dimanche 31 octobre 2010

Déménagement du refuge

Le refuge, après St. Jacques et après l’église de la Sallaz-Croisette est accueilli depuis samedi par

la paroisse de St. Joseph, Avenue de Morges 66*

Suite à l’occupation de l'Eglise Saint-Jacques à Lausanne le lundi 11 octobre, puis une semaine de refuge transitoire à Point d'appui, les négociations entre le Collectif Droit de rester – Coordination asile-migration Vaud et les Eglises ont abouti à l'ouverture, le 20 octobre 2010, d'un refuge dans l'Eglise réformée de La Sallaz-Croisettes, puis à l'Eglise Saint-Joseph (av. de Morges 66). A l'heure où le contexte de répression contre les migrant-e-s s'intensifie, nous saluons la concrétisation de la protection des personnes en danger.
Par ce refuge, nous nous opposons à la politique de l'arbitraire en matière d'asile. Nous dénonçons le harcèlement dont sont victimes les personnes déboutées de l’asile et menacées de renvoi. Dernièrement, une émeute a éclaté à la prison de Frambois, où des détenus, désespérés par leur situation, se sont révoltés. Le refuge est nécessaire pour protéger les personnes d'une détention certaine et de la violation de leurs droits fondamentaux.
Nous demandons:
· l'arrêt des vols spéciaux (renvois forcés) qui se pratiquent en violation du respect de la dignité et mettent en danger la vie des personnes
· l'arrêt des renvois en vertu des accords de Dublin (renvoi dans le premier pays européen de passage sans prise en considération des motifs d'asile)
· la régularisation pour toutes et tous et l'application de l'article 14 LAsi permettant la régularisation des personnes résidant en Suisse depuis plus de 5 ans
· le retour à l'aide sociale pour toutes les personnes déboutées de l'asile actuellement soumise au régime discriminatoire de l'aide d'urgence
La population est la bienvenue pour nous rendre visite et témoigner son soutien à l’Eglise Saint-Joseph, av. de Morges 66, bus 7 et 17


Un renvoi est un renvoi de trop ! 


DROIT DE RESTER POUR TOUTES ET TOUS !
COLLECTIF DROIT DE RESTER – COORDINATION ASILE-MIGRATION VAUD (CAMIV)

Le Collectif Droit de Rester de la CAMIV  a organisé samedi 30.10.10 un rassemblement de protestation et de dénonciation de l’arbitraire en matière d’asile, à 14h à la Place St. Laurent à Lausanne*

Cette action s’inscrit dans le contexte de notre lutte pour

- l’arrêt immédiat des expulsions, par vol spécial ou vol de ligne

- la protection et non le renvoi des personnes soumises aux accords de Dublin

- l’application de l’art. 14 LAsi pour toutes les personnes qui doivent pouvoir en bénéficier

- le retour à l’aide sociale pour toutes les personnes déboutées de l’asile en attente de leur régularisation

samedi 23 octobre 2010

Refuge: on a besoin d'aide!

Depuis la semaine passée, un refuge est ouvert à la paroisse La Sallaz-Les Croisettes pour protéger des requérant-e-s d’asile débouté-e-s menacé-e-s de renvois vers des pays dans lesquels ils et elles n’ont plus aucun lien et où ils et elles craignent pour leur intégrité physique. Par ce biais, nous souhaitons également interpeller les autorités sur leur situation et celle de tant d’autres afin qu'elles facilitent la régularisation de leur statut de séjour.

Vous êtes les bienvenu-e-s pour visiter le refuge et nous rencontrer.

Nous avons également besoin d’aides concrètes :

- Présence à la permanence (tranches de 2h durant la journée)

- Veilles

- Aide à la cuisine

- Propositions d’activités

- ... 

Si vous êtes intéressé-e-s à amener votre contribution, même minime, nous vous invitons à venir nous voir au refuge, ch. de Boissonnet 1, sous l’église ! Vous pouvez également soutenir notre refuge en versant un don à Coordination Asile Lausanne, CCP 17549478-7 mention Refuge, et signer notre pétition 

vendredi 22 octobre 2010

Les migrant.e.s, ces oublié.e.s du Sommet de la Francophonie

Le collectif Droit de Rester a convoqué ce matin à Montreux en marge du XIII Sommet de la Francophonie les médias afin de faire connaître son point de vue sur sur un sujet passé sous silence par les organisateurs de cet évènement. Il s'agit de la problématique internationale et nationale de la politique de la migration mise en relation avec l'occupation à Lausanne d'un refuge. Un journaliste du quotidien Le Courrier était présent, de même qu'une dizaine de personnes solidaires et critiques ont assisté et participé activement à la conférence de presse. Nous déplorons que le XIII Sommet de la Francophonie soit de plus en plus un espace politique et économique réservé à l'élite dirigeante et nous déplorons que les sujets inhérents à l'immigration, à la dignité humaine et aux respects fondamentaux des droits humains ne soit pas abordés dans ce XIII ème Sommet de la Francophonie.

