Manifestation ce lundi, 8 août, à 18h devant la prison centrale de Fribourg (Planche-Inférieure 12)
Mercredi 3 août, suite au contrôle d'identité hebdomadaire au SPoMi (Service de la population et des migrants) auquel sont soumis les requérants d'asile déboutés, Hugues Fouati Fosting a été arrêté par la police fribourgeoise et jeté en prison. Depuis il est maintenu en détention administrative à la prison centrale de Fribourg dans le cadre des mesures de contraintes. En effet la police fribourgeoise lui reproche de ne pas collaborer activement à son retour dans son pays, le Cameroun.
Vendredi 5 août, les autorités fribourgeoises ont même tenté de faire executer la déportation d'Huges, mais ce dernier a refusé de monter dans l'avion de ligne qui devait l'amener à Casablanca. Désormais, la police fribourgeoises menace Huges de le déporter par vol spécial (http://www.youtube.com/watch?v=16He1I274Xk).
La suisse ne fait pas rêver Hugues! Il aimerait bien rentrer au Cameroun mais ne le peut pas. C'est impossible. Hugues est homosexuel. Or au Cameroun l'homosexualité est interdite par l'art. 347 bis du code pénal: toute personne ayant «des rapports sexuels avec une personne de son sexe» risque jusqu'à cinq années d'emprisonnement. De nombreuses organisations camerounaises et internationales de défenses des droits humains dénoncent depuis longtemps la criminalisation et les persécutions dont sont victimes les homosexuels au Cameroun.
Régulièrement, des avocats camerounais témoignent que des personnes arrêtées sur la base de l'art.347 bis par la police sont détenus sans preuve d'actes homosexuels. L'état camerounais pratique une véritable chasse aux personnes homosexuelles ou supposées l'être. Les détenus homosexuels subissent systématiquement des mauvais traitements, voire des tortures.
Au Cameroun, l'homosexualité est assimilée à un crime. Les homosexuels vivent dans la peur de la dénonciation et des représailles tant de la part des citoyens que de l'Etat. L'Officie fédéral des migrations (ODM) et le Tribunal administratif fédéral (TAF) reconnait que les conditions pour les personnes homosexuelles au Cameroun sont insoutenables. Cependant ils s'obstinent à nier l'orientation sexuelle d'Hugues. Pourtant, il est prouvé que Hugues a été dénoncé pour son homosexualité. De même, il est prouvé que son partenaire a été emprisonné. L'ODM possède les preuves en question et n'en tient pas compte.
Faudra-t-il qu'Hugues soit torturé ou tué dans les geôles Camerounaises pour que les autorités suisses réalisent la gravité de la situation?
Pour Hugues, comme pour tous les sans-papiers, nous exigeons l'arrêt immédiat des déportations, la régularisation collective et l'égalité de traitement.
Non aux pratiques racistes et homophobes des autorités fribourgeoises en matière de police des étrangers!
Droit de rester pour tous et toutes!
Cafri (Collectif autonome des immigré.e.s Fribourg)
Soutien: CCSI (Centre Contact Suisse-Immigré.e.s),
Collectifs Suisse "Droit de Rester"
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