5 ans (et plus !) de torture administrative, de négation des
droits fondamentaux et des êtres humains qui vivent ici depuis souvent bien
plus longtemps que cela !
Une politique qui s’obstine à détruire des personnes qui
sont restées et qui resteront ici malgré tout car telle est leur seule
perspective valable…
Instaurée depuis avril 2004 pour les personnes frappées de
non-entrée en matière et depuis janvier 2008 pour tou-te-s les requérant-e-s
d’asile débouté-e-s, l’aide d’urgence était censée garantir à tout le monde un
minimum vital. Ce but en cachait un autre: ce régime d’assistance visait à
pousser les gens à partir. A travers la mise en place de cette mesure illégale,
inhumaine et contraire aux droits fondamentaux inscris dans la constitution,
l’Etat a voulu contraindre les personnes déboutées de l’asile à disparaître,
ici ou ailleurs. C’était une utilisation détournée de la loi, un vrai abus !!
Pas de droit au travail, aucune aide en espèce, mise en abri
PC et sans toit la journée ( au mieux dans des centres d’aide d’urgence), mise
à distance et rotation des lieux d’hébergement, humiliations incessantes et
pressions administratives continuelles…
Un vrai cocktail de mesures inhumaines !
Mais aujourd’hui, 5 ans après, l’urgence est dépassée et le
provisoire a trop duré!
Ce système a juste maintenu les personnes dans une
souffrance intolérable durant une période insupportable mais force est de
constater qu’elles ne sont pas parties et ne partiront pas. S’elles partent,
c’est tout au plus pour « disparaître », et cela uniquement aux yeux des
autorités..
Or, si ces personnes ne partent pas et résistent à toutes
les pressions qu’elles subissent, à des souffrances intolérables, c’est bien
parce que ce n’est pas un choix ! Mais parce que leur retour est impossible et
ceci, pour des raisons vitales, d’autant plus vitales que les années d’exil ne
se comptent même plus sur les doigts d’une main ! Rester ici est leur seule
perspective et ceci depuis de très très nombreuses années.
Et cela, les autorités, dans l’application de lois
inhumainement restrictives, ont préféré l’occulter.
Depuis trop longtemps ces personnes souffrent d’une mise au
ban de la société, ne pouvant pour autant la quitter. Il est temps de corriger
cet abus, de cesser de nier cette réalité et de refuser de vraies solutions
d’inclusions.
Mesdames et Messieurs les député-e-s,
Combien de temps encore allez-vous accepter de soutenir un
régime inhumain et dégradant imposé aux requérant-e-e d’asile débouté-es dans
le canton de Vaud ?
Combien de temps vous obstinerez-vous à détruire et à nier
des droits à des personnes qui ne partiront pas et qui ne font que souffrir
davantage ?
Vous le savez, l’instauration et le maintien de l’aide
d’urgence n’est pas obligatoire. Les cantons, y compris le canton de Vaud, ont
une marge de manœuvre.
Ayez le courage d’admettre le non-sens et l’échec de cette
politique et de faire en sorte que les personnes déboutées de l’asile puissent
retrouver des conditions de vie acceptables et vivre dignement parmi nous,
puisqu’elles vivent parmi nous !
- fermeture
des centres d’aides d’urgence
- retour à
l’aide sociale
- autorisation
de travail
- régularisation
de leur séjour en Suisse
28.01.13
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