On a arrêté mon amie vendredi pour la renvoyer dans « son » pays.

Ce pays, Mme B. l'a quitté en guerre il y a 20 ans ; son père, sa mère sont morts, elle n'a plus de famille, plus de maison, plus d'amis, et le pays a changé de nom.

Elle a été arrêtée sous mes yeux à la sortie du service de la population (SPOP) où elle venait renouveler son droit à l'aide d'urgence. Une agente et deux agents en civil avec une voiture banalisée l'emmènent "pour un contrôle d'identité". Elle s'accrochait à moi, je n'ai pas pu la retenir. J'ai cru les policiers.

Pourquoi n'a-t-on pas crié, hurlé dans la rue ? Pourquoi cette soumission ?
"ça s'est passé dans la dignité" a dit M. Rothen, chef du SPOP. Oui, parce que je ne m'y attendais pas, parce que je n'ai encore jamais été affrontée à la violence d'Etat, n'ai pas appris la résistance dans ce Goulag mou où nous vivons. J'avais confiance, aujourd'hui je me sens trompée.

Les gendarmes ont pris mon numéro de téléphone et m'ont appelée plus tard, disant qu'elle serait présentée au juge de paix dans l'après-midi. C'était ça, "le contrôle d'identité". Une fois que la prise est faite, on peut dire la vérité.

Mes amis de la coordination asile m'ont rejointe, son avocate aussi, nous avons essayé de faire annuler cette arrestation par M. Rothen qui a donné tous ses arguments pour la justifier. Suite prévisible : passage devant une juge de paix qui signe l'incarcération tout en recommandant qu'on prenne garde à son état de santé, et transfert à la maison d'arrêts. Un avion partira bientôt pour ce pays qu'on lui a attribué.

Depuis qu'elle est en prison, avec sa souffrance, sans espoir, même en ses amis, je reste ici, impuissante, et je découvre les liens qui s'étaient tissés entre nous. D'autres amies que je ne connaissais pas m'ont appelée pour proposer leur aide, mais que faire maintenant qu'elle est entre les mains des autorités ?

Elle est croyante, elle appartient à l'église arménienne, la plus ancienne des églises chrétiennes. Fin 2004 elle est arrivée à Yverdon et a d'abord fait connaissance de l'église catholique où elle a donné des coups de main, car elle a des talents de couturière et de décoratrice. Elle est aujourd'hui traductrice pour vos services, et est très appréciée.

C'est alors que je l'ai connue et que nous avons fraternisé. Les passages au Spop la terrorisaient et la rendaient malade. Il fallait toujours l'accompagner. J'essayais de la faire rire pendant les longues attentes. Elle sursautait à chaque bruit. Puis nous étions appelées dans une petite cabine, on lui parlait avec une violence inouïe. Quand on sortait, munies de la fameuse feuille blanche, elle vomissait dans les toilettes.

Depuis son incarcération, elle a renoncé à vivre. Elle ne se nourrit plus, ne prend plus ses médicaments (nombreux parce qu'elle a toujours été très fragile), elle ne s'intéresse plus à rien, refuse parfois même nos téléphones.


Monsieur Leuba, cette femme va mourir entre nos mains. Ou vaut-il mieux qu'elle meure à son arrivée en Arménie?

Dans votre interview transcrit par 24 Heures, vous parlez de casiers judiciaires, le sien est vierge. Il y a erreur sur son cas. C'est une personne loyale, généreuse et, croyez-moi, profondément honnête.

Monsieur Leuba, je fais appel à vous. Vous dites mener une politique ferme, mais humaine. Vous êtes généreux dans la délivrance de permis humanitaires. Transmettez et défendez son dossier à Berne, accordez-lui au moins une admission provisoire. Sa santé se rétablira d'elle-même, elle prendra le travail qui l'attend et ne causera aucune difficulté à notre pays.

Je vous en remercie d'avance

F. S.

jeudi 21 octobre 2010

refuge: changement de lieu

Le collectif lausannois Droit de rester a quitté ce matin le Point d'appui à Lausanne pour s'installer dans un nouveau refuge situé à la salle de paroisse de l'église réformée lausannoise de la Sallaz-Croisettes. Nous entrons en refuge car notre volonté est de dénoncer les renvois et l'arbitraire des procédures d'asile. Nous restons déterminé-e-s à poursuivre la lutte pour obtenir un maximum de régularisations.
Une permanence 24h/24 est assurée par le collectif. Toutes les personnes désireuses de soutenir notre action sont les bienvenues.

mardi 19 octobre 2010

2X NON à l'initiative sur les renvois: videos

Des vidéos à partager sur la thématique des expulsions. 

