De l'autre côté de l'association Osons Savoir est un projet web documentaire sur les frontières. Il découle d’une volonté d’informer l’opinion publique sur les politiques migratoires en Europe. Comment les Etats traitent-ils les migrants à l’heure de la mondialisation ? Par une enquête effectuée en Italie, en Grèce, en Turquie et en France, l'association Osons savoir a souhaité comprendre les mécanismes répressifs qui sont utilisés pour contrôler la mobilité.
Dans l’objectif d’enrichir le débat sur l’immigration, l’association Osons Savoir s’est mobilisée pour produire un outils de sensibilisation soutenant la parole d’acteurs impliqués chaque jour auprès des migrations.
La Ligue des Droits de l’Homme, la Cimade, la Fasti, Ritimo, les Amoureux au ban public, Attac, et les réseaux Terra et Migreurop soutiennent ce projet.
Vous pouvez retrouver le webdoc ici
mercredi 26 décembre 2012
Le suicide, conséquence de notre politique d’asile
Ces décès ne font que
prolonger la liste des personnes mortes pour être venues chercher une vie
meilleure en Suisse.
Ils étaient soumis à
l’aide d’urgence, régime qui multiplie les souffrances et les angoisses:
• menace d’un renvoi pouvant intervenir
à n’importe quel moment
• peur de l’enfermement ou enfermement
effectif dans une prison, comme c’était le cas pour les deux hommes
• accès limité aux soins
• exclusion sociale
• vie suspendue dans l’attente et
l’incertitude
Cet état de non-existence
fragilise à l’extrême des personnes déjà éprouvées par un parcours de vie
difficile et souvent dramatique ; il épuise moralement et génère des effets
particulièrement graves sur le plan psychique.
La Suisse durcit sans
cesse les conditions de vie des personnes à l’aide d’urgence. Il est temps de
s’opposer fermement à cette politique qui pousse à bout les requérant.e.s
d’asile. Il est inadmissible que des êtres humains s’ôtent la vie a cause de
nos lois et de leur application brutale.
LE REGIME D’AIDE
D’URGENCE ET LA DETENTION ADMINISTRATIVE BAFOUENT DES DROITS FONDAMENTAUX ET
METTENT DES VIE EN PERIL.
IL EST DE LA
RESPONSABILITÉ DE CHACUN.E DE S’ENGAGER ET DE MANIFESTER SON DESACCORD FACE A
CES CONDITIONS DE VIE DEGRADANTES.
POUR CELA, NOUS VOUS
INCITONS A ECRIRE AU CONSEILLER D’ETAT RESPONSABLE DE LA GESTION DE L’ASILE :
Philippe Leuba
Chef du Département de
l'économie et du sport
Rue Caroline 11
1014 Lausanne
philippe.leuba@vd.ch
tract du 11.12.12
Non aux prisons de la honte et aux renvois forcés Fermez Frambois!
Le Collectif Droit de Rester soutient la pétition
déposée aujourd’hui par le Collectif « Non aux prisons de la honte et aux
renvois forcés » et demande
la
résiliation avant le 31 décembre 2012 du Concordat sur l’exécution de la détention
administrative à l’égard des étrangers et
la
suppression du financement cantonal de Frambois
Parce que des hommes, des femmes et même des enfants
peuvent, aujourd'hui en Suisse, être jetés en prison sans être coupables ni
suspects d'un quelconque délit
Parce que cet état de fait atteste que les autorités
suisses violent massivement les droits fondamentaux d'une partie de ses
habitants en les privant de liberté sans procès équitable
Parce que, dans sa force aveugle, la violence d'Etat
disloque des familles
Parce qu'un tel régime de détention exerce une
torture psychologique sur chaque détenu en le privant de toute perspective
d'avenir, et ainsi d'espoir
Parce qu'à rebours de ses prétentions humanitaires, la Suisse , par la fabrication et
l'expulsion massive de sans-papiers, les jette dans des situations de graves
dangers
Parce que de surcroit, cette politique des renvois a
déjà fait des morts
Parce que la détention administrative préfigure la
création d'une catégorie d'individus conditionnels, à l'essai, à points,
susceptibles d'être à tout moment privés de leurs droits
Parce qu'à l'inverse, des femmes et des hommes, des
associations, des communautés religieuses se mobilisent pour leurs collègues,
leurs voisins, leurs semblables
Pour signer le Manifeste : www.stop-dead.ch
Pour soutenir la publication du manifeste: Comité unitaire,
Genève, CCP 12-33153-3 Mention : manifeste
Lausanne, le 27 novembre 2012
lundi 19 novembre 2012
Prise de position du collectif Droit de rester suite au rapport EVAM-SPOP sur l’aide d’urgence
Le Courrier publie aujourd’hui un article
accablant pour l’EVAM et le SPOP. Il révèle un rapport rédigé
par un groupe de travail composé de représentant-e-s de ces deux
institutions, dont les conclusions sont pour le moins troublantes. Ce
rapport a le mérite de clarifier des mesures que nous dénonçons
depuis trop longtemps.
