Le collectif Droit de rester fait part avec tristesse et colère du renvoi forcé de
Fatmir Krasniqi, en Suisse depuis 18 ans,
ainsi que de
Nexhad et Liridona Grabanica et de leurs trois enfants (Suela 5 ans, Sumea 3 ans, Esma 3 mois), en Suisse depuis 6 ans,
le vendredi 10 octobre 2014 par vol spécial au Kosovo.
Arrivés à Pristina, Nexhad a été arrêté par la police et son épouse Liridona s’est retrouvée seule, avec trois enfants en bas âge, dans un pays qu’elle a quitté il y a 6 ans. Nexhad a été libéré le jour même et a pu la rejoindre. Quant à Fatmir Krasniqi, renvoyé au Kosovo alors qu’il venait d’Albanie, il a dû trouver par lui-même une solution pour rejoindre son pays. Lundi 13 octobre, il nous a appelé depuis l’Albanie.
Vendredi, les autorités suisses ont montré une fois de plus leur mépris des personnes, de leurs situations particulières, de leurs projets individuels. Elles n’ont que faire des protestations de citoyen-ne-s indigné-e-s par l’arrestation de leurs amis ; elles n’ont que faire de l’avenir d’enfants nées ici ; elles ne tiennent pas compte des avis des médecins, inquiets pour la santé de la famille.
La machine bureaucratique a broyé une fois de plus, avec l’aide active des employé-e-s du Service de la population (SPOP), de l’Office des Migrations (ODM) et des policier-e-s, des vies innocentes qui avaient leur place en Suisse.
Un renvoi est un renvoi de trop !
Collectif droit de rester
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