A voir et faire suivre!

et 


lundi 18 octobre 2010

Déclaration de solidarité Un refuge contre les renvois et l'arbitraire dans les procédures d’asile, pour le droit de rester!

PETITION
 Depuis le 11 octobre 2010, le collectif Droit de rester a ouvert un refuge pour des personnes menacées de renvoi sous la contrainte.
Les signataires constatent
-qu’il est devenu pratiquement impossible d’obtenir l’asile en Suisse ;
-que les personnes déboutées de l’asile se retrouvent pendant des mois et des années dans la plus grande précarité, entassées dans des centres d’aide d’urgence ;
-que les renvois forcés se multiplient au mépris du droit humain ;
-qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir des régularisations des personnes menacées ;
-que nous vivons une ère de barbarie où il semble légitime que l’on enferme des êtres humains de nombreux mois pour le simple fait qu’ils aient demandé l’asile en Suisse, au mépris des droits fondamentaux et de la dignité humaine.
Par ma signature, je me déclare solidaire du refuge et des personnes menacées de renvoi. 
Je réclame une politique d’asile qui respecte la dignité humaine.
POUR SIGNER: SUIVEZ CE LIEN POUR UNE SIGNATURE EN LIGNE OU TELECHARGEZ, IMPRIMEZ ET POSTEZ LA VERSION PAPIER DISPONIBLE ICI 

samedi 16 octobre 2010

Un refuge contre l'arbitraire est urgent

Le refuge transitoire contre les renvois forcés continue. Hier une nouvelle rencontre a eu lieu entre le Collectif Droit de rester et les représentant-e-s des Eglises. Les tractations pour trouver une paroisse pour accueillir le refuge se poursuivent. Une solution devrait être trouvée lundi. En attendant, le Collectif continue d'être présent dans les locaux de Point d'Appui.
Cette protection est d'autant plus urgente que le contexte de répression s'intensifie. Hier nous avons accompagné une femme de 62 ans, qui vit en Suisse depuis 2004, lors de sa convocation au SPOP. Elle a été arrêtée sous nos yeux et emmenée à la maison d'arrêt pour femmes de Riant-Parc (Genève). Les autorités prévoient de la renvoyer en Arménie, au seul motif qu'elle parle arménien alors qu'elle n'a pas vécu dans ce pays. Choqué-e-s par cette arrestation, nous avons été reçu-e-s par M. Rothen qui a nié tous nos arguments et maintenu une position inhumaine. Nous sommes très inquiet-e-s pour cette femme qui se trouve dans un état psychique
gravement fragilisé, ce dont le juge de paix n'a pas tenu compte en dépit des rapports médicaux. Cette femme est par ailleurs très appréciée comme traductrice bénévole pour l'EVAM et dispose d'une promesse d'embauche.
Malgré tous ces éléments, on lui refuse toute régularisation de son statut de séjour et on l'expulse, isolée et à 62 ans, vers un pays avec lequel elle n'a aucun lien. Nous dénonçons ce mépris de la dignité humaine et des droits fondamentaux. Nous appelons une fois de plus les autorités vaudoises à prendre leurs responsabilités en régularisant les personnes qui vivent ici depuis plusieurs années.

Collectif Droit de rester

Lausanne, le 16 octobre 2010

mercredi 13 octobre 2010

Le refuge continue

Suite à l'occupation de la paroisse Saint Jacques par le Collectif droit de rester lundi soir dernier, un processus s'est engagé avec les Eglises afin de trouver un lieu de protection dans une nouvelle paroisse à Lausanne. Les 3 personnes qui ont besoin de protection immédiate sont actuellement en refuge transitoire à Point d'Appui (médiation Eglise-migration), en attendant une réponse de la part d'un conseil de paroisse susceptible de fournir le lieu demandé.

Le Collectif droit de rester se réjouit de cette avancée du dialogue et en particulier de la reconnaissance par le Conseil synodal et le Conseil œcuménique de l'urgence dans la nécessité de protéger les personnes concernées, menacées de détention et de renvoi. Nous saluons le fait que la longue discussion sur les procédures en lien avec l'ouverture d'un refuge ait laissé la place à la protection effective des personnes.

Le refuge est d'autant plus urgent que la pression sur les personnes actuellement détenues à Frambois se renforce suite à l'émeute de samedi. Le Collectif droit de rester exprime sa solidarité avec les personnes qui se sont révoltées contre leur détention arbitraire et la violation de leurs droits fondamentaux. Nous nous opposons à toute criminalisation de ces personnes et exigeons des autorités cantonales qu'elles fassent usage de leur marge de manœuvre pour restituer aux personnes leur liberté et leur permettre de régulariser leur situation.

Le refuge est une nécessité pour protéger les requérant-e-s d'asile débouté-e-s contre le risque d'un renvoi vers un pays dans lequel ils et elles n'ont plus aucun lien et où ils et elles craignent pour leur intégrité physique.

