Eiken, le 1er août 2010
Communiqué des collectifs Droit de rester de Zurich, Lausanne, Fribourg, Berne et Bâle
Le 1er août la Suisse se célèbre comme un pays où règnent la liberté et la démocratie. Le mouvement pour le droit de rester saisit cette occasion pour montrer que des centaines de milliers de personnes sans-papiers et de requérant-e-s d'asile débouté-e-s se voient privé-e-s de ces mêmes valeurs affichées..
Action à Eiken
Une action pour le droit de rester de tous et toutes a eu lieu aujourd'hui à Eiken à l'occasion du discours du 1er août de la Conseillère fédérale Widmer-Schlumpf. «Eiken pour tous et toutes » est la consigne des organisateur-trice-s de cette fête. Quand les 150 activistes sont arrivé-e-s à Eiken un dispositif de police les attendaient et ils/elles ont été encerclé-e-s. Après de longues négociations l'accès à la fête nous a été autorisé.
Plus de 100'000 personnes sans-papiers et requérant-e-s d'asile débouté-e-s de toute la Suisse ont accepté cette invitation et sont venu-e-s à Eiken. Ce sont les mêmes personnes qui ont occupé la Kleine Schanze à Berne entre le 26 juin et le 2 juillet. Dans le cadre de cette occupation, la Conseillère fédérale Widmer-Schlumpf a reçu une lettre avec des revendications (ci-jointe). Jusqu'à aujourd'hui nous n'avons reçu aucune réponse.
En chantant et avec des banderoles nous sommes arrivé-e-s sur le terrain et nous avons écouté le discours de la Conseillère fédérale sans l'interrompre. Notre demande de tenir notre propre discours a été refusée. Nous critiquons le fait que lors d'une journée à l'occasion de laquelle la liberté et la démocratie sont censées être célébrées, les personnes sans papiers ne peuvent apparemment pas avoir de voix.
Suite au discours nous avons quitté le terrain pacifiquement.
Discussion avec Widmer-Schlumpf
Actuellement, une délégation de 5 personnes constituée de réfugié-e-s parle avec la Conseillère Widmer-Schlumpf. Nous tiendrons informés les médias des résultats de cette discussion. Nous doutons par contre que la Conseillère fédérale responsable de la politique migratoire en Suisse change sont attitude inhumaine à l'égard des plus de 100'000 personnes sans-papiers.
Le but de l'action d'aujourd'hui était de rendre Madame Widmer-Schlumpf encore une fois attentive à la situation des personnes sans-papiers et des requérant-e-s d'asile débouté-e-s qui vivent en Suisse et de la confronter directement avec les revendications d'une régularisation collective et du droit au travail.
Annexes: Lettre à Mme Widmer-Schlumpf; Discours du 1er août des collectifs Droit de rester
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