mardi 9 novembre 2021

DANGER DE RENVOI IMMINENT


RISQUE DE TEST PCR PAR LA FORCE EN VIOLATION DES PRINCIPES ETHIQUES FONDAMENTAUX DE LA MEDECINE

 

Nous sommes très inquièt·es que Jawid soit renvoyé en Suède d’ici la fin de la semaine. Il a eu le courage de refuser une première demande de se soumettre à un test COVID. Ses gardes lui ont dit qu’ils lui demanderont encore deux fois. Si au bout de la troisième fois, il refuse toujours, ils le feront par la force. La commission centrale d’Éthique des Académies suisses des sciences (ASSM) et la conférence des médecins pénitentiaires suisses (CMPS) ainsi que l’organisation d’aide Suisse aux Réfugiés (OSAR) ont pourtant tous dénoncé le caractère invasive et contraire à la déontologie médicale des tests PCR obligatoires.

 

Jawid va mal. Détenu à Frambois depuis cinq jours, sa cellule est froide, ses draps de lit glaciaux. Il doit faire une quarantaine de 10 jours. Tiendra-t-il après tout ce qu’il a déjà dû endurer ? Nous le sentons fatigué et terrifié à l’idée d’être renvoyé en Suède, où il n’a ni famille, ni de possibilité d’un séjour légal.

 

Le cynisme de nos autorités n’a-t-il donc pas de limites ? Forcer un jeune Afghan à retourner dans un pays où il a vu sa demande d’asile refusée, l’exposer gratuitement à une précarité certaine alors qu’il a tissé des liens à Lausanne, que sa sœur et ses neveux et nièces se trouvent en Suisse, le contraindre à se soumettre à un test PCR ; toute cette violence pour quoi ? Pour que la Suisse se targue d’accueillir une personne en moins sur son territoire, au nom de l’État de droit. Écœurant. 

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