Ce groupe de travail a été chargé de« […]
de proposer des solutions visant à diminuer le nombre de
personnes demandant l'aide d'urgence dans le canton de Vaud ».
Le ton est donné, le but clair : chasser les
gens de l'aide d'urgence en les poussant à tout prix à disparaître
dans la nature. Nous rappelons que le droit à l’aide d’urgence
est ancré dans la Constitution suisse qui stipule que toute personne
a « le droit d’obtenir de l’aide dans des situations de
détresse » (art 12).
Pour cela, les membres du groupe de travail
EVAM/SPOP fouillent dans les poubelles des cantons les plus
restrictifs en matière d'asile (Lucerne, Grisons et Berne). Voilà
que l'éternel slogan de M. Leuba «par rapport aux autres cantons,
Vaud mène une politique juste et humaine » est oublié. Vaud
n'est donc plus le meilleur canton parmi les pires !
Parmi toutes les mesures proposées dans le
rapport, nous dénonçons en particulier :
- le mépris des lois existantes et la volonté de les contourner ;
- les chicanes administratives que l’EVAM prévoit de mettre sur le parcours des migrant-e-s qu’il devrait « accueillir » ;
- l’arrogance des membres du groupe de travail face aux médecins de la Polyclinique médicale (PMU).
La lecture du rapport, que nous avons également
consulté, nous apprend que les responsables du SPOP et de l’EVAM
envisagent de modifier la loi, quand ce n’est pas tout simplement
de la contourner et de l’ignorer. Ils proposent ainsi d’assouplir
la décision du Grand Conseil du 18 décembre 2007 qui interdit toute
arrestation dans les locaux du SPOP (pt.3.4 du rapport), et de
restreindre les possibilités de régularisation telles que le
prévoit l’art. 14 de la Loi fédérale sur l’asile (LAsi)
(pt.8.2).
Il est inacceptable que des employé-e-s de l’Etat
s’arrogent le droit d’envisager de violer la loi.
Toujours dans le but de faire diminuer le nombre
de personnes à l’aide d’urgence, le groupe de travail envisage
une série de mesures pour leur rendre la vie la plus dure possible.
Le misérable papier blanc (le fameux document sur
lequel ne figure pas la photo de la personne concernée mais qui
représente jusqu’à présent la seule reconnaissance de son
existence légale) devient dangereux : il pourrait être utilisé
comme papier d'identité !!! Pour éviter cela, le SPOP et
l’EVAM proposent de raccourcir la durée de validité de l’octroi
de l’aide d’urgence et de ne plus remettre systématiquement de
décision écrite. Réduire drastiquement la durée de validité de
l’attestation d’aide d’urgence à un jour par exemple, va à
l’encontre des règles générales du droit administratif, comme le
reconnaissent même les auteurs du rapport (pt. 3.1 du rapport).
Ceux-ci préconisent aussi de faire déménager de
manière totalement aléatoire les réfugiés à chaque
renouvellement de leur aide d’urgence. Cette mesure doit permettre
de les « dynamiser ». (pt.4.7) On retrouve ici une notion
qui vient directement du canton Zürich où elle été néanmoins
abolie étant donné qu’elle rendait les gens fous.
Autre mesure : isoler les centres d’aide
d’urgence dans la montagne. (pt. 4.2) Le groupe de travail pense à
l’arc jurassien. Nous ne sommes pas persuadés que les bénéfices
de l’air frais de la montagne effacent l’inhumanité d’une
telle mise à l’écart.
Après analyse de la situation, le groupe de
travail est catégorique : l’hébergement en foyer collectif
est le seul mode d’hébergement véritablement dissuasif (pt.4.1).
Femmes, hommes et enfants en abris PC ? C’est bientôt une
réalité si on en croit ce rapport, bien que les responsables de
l’EVAM déclarent régulièrement qu’il s’agit là de « la
pire des solutions ».
Il y a malheureusement un problème avec les
recours possibles contre cette mesure et les attestations de
vulnérabilité établies par les médecins de la Polyclinique
médicale (PMU) en faveur de leurs patient-e-s les plus vulnérables,
peut-on lire dans le rapport. Les membres du groupe de travail
soupçonnent ainsi les médecins de ne pas savoir faire leur travail
et d’évaluer la gravité des problèmes médicaux sur la base de
critères politiques. Il nous semble que l’EVAM a déjà trouvé
comment éliminer le deuxième problème, les certificats médicaux
seront de moins en moins pris en considération (pt.7.2). On attend
la réaction des médecins concernés.
Les responsables politiques doivent intervenir !
Le rapport du groupe de travail SPOP-EVAM, dont le
Courrier se fait l’écho aujourd’hui, éclaire donc
clairement les pratiques qui ont cours actuellement en matière
d’asile dans le canton. On s’étonne moins de voir avancer ainsi
main dans la main les deux services maintenant que le chef du premier
est arrivé à la tête du second. Néanmoins, ce groupe de travail a
dû se réunir bien avant.