Collectif Droit de Rester Lausanne, www.droitderester.ch

Lausanne le 13 octobre

mardi 12 octobre 2010

Un refuge contre les renvois et l'arbitraire dans les procédures d’asile, pour le droit de rester!

Le refuge ouvert lundi soir par le collectif Droit de rester se poursuit depuis quelques heures dans les locaux de Point d’Appui à Lausanne.

 Nous contestons les renvois forcés et le harcèlement dont sont victimes les personnes déboutées de l’asile.

 Notre détermination à obtenir des régularisations ne faiblit pas. Nous continuerons à dénoncer la situation scandaleuse et inhumaine imposée aux requérant-e-s d’asile dans ce pays. 

 Le collectif convoquera une conférence de presse ultérieurement. En attendant, les informations sont disponibles sur www.droitderester.ch

12.10.10

Résistance!


Eglise St-Jacques occupée par le collectif Droit de rester le 11 octobre 2010, Lausanne.

photo: François Graf




Grand Conseil vaudois, le député J.M.Dolivo développe une interpellation sur l'aide d'urgence, 12 octobre 2010.

Photo: François Graf

Résistance!

Le collectif Droit de rester a quitté ce matin l'Eglise St-Jacques. Notre volonté de dénoncer les renvois et l'arbitraire des procédures d'asile ne faiblit pas. Nous restons déterminé-e-s à poursuivre la lutte pour obtenir des régularisations! 

Plus d'info ce soir....

lundi 11 octobre 2010

Un refuge contre les renvois et l'arbitraire dans les procédures d’asile, pour le droit de rester!

Aujourd'hui, le Collectif Droit de Rester ouvre un refuge à l'Eglise St Jacques, à Lausanne. 

- Alors que les vols spéciaux (renvois forcés) ont repris au mépris du respect des droits fondamentaux et malgré le récent cas du décès d'un requérant d'asile nigérian.

- Alors que la Suisse se réfugie derrière les accords de Dublin (renvoi dans le premier pays européen de passage) pour priver les personnes d'un examen de leur demande d'asile, en les expulsant systématiquement sans considérer les risques encourus.

- Alors que ces lois de déni du droit d’asile et d'arbitraire se concrétisent pour les personnes par la mise en danger de leur vie et par le renvoi forcé (entravé, baillonné durant des heures) dans des pays où elles n'ont plus aucun lien.

- Alors que le Canton bloque leur régularisation, même lorsque les personnes concernées vivent ici depuis plus de 5 ans, et les maintient dans des conditions inhumaines en les soumettant au régime de l'aide d'urgence.

- Alors que nous vivons une ère de barbarie où il semble légitime que l’on enferme des êtres humains de nombreux mois pour le simple fait qu’ils ont demandé l’asile en Suisse. Au mépris des droits fondamentaux et de la dignité humaine.

 Nous entrons en refuge pour protéger les personnes menacées d'un renvoi forcé et pour s'opposer à la politique de l'arbitraire en matière d'asile. Nous demandons que toutes les personnes qui se trouvent dans cette situation puissent rester en Suisse et enfin obtenir la régularisation de leur statut de séjour. 

Nous dénonçons le harcèlement dont sont victimes les personnes recalées de l’asile et qui sont en attente de renvoi. Pas plus tard que samedi, une émeute à éclaté à la prison de Frambois, où des détenus, désespérés par leur situation, se sont révoltés. Le refuge est notamment nécessaire pour protéger des personnes de ces longs mois de prisons, qui font suite à de longs mois ou années à croupir dans les centres d’aide d’urgence. 

Après avoir négocié longuement avec les responsables des Eglises la possibilité de bénéficier d'un lieu pour un refuge - mais sans que cela aboutisse - et vu l'urgence face aux menaces pesant sur plusieurs personnes, nous nous trouvons aujourd'hui obligé-e-s de disposer d'un lieu. Nous demandons aux Eglises un dialogue en espérant obtenir désormais leur soutien pour cette action. 

La population est la bienvenue pour nous rendre visite et afficher son soutien aux personnes qui demandent une existence sereine après toutes les épreuves vécues au gré de leur migration.

Un renvoi est un renvoi de trop!

Droit de rester pour toutes et tous!

Lausanne, le 11 octobre 2010 

Collectif droit de rester Lausanne

www.droitderester.ch  

Tel de contact : 076 426 06 22 ou 079 679 78 80

révolte à Frambois: notre solidarité

Samedi 9 octobre : Révolte des détenus à la prison administrative de Frambois.

