Pétition en faveur de la famille Altun
adressée à Mme Sonya Butera, vice-présidente du Grand Conseil vaudois
et à M. Philippe Leuba, conseiller d’Etat
Madame et Monsieur Fatma et Halit Altun et leurs deux enfants âgés de 4 et 9 ans habitent à Bex depuis plus de deux ans. Monsieur est kurde. Madame est turque. Lui est vétérinaire, elle biologiste. Tous les deux sont poursuivis par le régime de Recep Erdogan.
Monsieur Altun est arrivé en Suisse le premier, et directement. Opposant politique, il a plusieurs mandats d’arrêt contre lui et a dû se cacher pendant trois mois avant de pouvoir quitter le pays en camion. Il a déposé une demande d’asile en janvier 2017.
Madame Altun a été gardée à vue après le départ de son mari, puis assignée à résidence. Elle a dû passer par l’Allemagne avec les enfants pour rejoindre son mari. Elle a dû y déposer une demande d’asile sous peine d’être renvoyée directement en Turquie. Elle est arrivée Suisse romande en octobre 2017. Elle a passé quelques semaines en Allemagne, contre son gré. Raison pour laquelle la Suisse refuse de s’occuper de sa propre procédure d’asile. Sommée de quitter la Suisse, elle a reçu le 6 février un plan de vol pour l’Allemagne pour elle et les enfants. Si elle est expulsée, la famille sera séparée.
Le Secrétariat d’Etat aux migrations a proposé à trois reprises à l’Allemagne de prendre en charge la procédure d’asile du père. Après deux refus, l’Allemagne a fini par accepter. Mais le temps a passé. M. Altun est en Suisse romande depuis trois ans. Il a de la famille établie à Lausanne. Il parle couramment le français, tout comme sa femme et ses enfants. Mme Fatma Altun s’est qualifiée comme auxiliaire pédagogique et M. Halit Altun a une promesse d’engagement auprès d’une entreprise de la région lausannoise. De plus, Madame a pris part à des activités bénévoles à Bex. L’aînée des enfants est une élève brillante. La famille s’est fait beaucoup d’amis dans la région.
Cette famille doit rester unie. Elle a toute sa place en Suisse romande et ne dépendra pas de l’aide sociale.
Nous soussigné-e-s, demandons au Grand Conseil du canton de Vaud et au Conseil d’Etat de ne pas séparer cette famille en exécutant le renvoi en Allemagne de Mme Fatma Altun et des deux enfants du couple.
Nous souhaitons que ces enfants ne vivent pas un nouveau traumatisme par un 2ème déracinement et par une 2ème séparation avec leur papa.
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