Un « centre de sécurité » de la police serait en train de se projeter au cœur de la gare de Lausanne. 3000m2 pour la Police cantonale et les douanes, des cellules de rétention et des salles d'audition, des espaces exigus sans aucune vue sur l'extérieur au fond d'un couloir sous les rails y sont prévus.
La gare de Lausanne est en phase de devenir le symbole de la modernisation de la ville. Le développement de ce « centre de sécurité » n’y a pas sa place. Il contribuera à rendre la gare de Lausanne un encore plus haut lieu de la répression policière contre des personnes racisées et précaires, qu’elle ne l’est déjà.
Rappelons Mike Ben Peter, mort sous les coups de la police à 300 m de la gare, et Lamin Fatty, mort dans sa cellule de rétention suite à son arrestation par le corps des gardes-frontières à la gare. Les cellules de la Blécherette et leurs conditions de détention sur le fil de la légalité ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Ces questions d’illégalité en zone carcérale seront encore débattues ce mardi au Grand Conseil (Motion « Mettre fin aux conditions illégales de détention dans les zones carcérales »). Les témoignages de contrôle au faciès, d’humiliation et de répression ayant lieu à la gare par les équipes policières et des gardes-frontières qui y patrouillent sont nombreux.
La multiplication de cellules sous les rails permettra une détention encore plus invisible. Nous refusons que, sous les rails et sous nos pieds, des personnes soient interrogées sommairement, fouillées, refoulées, criminalisées parce que niées dans leur droit à circuler et à exister.
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