dimanche 24 mars 2013


Lorsqu’ils ont menacé de renvoi les sri-lankais
Je n’ai rien dit, je n’étais pas sri-lankais.
Lorsqu’ils ont placé en détention administrative les congolais
Je n’ai rien dit, je n’étais pas congolais.
Lorsqu’ils ont expulsé les kosovars
Je n’ai rien dit, je n’étais pas kosovar.

Lorsqu’ils ont interdit à une famille pakistanaise de se réunir
Je n’ai rien dit, je n’étais pas pakistanais.
Lorsqu’une femme érythréenne a été renvoyée en Italie seule
avec ses enfants
Je n’ai rien dit, je n’étais pas érythréen.
Lorsqu’un jeune géorgien s’est suicidé suite à l’application brutale des lois
Je n’ai rien dit, je n’étais pas géorgien.

Lorsqu’ils ont isolé les hommes dans des abris PC
Je n’ai rien dit, je ne me sentais pas vraiment concerné.
Lorsque’ ils ont interdit aux personnes déboutées de travailler et d’étudier
Je n’ai rien dit, je n’étais pas débouté.
Lorsqu’ils ont bafoué les droits fondamentaux des demandeurs d’asile
Je n’ai rien dit.

Puis ils sont venus me chercher
Personne n’a rien dit, on s’était tous adaptés.
C’était la normalité.

Librement inspiré d’un poème attribué à Martin Niemöller
tract du 19 mars 2013

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