7 avril 2014 C’est en leur remettant un
formulaire, rédigé en serbo-croate, leur expliquant que selon le nouvel article
111a de la loi sur l’asile, les demandeurs d’asile doivent expliquer leurs
motifs par écrit et les adresser à l’Office fédéral des migrations, que le SPOP
a refoulé à la rue une famille comprenant 4 enfants, sans aucun secours. On
leur a refusé l’octroi du minimum vital auquel ils ont pourtant droit en vertu
de l’article 12 de la Constitution fédéral, garantissant que nul ne doit être
abandonné à son propre sort qui n’a pas les moyens de seulement se nourrir. La
famille provenait du centre d’enregistrement de Bâle, où déjà on les réveillait
à 6 heures du matin avec injonction, après le petit déjeuner, de quitter le
centre jusqu’à l’heure du repas à 13 heures. Ils passaient ainsi leurs journées
dans la rue avec leurs enfants. Le jour de leur transfert sur le canton de
Vaud, ils n’ont rien reçu d’autre que le petit déjeuner et un billet de train,
et en fin d’après-midi, les enfants et leurs parents n’avaient rien mangé
d’autre. L’un des enfants est diabétique et risquait de tomber dans le coma par
hypoglycémie.
Laisser une famille à la rue, sans
logement, sans nourriture, sans aucun secours ni aucun soin, est une forme de
torture, une humiliation et un mépris des gens relevant de la discrimination et
du dénigrement. L’autorité cantonale a ainsi délibérément rabaissé ces gens en
leur refusant l’accès au minimum vital, leur signifiant ainsi leur inutilité,
l’inutilité de leur existence ou leur niant toute espèce de valeur. L’abandon à
l’état de mendicité des personnes demandant de l’aide est acte de déni
d’humanité, d’exclusion absolue de la collectivité, fondamentalement contraire
à tout droit humain.
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