Selon un témoignage recueilli le lendemain, tout à démarré par un jeune qui est revenu de chez le Juge de Paix de Lausanne et qui s’est insurgé contre la décision du juge de le garder à Frambois encore trois mois. Il y est déjà depuis 4 mois. Comme il était hors de lui, les surveillants ont voulu l'éloigner et à ce moment là d'autres détenus se sont joints à la révolte et ils s'en sont pris aux surveillants qui se sont enfuis. Finalement toute la prison s'est révoltée avec des actes de violence envers le mobilier. Certains ont sorti les matelas de leurs cellules pour les brûler, disant qu’ils étaient prêts à mourir pour leur liberté. La direction a fait intervenir la police qui a investi les lieux (100 policiers, ambulances etc.). Les détenus se sont rendus sans heurts. Depuis, deux détenus considérés comme les meneurs sont au cachot et on leur a dit qu'ils seront présentés devant un tribunal pénal. Les détenus accusent les autorités de faire de la discrimination envers les Africains: les blancs restent très peu en prison et ils sont soit libérés, soit renvoyés dans leur pays. Les noirs par contre doivent rester des mois et des mois à Frambois même s'ils ne reçoivent pas de laisser passer pour leur pays d'origine. Depuis hier soir la prison est calme mais les détenus attendent des réponses des autorités et demandent que les deux personnes ne soient pas condamnées.

Relevons qu’un des deux détenus actuellement au cachot, a envoyé un message désespéré dans lequel il disait qu'il menaçait de se suicider « si je n'ai pas obtenu ma liberté avant 13 jours, je me suicide. Je ne veux plus continuer ce calvaire".

 

Non seulement nous comprenons mais nous partageons la rage et la révolte des détenus de Frambois. Plusieurs fois nous avons écouté et dénoncé les cris qui nous arrivaient de Frambois mais personne n'a voulu les entendre. Surtout pas le gouvernement vaudois qui fait un usage intensif de cette prison.

Dans l'ambiance actuelle, empoisonnée par la campagne pour l'initiative de UDC sur les expulsion, soutenue par la droite avec son contreprojet, il faut préciser que la grande majorité des détenus de Frambois n'ont commis aucun délit, aucun crime,....., sauf si l’on considère que demander l’asile est un crime ?

Frambois est une salle d'attente insupportable. Dans cette prison administrative, on n’attend pas la date de sa libération, mais l'exécution éventuelle de sa peine: l'expulsion. On ne sait pas quand et si elle arrivera : peut-être demain ou après demain mais toujours à l'aube, quand tout le monde dort encore.

Or, les détenus au delà des raisons qui leur sont propres de ne pas vouloir rentrer dans le pays qu'ils ont fui, savent aussi ce qui les attendent: un vol de plusieurs heures ligotés au siège de l'avion, humiliés et maltraités...quand ce n'est pas la mort qui les attend, comme pour le jeune nigérian au mois de mars passé.

Ils savent aussi que la police de leur pays d'origine les attend avec toutes les informations que le requérant d'asile a donné aux autorités suisses sur les raisons de sa fuite, sur ses réseaux, etc…informations théoriquement confidentielles, mais que les autorités suisses ne se gênent pas de leur apporter. Ils savent qu'ils seront considérés comme des traîtres et souvent remis en prison. Ils savent aussi qu'ils risquent d'arriver dans un pays qui n'est pas leur pays d'origine (mais celui qui arrange les bureaucrates) et qu'ils devront se débrouiller tout seuls.

Avec les détenus qui se sont révoltés, nous partageons aussi leurs questions: Pourquoi détenir des personnes qu'on ne peut pas expulser pendant des mois et des mois? Pourquoi empêcher les personnes qui voudraient rejoindre un autre pays européen où réside leur compagne et souvent leurs enfants?

Nous demandons que les deux détenus arrêtés ne soient pas condamnés. Nous demandons que les autorités politiques et de justice des cantons prennent leurs responsabilités et que la sécurité et le respect de la santé mentale et physique des détenus soient garanties même en cas de détention. Nous demandons le respect du droit à la libre circulation des personnes et la régularisation de toutes les personnes détenues pour le simple fait qu’elles ont voulu vivre dans ce pays.

Une politique migratoire qui conduit au désespoir

Communiqué de presse LSDH

Genève, le 10 octobre 2010,


La ligue suisse des droits de l'Homme (LSDH) , section de Genève, a dénoncé
à de multiples reprises la politique migratoire suisse, en particulier les
mesures de contraintes et les conditions d'emprisonnement qu'elles imposent
aux personnes faisant l'objet d'une décision de renvoi, les conditions dans
lesquelles les personnes sont détenues et les conditions de leurs
expulsions.

Ce week-end, le centre de détention administrative de Frambois a été le
théâtre de tensions particulièrement vives. Pour comprendre l'origine de ces
tensions il convient de prendre en compte que durant les trois semaines
précédentes, le centre de détention de Frambois a connu plusieurs tentatives
de suicide, une grève de la faim et de nombreuses altercations.

