Les collectifs Droit de rester des villes de Zurich, Bâle, Bern, Fribourg et Lausanne continuent leur lutte pour la régularisation collective des personnes sans-papiers en Suisse. Demain, le 16 décembre, ils déposent une liste auprès de la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et une copie auprès de l'Office fédéral des migrations (ODM), pour demander la régularisation de 139 personnes. Suite à l'occupation de la Kleine Schanze à Berne en 2010, qui avait comme but d'amener le débat sur la régularisation collective des sans-papiers sur la place publique, Droit de rester continue aujourd'hui sa lutte en proposant, à travers le dépôt d'une liste, un premier pas concret.
Les personnes inscrites sur la liste sont actives depuis de nombreuses années dans les différents collectifs Droit de rester. Elles ont osé sortir de l'ombre pour revendiquer leurs droits qui sont systématiquement bafoués. Il s'agit d'hommes, de femmes et d'enfants qui sont considéré-e-s comme séjournant illégalement en Suisse. Parmi ces personnes, certaines vivent en Suisse sans être connues aux autorités et travaillent au noir, toujours sous la peur d'être découvertes et sans pouvoir faire valoir leurs droits en tant que salarié-e-s. D'autres ont perdu leur autorisation de séjour suite au refus de leur demande d'asile. Ils et elles sont interdit-e-s de travailler et exclu-e-s de l'aide sociale, contraint-e-s de survivre avec l'aide d'urgence. Tout un arsenal de mesures est ainsi! mis en place qui vise à les pousser au départ. Pourtant, ces personnes, parfois depuis de nombreuses années en Suisse, restent.
Seule la régularisation collective, qui a fait ses preuves dans d'autres pays en Europe, peut garantir le respect de la dignité humaine. La privation de droits fondamentaux, justifiée par l'absence d'autorisation de séjour, conduit à la discrimination, à l'exploitation et à l'oppression - une menace pour toutes les personnes qui vivent en Suisse. Dans ce sens, les collectifs Droit de rester dénoncent en particulier le régime de l'aide d'urgence, mesure de contrainte déguisée en assistance qui soumet les personnes concernées à une torture psychologique inacceptable.
Les collectifs se rassembleront à 14h00 à la Kleine Schanze à Berne et iront ensuite déposer la requête auprès de la Conseillère fédérale.
Contact: Linda Gubler (079 478 36 94) et Philippe Blanc (076 577 47 28)
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