lundi 29 octobre 2018

Les droits des enfants doivent passer avant leur permis de séjour ou leur couleur de peau !




Amanil (2 ans), Uliana (5 ans), Vera (4 mois), Daria  et Abigail (9 ans) sont des enfants. Et tous les enfants ont des droits, affirmés notamment dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, que la Suisse a signée.
Mais aux yeux des autorités suisses, Amanil, Uliana, Vera et tant d’autres sont des migrant∙e∙s, des réfugié∙e∙s, des exilé∙e∙s avant tout, et plus que leur âge, c’est leur permis de séjour qui compte. En l’occurrence, ici c’est l’absence de permis. Leurs parents ont demandé l’asile en Suisse, un asile refusé.
Amanil a été renvoyé en Grèce le 4 septembre. Uliana, Abigail, Daria et les autres vivent sous la menace constante d’un renvoi. Elles n’arrivent plus à dormir, à suivre l’école, ou n’ont pas le droit de participer aux excursions scolaires hors de Suisse. Les enseignant∙e∙s, les psys, leurs proches sont inquiet∙e∙s et constatent tous les jours leur stress, leur angoisse, qui les empêchent de grandir comme les autres enfants.
Le Collectif Droit de rester est confronté toujours plus souvent à ces situations d’enfants dont les droits sont bafoués, à des enfants paniqué∙e∙s à l’idée d’un renvoi, le plus souvent vers des pays dont ils n’ont aucun souvenir. Les autorités vaudoises n’ont plus aucun scrupule à renvoyer de force des familles avec des enfants en bas âge, au mépris complet de leurs droits, de leurs besoins et de leur avenir.
Nous vous appelons à venir manifester votre solidarité à l’égard de ces enfants le mardi 20 novembre à Lausanne. Nous demandons :
-        L’arrêt immédiat des exécutions de renvois forcés de mineur∙e∙s, même accompagné∙e∙s de leurs parents, vers des pays où ils et elles n’ont aucun repère, mettant ainsi en péril leur bon développement et la poursuite de leur scolarité. Aucun renvoi forcé ne doit avoir lieu durant l’année scolaire ni dans les foyers EVAM.
-        La prise en compte systématique de l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les décisions de l’EVAM et du SPOP lorsque des enfants sont concerné∙e∙s, en particulier à propos de l’hébergement.
-        L’accès aux apprentissages pour les mineur∙e∙s et jeunes adultes à l’ « aide d’urgence ».
-        La prise en charge à 100%, jusqu’à concurrence de CHF 400.00 par année civile des activités culturelles et sportives pour tou∙te∙s les mineur∙e∙s assisté∙e∙s par l’EVAM.


Collectif Droit de rester.

Avec le soutien de :
POP Vaud, SolidaritéS, SUD Étudiant-e-s et Précaires, SUD Éducation, Collectif R, Jeunesse Socialiste vaudoise, AVESAC: association vaudoise des enseignant-e-s en structure d'accueil, SSP région Vaud
(au 7 novembre 2018)



mardi 16 octobre 2018

Comme Chagall, la familleToustsik cherche refuge.


Marc Chagall était Biélorusse, juif, pendant la Deuxième Guerre mondiale il a trouvé refuge et protection aux États-Unis. La famille Toustsik est aussi ressortissante de Biélorussie. Ce n’est pas le nazisme, mais la dictature qui a poussé la famille à l’exil. Mais eux n’ont toujours pas trouvé un refuge. La Suisse, fermant les yeux sur les violences subies par le couple Toustsik, en particulier par Madame, s’acharne à vouloir renvoyer la famille dans les mains du dictateur.
Pourtant, le Secrétariat d’État aux Migrations (SEM) a reçu tous les documents prouvant les violences subies par la famille, menaces et avis de recherche compris!
La Suisse est-elle prête, sans scrupules, à faire subir à Madame Toustsik et ses enfants le même sort qu’elle a déjà réservé à sa mère? En effet, la mère de Madame Toustsik, qui avait demandé asile et protection à la Suisse en 2014, a été expulsée en 2015 vers la Biélorussie où elle s’est retrouvée dans les geôles du dictateur! À l’époque les autorités helvétiques connaissaient le sort réservé aux dissident∙e∙s de ce pays en cas de renvoi, mais elles n’ont pas hésité à renvoyer Madame, faisant preuve d’irresponsabilité totale.
Allons-nous assister une fois de plus à un exemple de non-assistance à personne en danger? À un exemple de cynisme et de connivence avec des dictateurs de la part des autorités suisses? Nous le craignons fortement, d’autant plus que nous avons appris l’ouverture d’un consulat de Biélorussie à Lausanne au mois de septembre dernier. Dans quel but? Pour mieux surveiller les ressortissant∙e∙s biélorusses? Pour une présence accrue des sbires de L.? Toute la famille Toutstsik est en grave danger en ce moment, non seulement les parents, mais aussi leurs trois filles, Daria (9 ans), Uliana (5 ans) et la petite Vera (3 mois), les deux dernières nées en Suisse.
La famille vit en Suisse depuis 7 ans et tou∙te∙s parlent parfaitement français. Daria et Uliana sont scolarisées. Leur seul souhait, retrouver liberté et espoir dans un avenir plus tranquille.
Nous refusons d’accepter le renvoi de cette famille. Une pétition a été déposée au Grand Conseil en juin. Nous sommes toujours dans l’attente de la décision de la Commission des pétitions. Nous demandons que la famille puisse retrouver calme et sécurité. Nous demandons que les autorités compétentes du canton de Vaud agissent pour la protection du droit des enfants et du droit d’asile pour cette famille.

Lien vers le texte de la pétition déposée en juin pour la famille

Amnesty dénonce régulière la persécution des opposant-e-s au régime. Retrouvez les dernières informations ici.

Le Parlement européen débat de la Biélorussie ici