Mars 2010, mort d’un requérant d’asile à l’aéroport de Zürich lors de son expulsion forcée (après une grève de la faim)
Août 2010, suicide d’un requérant d’asile à Gland
Février 2011, suicide d’un requérant d’asile à la prison de Zürich
Mars 2011, mort d’un requérant d’asile dans l’abri PC de Nyon
D’autres encore sont probablement morts dans le silence et l’anonymat.
Comme toutes les personnes déboutées de l’asile, ces requérants étaient en Suisse dans l’espoir d’une vie meilleure, d’un accueil humain à leur détresse. Ils sont morts, désespérés, en raison du démantèlement de leurs droits, démantèlement inscrit dans l’orientation répressive de la politique en matière d’asile avec notamment ,
- des exigences kafakiennes et insurmontables dans les démarches pour obtenir l’asile ou pour faire valoir une régularisation.
- des conditions de vie inacceptables pour les personnes soumises à l’aide d’urgence et interdites de travail.
- des mois de détention administrative avant la violence des vols spéciaux
Au moment où le Conseil d’Etat du Canton de Vaud refuse la remise en cause de l’application des critères pour l’art. 14 de la Lasi (voir réponse du CE de janvier 2011), nous attendons que les député-es vaudois-es réagissent à la politique aveugle et sans issue poursuivie par le DINT. Nous devons absolument remettre en question les ordonnances d’applications et les critères de plus en plus restrictifs appliqués par l’ODM.
Nous attendons des réponses aux questions suivantes:
Les autorités du canton de Vaud vont-elles continuer à ignorer la réalité ? 800 personnes vivent ici sous le régime de l’aide d’urgence et sont « tenues de quitter le pays » sans pour autant le quitter par impossibilité d’un retour dans leur pays.
Toutes ces personnes déboutées de l’asile vont-elles rester à vie à l’aide d’urgence?
Ou bien seront-elles toutes renvoyées par la force avec les avions de la honte ?
Le désœuvrement forcé, l’interdiction de travail, la mise à l’écart de la société, les conditions de vie inacceptables vont-elles perdurer pour les personnes à l’aide d’urgence depuis tant d’années ? Ou va-t-on enfin envisager de réintégrer ces personnes dans le système, en leur octroyant un titre de séjour et des droits fondamentaux?
Il est de notre devoir à toutes et à tous de nous engager pour que changent le plus vite possible leurs situations tant sur le plan juridique que sur celui des conditions vie.
Stop aux renvois, régularisation de toutes les personnes qui se trouvent dans une impasse juridique !
Pour leur et notre dignité : pour le respect des droits fondamentaux de tout être humain.
Plus aucune personne ne doit mourir à cause de nos lois ou de notre façon de les appliquer !
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