Les visiteurs de la LSDH, qui se rendent hebdomadairement à Frambois, ont à
plusieurs reprises été interpelés par des détenus désespérés, qui ne sont
pas même informés de l'évolution de la procédure concernant leur renvoi ni
de la durée de leur détention. Ils ne peuvent en outre entrevoir aucune
issue digne dès lors que les conditions de renvoi, vivement dénoncées par de
nombreuses associations, sont de nature dégradante. Les visiteurs de la LSDH
ont constaté avec inquiétude la détérioration de l’état de santé des
détenus. Un grand nombre d’entre eux ont ainsi montré un profond désarroi,
certains allant jusqu’à exprimer leur intention de se suicider.

Les autorités responsables, pourtant elles-mêmes dûment informées, se sont
satisfaites de la situation. Les tensions se sont radicalisées ce week-end,
en particulier samedi matin. La direction de Frambois a alors fait appel à
la police. La commission des visiteurs officiels du Grand Conseil s'est
rendue sur place. Fort heureusement, on ne déplore aucun blessé.

Pour la LSDH, ces évènements ne sont que l’écho d’une profonde douleur
causée par une mise en détention – qui n'est aucunement liée à une
condamnation pénale, il faut le rappeler – dont la durée est indéterminée,
par une perspective de renvoi indigne et par l’incapacité des autorités des
trois cantons parties au concordat (Genève, Vaud et Neuchâtel) à entendre
les revendications légitimes des personnes concernées. La politique
migratoire ainsi mise en place est une véritable politique du désespoir dont
l'application est entachée du plus grand mépris envers les personnes visées
par celle-ci.

La LSDH demande que les détenus soient entendus dans leurs revendications et
que leur intégrité physique et psychologique ainsi que leur dignité soient
protégées. La politique migratoire ne peut s’appliquer plus longtemps dans
le mépris et le déni des droits des premières personnes concernées, les
migrants eux-mêmes. Nous réclamons une politique qui n’omette pas que les
migrants sont, avant d’être *sans-papiers* ou *déboutés*, des êtres humains
dont les droits fondamentaux doivent être respectés.

La LSDH a très récemment été auditionnée par la Commission des Droits de
l’Homme du Grand Conseil genevois au sujet des conditions de renvoi. Elle
demande à être auditionnée également par la Commission des Visiteurs
Officiels. Il importe en effet que les tensions vives qui se sont exprimées
samedi, aussi regrettables que puissent en être les formes, soient bien
comprises comme la conséquence prévisible de la situation que les autorités
imposent aux personnes détenues à Frambois.


le Comité de la LSDH

dimanche 10 octobre 2010

Communiqué de presse du 10 octobre

Aux médias romands
Nous avons appris ce matin 10 octobre, que des détenus s’étaient révoltés à la prison administrative
de Frambois à Genève.
Un détenu a en effet contacté une personne du collectif Droit de Rester Lausanne.
La communication était difficile car les gens criaient. Ce détenu a affirmé que la police avait été envoyée sur place. Par la suite, le téléphone a été coupé avec les détenus.
Les autorités de la prison n’étaient pas non plus joignables, si bien que les informations sont pour l’instant lacunaires.
Il semble toutefois que quatre personnes détenues depuis de nombreux mois à Frambois se soient révoltées et aient cassé de nombreuses choses afin d’attirer l’attention sur leur situation désespérante.
Le fait qu’il y ait eu une émeute ne nous étonne malheureusement pas au vu des nombreux actes de désespoir qui ont eu lieu ces derniers temps dans cette prison administrative qui
compte 20 places et qui est gérée par les cantons de Vaud, Neuchâtel et Genève,

Le collectif Droit de rester Lausanne, membre de la Coordination Asile Migration Vaud a dénoncé à de nombreuses reprises la politique de répression pratiquée à l’égard des personnes migrantes extra-européennes. La détention administrative (3 mois renouvelables, jusqu’à 18 mois) n’est qu’une partie de la politique contraire aux droits fondamentaux menée par les autorités suisses.

Après un refus de leur demande d’asile (sous forme de non entrée en matière ou de réponse négative de la part de l’ODM), les personnes qui refusent de rentrer dans leur pays – parfois après 20 années d’absence- sont enfermées à Frambois en attente de leur expulsion par vol de ligne ou par vol spécial. Souvent les autorités les enferment de manière illicite alors qu'elles n'ont pas les moyens de les renvoyer, vu qu’elles n'ont pas de laisser-passer pour ces personnes.

Rappelons-nous, déjà en 2004, certaines personnes appartenant au groupe des 523 avaient été incarcérées dans cette prison. Certaines en avaient été sorties suite à la pression populaire et à la longue lutte de la Coordination Asile, obtenant par la suite un permis de séjour.

