jeudi 15 juillet 2010

Il déporte, ils déportent, vous déportez... nous résistons!

Des avions de la honte vont bientôt à nouveaux décoller de Suisse ramenant de force des réfugié-es dans le pays qu’ils et elles avaient dû fuir. La mort d’un jeune nigérian en grève de la faim lors de son expulsion au mois de mars n’a pas suffi à faire changer une pratique inhumaine et dégradante. Nous ne voulons plus accepter ces dégradations continuelles des droits humains pour les personnes migrantes.


Des pratiques barbares et pourtant légales…

Immobilisé-es à l’aide de liens en cuir serrés à l’excès au niveau des bras, des hanches et des genoux, fixées au siège, les mains croisées attachées à la ceinture du pantalon, pliées sur elles mêmes, emprisonnées dans un casque sur la tête qui empêche toute mobilité et réduit la visibilité, toutes ces personnes vivent un calvaire pendant des heures et des heures de vol.

C’est une torture que les autorités suisses utilisent pour chasser du territoire des hommes et des femmes qui ont uniquement tenté de reconstruire leur vie ici, des personnes que la loi a rendues illégales. Au lieu de permettre à ces personnes de vivre dignement ici, les autorités préfèrent dépenser des millions chaque année pour organiser un appareil de répression et d’expulsion. Chaque vol spécial coûte aux contribuables suisses près de 100.000 frs au profit de compagnies aériennes privées peux soucieuses de la dignité des voyageurs-euses.

Les autorités vaudoises sont complices de ces tortures puisqu’elles mandatent les autorités fédérales pour l’exécution de ces expulsions forcées. Il est temps que cette collaboration cesse. Nous vous proposons d’écrire à M le conseiller d’état Leuba (philippe.leuba@vd.ch) , responsable du département de l’intérieur (DIND) pour exiger le respect des droits fondamentaux de tout être humain et l’arrêt immédiat de toute expulsion de refugié-e-s domicilié-e-s au canton de Vaud.

Une autre politique de la migration est possible !

Cette politique du tout répressif et du non respect des droits fondamentaux nous menace toutes et tous sur le long terme.

Qu’importe les papiers et la nationalité! Même droits pour toutes et tous !

 ce tract a été distribué à Lausanne, samedi 17 juillet 2010.

Nous vous proposons d'écrire à Philippe Leuba pour lui faire par de votre indignation, selon ce modèle de lettre. A vos stylos!

Aucun commentaire: