NOUS DEMANDONS :
L’ABOLITION DU SYSTEME DE L'AIDE D'URGENCE
ET LE RESPECT DES DROITS ET DE LA DIGNITE DES MIGRANT.E.S
Nous vivons dans des centres loin de la ville, mis.e.s à l’écart de tout.
Nous dormons dans des abris PC qui ne nous sont ouverts qu’à 20 heures et dont nous sommes éjecté.e.s tôt le matin.
Nous sommes interdit.e.s d’aide sociale, de travail, de formation, de mariage.
Nous nous levons le matin pour attendre le soir.
Nous sommes fiché.e.s, contrôlé.e.s, fouillé.e.s et menacé.e.s d’amende, de poursuites, de prison, d’expulsion.
Nous vivons un harcèlement quotidien de l’administration et la peur au ventre d’une mise en détention administrative et d’un renvoi forcé.
On dit de nous que nous sommes des faux refugié.e.s, arrivé.e.s pour des raisons purement économiques… comme si l’économie n’était pas aussi politique.
On dit qu’on abuse et qu’on ment… pire nous serions tou.te.s des criminel.le.s.
Les lois suisses font de nous des sous-hommes, des sous-femmes, des sous-enfants, elles contribuent à nous exclure de l’humanité et de ses droits.
Nous refusons de nous laisser mettre au ban de ce monde qui est aussi le nôtre et nous revendiquons le droit d’être là. Nous sommes des migrant.e.s, nous avons quitté un pays non l’humanité.
Les droits fondamentaux appartiennent à tout un chacun et nous nous battrons jusqu’à qu’ils nous soient rendus !
Nous voulons rester en Suisse parce que notre retour est impossible et impensable, parce que désormais notre vie est ici !
Nous voulons travailler, être indépendant.es et faire partie de cette société en bénéficiant du droit à l’égalité des droits (Art.1 CEDH)!
Nous sortons de l’obscurité pour ne pas vivre la Journée Internationale des Droits Humains dans le silence des violations de ces même droits à notre égard.
9 décembre 2011
La nouvelle Loi sur l’Asile (LAsi) adoptée en 2006 a durci une nouvelle fois les conditions d'octroi de l'asile et encore dégradé la vie des requérant-e-s en Suisse. Depuis son entrée en vigueur en janvier 2008, les requérant-e-s d’asile débouté-e-s sont soumis-e-s au régime dit de l’aide d’urgence qui fait actuellement l’objet d’une campagne de dénonciation menée par Amnesty International. Ce système contraint les débouté-e-s à vivre bien en deçà du seuil de pauvreté, sans droit au travail, ni à la formation, ni au respect de leur sphère privée, l’objectif avoué étant de les contraindre à quitter le pays.
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