Depuis 2008, Frambois tourne à plein. La Coordination asile migration Vaud et la Ligue Suisse des Droits de l’Homme, section Genève ont régulièrement dénoncé les procédures qui mènent à emprisonner et à expulser par la force des personnes alors qu’elles ont besoin de protection (Plus spécifiquement dans le cas de mineurs, de personnes en mauvaise santé, de père séparés de leurs enfants ou de leur compagne).

Sans aucune perspective d’avenir, ni information quant à la durée de la détention, les détenus ont souvent manifesté leur désarroi d’être détenu pour le seul crime d’avoir demandé un asile à la Suisse. Ils ont dénoncé l’injustice dont ils se sentaient victimes, Depuis quelques mois, des cas de tentatives de suicide, de mutilation, de grèves de la faim et de dépressions graves, ont été rapportés de la part des détenus.

Rappelons que les trois cantons qui gèrent l’établissement de Frambois (Vaud, Genève et Neuchâtel) ont la possibilité de soumettre aux autorités fédérales une demande d’admission provisoire pour les personnes recalées de l’asile. De nombreuses interventions ont été faites par les associations et des avocat-e-s afin de demander que les cas de ces personnes soient ré-examinés sous un angle humanitaire.

Face à une machine administrative qui vise à expulser et à « faire du nombre », dont le coût humain et financier devient de plus en plus élevé, nous exigeons que les cantons fassent usage de leur marge de manœuvre pour stopper les expulsions et offrir un droit de séjour aux personnes qui sont venues pour vivre ici, et non pas pour y mourir.

Collectif Droit de rester Lausanne, Membre de la Coordination Asile Vaud

www.droit-de-rester.blogspot.com

Tel : 076 426 06 22 ou Graziella De Coulon : 079 679 78 80.

Lausanne, le 10 octobre

jeudi 7 octobre 2010

M., 19 ans, étudiant, détenu à Frambois

Bonjour,

Je m'appelle Tamara, j'ai 18ans, mon ami, M., 19ans est étudiant au scai à Genève, nous vivions tranquillement comme des jeunes de notre âge, il s'était fait beaucoup d'amis ici et s'intégrait de mieux en mieux. On était heureux!
Pourtant aujourd'hui, mon copain depuis maintenant plus d'une année, est détenu à la prison de Frambois à Genève dans le but de le renvoyer dans son pays, la Gambie. Cependant, L'OCP aurait obtenu une autorisation de la part du ministère Sénégalais, qui l'aurait reconnu en tant que "Sénégalais".
Pour commencer dès le début, cela fait maintenant deux ans qu'il est arrivé en Suisse, à qui il a demandé l'asile, puis après être resté deux mois à l'aéroport l'asile lui a été refusé, ayant pourtant une histoire très lourde derrière lui.

Puis, il y a un mois et demi en arrière, mon ami devait se présenter comme chaque mois a l'OCP de Genève pour faire son tampon qui lui permet de "bénéficier" (c'est un bien grand mot pour 10chf/jour!) de l'asile. Une fois là-bas, deux Sénégalais l'attendaient dans le but de le reconnaître, ou pas, comme sénégalais. La Gambie et le Sénégal ayant comme langage commun le wholof, c'est dans cette langue qu'ils ont communiqué malgrès des accents très différents d'une nationalité à l'autre. Les deux hommes lui auraient alors dit qu'il n'aurait pas dû quitter l'Afrique et auraient ironisé sur sa situation. Mon ami l'a bien sûr mal pris et leur a demandé de s'occuper de ce qui les concernait, ce qu'il les a beaucoup fait rire. Après cet entretien, on lui demanda de se rendre à l'OCP dans deux semaines, au lieu d'un mois. 

Deux semaines plus tard, l'OCP lui annonce qu'ils sont entrain de planifier son retour. Au Sénégal! Il ne parle que très peu le français alors que c'est la langue nationale au Sénégal, et n'a jamais mis les pieds là-bas. Il refuse. Il est persuadé que la raison de son changement de nationalité est due à l'altercation entre lui et les Sénégalais, car juste grâce à l'accent on peut le différencier d'un sénégalais, ils ne peuvent donc pas ne pas se tromper. La police vient alors le chercher sur place pour l'emmener à Frambois. Ils lui ont biensur pris téléphone portable et argent. Et ses papiers, qu'on réimprimera et lui rendra plus tard avec le changement de nationalité.

Deux jours plus tard il se rendra chez le juge, à qui il osera demander:
" - Monsieur, êtes vous Suisse?
- Oui
- Si quelqu'un changeai votre nationalité pour "allemand", trouveriez-vous cela juste? Vous n'auriez pas l'impression de perdre une part de votre identité? " ce que le juge a confirmé, mais sans rien ajouter.

