figures phares du mouvement, avant de remercier les nombreuses personnes qui travaillent plus ou moins dans l’ombre pour le bien des requérant-e-s dans la région. Le Courrier en faisait partie: «Ce journal a suivi notre collectif depuis le début, c’était souvent le seul à donner écho à nos actions», a estimé une autre membre du collectif.

Avant une seconde partie de soirée récréative, l’ambiance était à l’émotion: après le visionnage de deux films, plusieurs témoignages de première main ont souligné la nécessité d’une structure comme celle récompensée. Melek, par exemple, a raconté comment elle est venue de Macédoine pour que sa sœur handicapée puisse être soignée en Suisse. Elle s’est non seulement trouvée une place ici, mais peut aussi y suivre une formation, grâce au soutien du collectif. Quant au Sri-Lankais Basin, il a finalement obtenu le droit de... rester, après un premier refus des autorités en 2012. Le jeune homme suit actuellement une formation à l’Ecole romande d’arts et communication.

Corédacteur en chef du Courrier, Philippe Bach a pour sa part rendu hommage à Pierre Dufresne, ancien timonier du journal, qui a lancé le prix il y a presque dix-huit ans. Avant de s’adresser aux nombreux migrants de l’audience: «Merci à vous tous de bien vouloir vivre avec nous!»

Décerné tous les deux ans, le Prix Courrier, doté de la somme symbolique de 1000 francs, récompense des personnes ou mouvements dont l’activité en faveur des droits humains a particulièrement marqué la rédaction. La lauréate 2012 était Géraldine Puig, coordinatrice du programme «Post Tenebras: Action», du Centre de conseils et d’appui pour les jeunes en matière de droits humains. Alors qu’en 2010, c’est l’organisation de défense des Roms Mesemrom qui était distinguée, dans la foulée de Françoise Kopf et de son association IGA-SOS racisme; ou encore, deux ans auparavant, de l’ONG TRIAL, qui met le droit au service des victimes des crimes les plus graves.

http://www.lecourrier.ch/125789/le_collectif_droit_de_rester_recompense

mardi 18 novembre 2014

mercredi 12 novembre 2014

Les renvois ne se feront pas en notre nom

Le 10 octobre 2014, la famille Grabanica a été renvoyée au Kosovo, après 6 années passées en Suisse. Malgré le rejet de leur demande d’asile, la famille s’est intégrée parfaitement et aurait été autonome financièrement si les parents avaient reçu l’autorisation de travailler.
L’Illustré a publié mercredi 5 novembre l’histoire de leur retour au Kosovo, choquant de nombreuses personnes. Car c’est vers la misère et le dénuement le plus complet que la famille a été renvoyée. 
Nous avons dénoncé cette violence, mais les autorités cantonales rejettent toute responsabilité.
Personne n’est jamais responsable de rien : c’est Berne qui donne les ordres, c’est le peuple qui a voté, c’est le canton qui exécute, c’est toujours les autres, ou une administration sans nom, sans visage…
Mais il y a pourtant des personnes qui votent, des personnes qui signent des plans de vol, des personnes qui menacent, des personnes qui arrêtent, des personnes qui renvoient. Et il y a aussi des personnes qui se taisent.
Et il y a nous, qui faisons aussi partie du peuple, qui n’acceptons pas que des hommes, des femmes et des enfants soient maltraités, renvoyés comme des parias, traités comme des moins que rien. Nous, nous refusons de nous cacher derrière des autres qui seraient responsables à notre place ; nous estimons que nous sommes tous responsables du monde dans lequel on vit ; nous refusons de nous taire, et nous refusons d’obéir à des lois iniques sous prétexte qu’elles ont été acceptées par le peuple. 
C’est pourquoi nous allons continuer à soutenir la famille Grabanica, au nom de toutes les autres personnes qui ont été renvoyées de Suisse dans le silence et l’indifférence, souvent dans la violence. Nous allons continuer à lutter pour le droit de rester en Suisse de toutes les personnes menacées de renvoi, en les aidant à se cacher si nécessaire.
Nous appelons toutes les personnes qui ont été touchées par le sort de Nexhad, Liridona et leurs trois petites filles nées en Suisse à écrire aux autorités fédérales et cantonales pour demander le rapatriement urgent de la famille. Les personnes qui désirent faire également un geste financier pour soutenir la famille peuvent verser un don à : Coordination Asile Lausanne, CCP 17-549478-7 Mention grabanica.

dimanche 9 novembre 2014

Manifestation Stopbunker, Lausanne, 28 octobre 2014



Depuis le mois d'août 2014, plusieurs dizaines de demandeurs d'asile protestent contre leurs conditions de logement dans des abris de la protection civile, sous terre depuis des mois. Mardi 28 octobre, ils sont descendus dans les rues de Lausanne pour faire entendre leurs revendications.

mercredi 5 novembre 2014

Pétition en faveur de la famille Cil

Voici une pétition à signer et renvoyer au plus vite. Merci beaucoup pour votre soutien!

M. Kemal Cil est arrivé en Suisse en 2008. Kurde de Turquie, il a déposé une demande d'asile dans notre pays. Il souffre d'une grave maladie pour laquelle son médecin estime que sa vie est en danger en cas de retour dans son pays, où il ne pourrait pas bénéficier du suivi adéquat. Par ailleurs il n'a pas fait l'armée avant de quitter la Turquie, il est donc assuré d'être emprisonné et torturé s'il retourne dans ce pays.
Mme Hatun Cil est arrivée en Suisse en 2006, pour un mariage arrangé dont elle ne voulait pas. Elle a divorcé de son premier mari et de ce fait est rejetée par sa famille. Le Centre culturel du Kurdistan à Lausanne estime qu'il existe pour elle un risque sérieux d'assassinat en cas de retour dans son pays et dans son milieu familial. Kemal et Hatun se sont connus en 2009. Berat et Havin sont nés en Suisse, en 2012 et 2013.
La famille vient par ailleurs de la région frontalière avec la Syrie, proie à d'importants troubles en ce moment du fait de l'opposition de l'armée turque à ce que les kurdes de Turquie portent assistance aux kurdes persécutés par l'Etat Islamique à Kobale. 
Enfin, la famille Cil est très bien intégrée dans notre pays, après presque 10 ans de séjour, ils ont toujours eu comportement irréprochable. Après plusieurs emplois divers, Kemal a trouvé un travail fixe cet été, avant de devoir y renoncer à cause des décisions négatives des autorités qui le privent du droit de travailler.

Par notre signature, nous signifions :

– Notre incompréhension que les autorités refusent d'accorder une protection à cette famille qui en a manifestement besoin
– Notre indignation face au refus d'accorder un statut à une famille présente depuis de nombreuses années dans notre pays et bien intégrée
– Notre opposition au renvoi de la famille Cil en Turquie

Nous demandons aux autorités de réviser leur appréciation de la situation et de régulariser le statut de la famille Cil dans notre pays.