Le collectif Droit de rester, le Collectif
Vaudois de Soutien aux Sans-Papiers (CVSSP) et le Collectif de soutien et de
défense des Sans-Papiers de La Côte appellent à manifester mercredi 22 février
2012 à Lausanne dès 16h30 pour réclamer la régularisation immédiate de tous les
sans-papiers et requérant-e-s d’asile. Les collectifs entendent ainsi rappeler
que personne n’est illégal et que la migration, qui n’est jamais un choix
facile, doit être vue comme une chance et non criminalisée.
Mercredi 22 février 2012, nous descendrons à
nouveau dans la rue pour crier notre rage face à la politique d’exclusion et de
stigmatisation qui a cours dans ce pays. Nous en avons assez d’entendre des
discours stigmatisant l’étranger-ère, nous en avons assez d’être considéré-e-s
comme des abuseurs d’un système qui nous rejette. Que nous soyons passé-e-s par
la filière de l’asile ou que nous soyons venu-e-s clandestinement, notre seul
crime est d’avoir aspiré à une vie meilleure. L’Etat nous place dans des
situations impossibles : interdit-e-s de séjour, exclu-e-s d’une existence
légale, sans perspective d’avenir, nous sommes réduit-e-s à travailler au noir ou
à nous terrer dans des abris de protection civile. ça suffit ! Qu’on le
veuille ou non, nous sommes ici, nous participons activement à construire la
société dont nous faisons partie, et nous sommes décidé-e-s à rester ici !
L’Etat cherche à nous diviser, en distinguant
les bon-ne-s et les mauvais-es chômeurs-euses, les bon-ne-s citoyen-ne-s des
mauvais-e-s, en créant des catégories de gens qui ont des droits et d’autres d’autres
qui n’en ont pas. De même, il répond à nos demandes par de rares régularisations régularisation au cas par cas, qui pèsent peu
face aux 10'000 à 15'000 que nous sommes dans le canton. Il est grand temps que
les autorités cantonales tiennent compte de cette réalité. Nous exigeons donc
la régularisation collective pour tous les sans-papiers et tou-te-s les
requérant-e-s d’asile, et nous réclamons un monde plus juste, dans lequel
chacun et chacune trouve une place. Les véritables fauteurs de troubles ne sont
pas les migrant-e-s, ni les sans-emplois ou les mendiant-e-s, mais bien les
spéculateurs, les criminel-le-s en col blanc qui bradent nos emplois et
blanchissent leur argent dans les banques. ça suffit !
Nous voulons le droit de rester ici, le droit
de travailler, le droit de nous exprimer. Nous nous sentons solidaires de
toutes les personnes précarisées en Suisse et nous appelons à nous réunir pour
défendre les droits fondamentaux de toutes et tous les habitant-e-s d’ici et
d’ailleurs.
Collectif Droit de rester, 20 février 2012