Les jours suivant, il tenta de se renseigner auprès des autres détenus pour obtenir le nom d'un(e) avocat(e) reconnue pour ce type d'affaire. Le vendredi suivant il appela une avocate que l'on lui avait conseillé, mais elle était occupée. J'ai essayé à mon tour mais elle m'a dit que ce n'était pas à moi de la contacter. Elle rappela M. le lundi suivant, en disant qu'il avait un délais de dix jours après s'être rendu chez le juge pour faire recours donc obtenir l'aide d'une avocate. Cependant cela faisait exactement onze jours! Et l'assistant social de la prison censé informer mon ami ne l'a jamais fait. Il ne peut pas acquérir de l'aide d'un avocat avant un mois.

Quelques jours plus tard on l'emmena à l'aéroport, ce qui fait partie de la procédure, pour tenter d'obtenir sa consentance et de le faire embarquer dans un avion de ligne avec des passagers, ce qu'il a refusé. En échange ils lui donneraient de l'argent pour son futur. Au Sénégal.

Ca fera, dans deux jours, un mois qu'il est enfermé et ce qu'il vit je ne le souhaite à personne. Ils sont traîtés comme des criminels. Des gens se mutilent, d'autres (souvent détenus depuis déjà longtemps) tentent de mettre fin à leurs jours et d'autres encore font la grêve de la faim. Mon ami n'en est, heureusement, pas encore là mais je vois son état se dégrader peu à peu. Il a la nuque bloquée, des migraines chaque jour, des boutons de fièvre et tout cela à cause du stress qu'ils subissent. Il y a quelques jours un homme s'est pendu, M. et d'autres détenus l'ont retrouvé inanimé mais en vie, les yeux tout blanc et le teint pâle. C'est très dur d'être à l'extérieur mais de ne rien pouvoir faire et de sentir ce sentiment d'impuissance s'agrandir peu à peu avec le temps. Il fera très bientôt une demande de liberté, et redemandera l'aide de cette avocate mais ça fait uniquement partie de la procédure, ce que les autres détenus ont déjà tous fait et ça ne marche que très rarement..

C'est très difficile. Tout d'abord pour lui et ensuite pour moi qui en plus ne connaît pas très bien le domaine des sans-papiers en Suisse. Il allait à l'école, s'intéresse à tout, s'intègrait facilement ici et nous étions amoureux comme deux petits enfants en primaire, ce qu'il me manque! C'est dur que tout ça soit gâché du jour au lendemain, et très peu de gens savent comment ça se passe vraiment en Suisse avec les sans-papiers. Il faut que ça bouge!
On a vraiment besoin de votre aide. Merci d'avance!

mardi 5 octobre 2010

Détournement de la loi par le Service de la population au détriment des personnes déboutées de l’asile

En 2006, lors de la campagne pour la votation sur les révisions de la loi sur l’asile (LAsi), les autorités fédérales et la droite ont mis en avant, pour faire accepter une terrible régression des droits des migrant-es, certaines avancées contenues dans cette loi et notamment l’art. 14 al.2.

 Art. 14 al. 2 LAsi

2 Sous réserve de l’approbation de l’office, le canton peut octroyer une autorisation de séjour à toute personne qui lui a été attribuée conformément à la présente loi, aux conditions suivantes:

a.la personne concernée séjourne en Suisse depuis au moins cinq ans à compter du dépôt de la demande d’asile;

b. le lieu de séjour de la personne concernée a toujours été connu des autorités;

c.il s’agit d’un cas de rigueur grave en raison de l’intégration poussée de la personne concernée.

Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, de très nombreuses personnes qui pourraient  prétendre à cette voie de régularisation se voient systématiquement bloquées dans leur demande au niveau cantonal. Une demande de régularisation de 38 dossiers selon art. 14. al.2 de la LAsi a été introduite le 20 juin dernier par la Coordination Asile Migration Vaud.

A ce jour, trois personnes ont reçu une réponse positive. Pour tous les autres dossiers, la réponse a été le même copié/collé :

« Après examen du dossier, nous vous informons que nous n’entendons pas faire usage de la possibilité donnée par l’art 14 al.2 de la loi fédérale du 26 juin 1998 sur l’asile (LAsi) en votre faveur, les éléments d’un cas de rigueur grave au sens de cette disposition n’étant notamment pas réunis.

Dès lors vous restez soumis à la décision de renvoi rendue par les autorités fédérales suite au rejet de sa demande d’asile. [sic] »

En utilisant le flou de la loi, le Spop détourne une possibilité de régularisation dans un refus net et non justifié. 

ça suffit ! Régularisation pour tou-te-s !

      Coordination asile migration vaud et Droit de rester

2 X NON à la double peine!

Voici l'argumentaire du MLCR, Mouvement de lutte contre le racisme, pour refuser l'initiative et le contre-projet de double peine le 28 novembre 2010. 

argumentaire 

A lire et faire circuler le plus largement possible!