mardi 31 janvier 2012

Pour la liberté d’expression et de circulation…

nous vous invitons :
Le jeudi 9 février 2012, à l’espace autogéré (rue césar roux 30  Lausanne) pour un repas de soutien aux quelques manifestant-e-s qui avaient dénoncé la pratique répressive en matière d’asile devant le service de la population. Après le repas, nous verrons un court métrage  « On vit ici, on travaille ici, on reste ici ! » à 21h00.
Le 16 février au cinéma OBLO (Avenue de France n°9, Lausanne, troisième sous sol) dès 20h30 : projection surprise d’une fiction très réaliste qui retrace l’expulsion forcée d’une famille. Ce sera l’occasion pour nous de discuter de ces questions avec des personnes du collectif Droit de Rester qui se battent contre les politiques répressives vis-à-vis des étrangers.
Rappel des faits :
Le 10 décembre 2010, alors qu'un refuge pour requérants d'asile déboutés est ouvert dans des églises depuis deux mois, une poignée de personnes se couche dans l'entrée du Service de la Population (SPOP) à Lausanne, pour dénoncer la politique fédérale et cantonale de gestion des migrant-e-s, qui broie des vies, expulse, précarise, terrorise... Durant les 40 minutes de l'action, les personnes souhaitant entrer dans le bâtiment doivent enjamber des corps. Le directeur adjoint du SPOP appelle la police, et peu après l'arrivée de celle-ci, les manifestant-e-s décident de se lever et s'en vont. Les policiers les arrêtent un peu plus loin et prennent leurs identités. S'en suivent des amendes pour  « manifestation illégale ».
Le 18 août 2011, deux personnes qui avaient contesté ces amendes ont comparu au tribunal de police de Montbenon à Lausanne. Ambiance kafkaïenne pour un procès où la cause semblait déjà entendue avant le début de l'audience. Verdict : les amendes individuelles sont maintenues et les frais de justice (800frs) sont à la charge des opposant-e-s.
Avec ou sans papiers nous ne mendierons pas le droit de protester contre la violence que l’Etat exerce sur les gens. Liberté pour toutes et tous !

mardi 17 janvier 2012

Imaginez-vous délogé-e-s au petit matin, forcé-e-s à une journée d’errance dans une ville inconnue, sans argent ni papier et sans le droit de travailler…


… C’est ce qui risque d’être imposé à de nombreux-euses requérant-e-s d’asile débouté-e-s de notre canton selon l’article paru dans le 24Heures du 6 janvier 2012 : « Vaud : des requérants d’asile sans lit fixe ni armoire ».

Il y est mentionné que l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) exploitera en 2012, à titre expérimental, l’utilisation d’abris de la protection civile sous forme de sleep-in pour accueillir les requérant-e-s d’asile débouté-e-s durant la nuit uniquement en les laissant à la rue pour la journée avec leurs affaires sur le dos.



Le Collectif Droit de rester s’insurge contre cette nouvelle violation des droits fondamentaux des requérant-e-s d’asile envisagée par le Département de l'intérieur (DINT) et qui va à l’encontre de l’article 12 de la Constitution Suisse: « Quiconque est dans une situation de détresse et n’est pas en mesure de subvenir à son entretien a le droit d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine ».

Cette nouvelle mesure, justifiée par les autorités comme un moyen de lutte contre le trafic de drogue, n’aura comme conséquence que l’augmentation de la précarité des personnes concernées et les exposera d’autant plus aux pressions des réseaux des narco trafiquants !



Les autorités ne sont pas dupes de cette situation mais, en introduisant cette nouvelle mesure inhumaine, elles espèrent voir les requérant-e-s quitter le pays, quitte à violer elles-mêmes la Constitution Suisse et l’Etat de droit.


Nous exigeons des autorités compétentes le retrait immédiat de ce projet de nouveau durcissement des conditions de vie des requérant-e-s d’asile et le respect de la dignité de tout être humain.




Nous exigeons des autorités qu'elles respectent l'égalité des droits! Il est temps d'en finir avec le régime discriminatoire de l'aide d'urgence et de rétablir le droit à l'aide sociale et le droit au travail pour les requérant-e-s débout-é-e-s.
17.01.12