Dans l’enquête publiée par le Courrier,
Philippe Leuba, non content d’afficher un mépris certain face aux
travailleurs de l’EVAM qui ont eu le courage de dénoncer ces
pratiques, se cache derrière un mandat que le Conseil d’Etat lui
aurait donné. Nous aimerions bien avoir le point de vue de ses
collègues de l’exécutif sur la réalisation et les conclusions de
ce rapport.
Quoi qu’il en soit, les responsables de l’EVAM
et du SPOP mentent sur leurs pratiques et leurs intentions. Leurs
déclarations habituelles dans la presse sur leur impossibilité à
agir sur un cadre fédéral restrictif, les problèmes d’hébergement
auquel l’EVAM serait confronté, tout ceci ne tient plus face à un
rapport aussi accablant que ne l’est celui dont nous avons
désormais connaissance. D’autre part, et contrairement à ce
qu’affirme son ministre de tutelle, certaines de ces mesures sont
déjà en vigueur, comme nous les avons déjà dénoncées au cours
des derniers mois.
Nous demandons que les député-e-s du Grand
Conseil se saisissent du dossier et enquêtent sur ces pratiques ;
nous demandons que le Conseil d’Etat retire à Philippe Leuba la
gestion de l’asile, lâchement abandonné par la majorité
rose-verte au début de la législature.
Collectif Droit de rester, 19 novembre 2012.
dimanche 18 novembre 2012
Vivre entre colère, espoir et désespoir
J'ai traversé la Méditerranée dans un caisson... je n'ai pas vu la mer !
J'ai demandé l'asile en Suisse en 2005. J'ai tout raconté à l'audition, je pensais que les autorités d'un pays libre et riche pouvaient m'aider. Je suis devenue une requérante d'asile, puis une déboutée. J'ai beaucoup souffert, j'ai fait des séjours en hôpital psychiatrique, j'ai vécu dans l'angoisse permanente d'un renvoi de force. Je savais que je ne pouvais pas retourner dans mon pays mais ici on ne me voulait pas. Je n'avais nulle part ailleurs où aller. Malgré ma souffrance, j'ai appris à lire, à écrire, à me défendre et à lutter pour ma survie.
Pendant 7 ans, ma vie a basculé du désespoir à l'espoir et de l'espoir au désespoir, pendant toutes ces années j'ai tremblé chaque fois qu'une lettre de Berne m'arrivait. Ma santé s'est dégradée. J'étais dans une situation inhumaine, difficile à vive : sans argent, sans possibilité de travail, avec un papier blanc comme seul papier d'identité. Ma colère contre l'injustice, la solidarité avec d'autres personnes dans la même situation que moi m'ont aidée à survivre .
Finalement j'ai eu un permis F, j'ai tout de suite trouvé un travail. Maintenant j'ai un permis B et je suis heureuse. Je suis indépendante, libre, je peux finalement aider mes frères et sœurs resté.e.s au pays.
Une migrante
Pourquoi autant de souffrance ?
Pourquoi des années perdues enfermée dans des
centres ?
Pourquoi ce mépris de la vie d’êtres humains qui
demandent protection ?
Stop à
la violence d’Etat qui détruit des personnes
13.11.12
Face à la révision de la loi sur l’asile : non, nous ne nous résignons pas !
La Loi
fédérale sur l’asile (LAsi) vient de subir un noveau tour de vis. Désormais, il
n’est plus possible de déposer une demande d’asile dasn une ambassade
suisse ; plus possible non plus de demander protection en cas de désertion
d’une armée en guerre ; le Conseil est autorisé à mener des
« essais » dans les procédures, comme par exemple réduire les délais
de recours. La révision, adoptée à une écrasante majorité par le Parlement le
28 septembre, est entrée en vigueur le lendemain, sous prétexte de l’urgence.
Ce nouveau
durcissement de la LAsi vide encore plus de sa substance un texte qui devrait
pourtant servir à secourir les personnes qui viennent demander protection à un
pays qui se targue d’être la Patrie des droits humains. Il est plus que jamais
nécessaire de résister au démantèlement du droit d’asile et à la violation
conséquente et bien réelle des droits fondamentaux des demandeurs d’asile.
Que faire
face à cette spirale de durcissements subis depuis l’entrée en vigueur de la
LAsi en 1981 ? Que faire pourtant face à un Parlement qui adopte en masse
(à 122 contre 49 voix au Conseil national et 36 contre 9 au Conseil des Etats)
cette nouvelle révision ? Les Parlementaires de gauche, que l’on attendait
plus critiques, plus près des valeurs de justice sociale et d’égalité, n’ont
pas répondu présent-e-s. Comment dès lors s’opposer à des lois déjà entrées en
vigueur ?
Une
coalition d’associations et de partis ont opté pour la voie référendaire. Face
aux nouvelles dégradations du droit d’asile, ces militant-e-s n’ont pas vu
d’autres réponse possible que la récolte des 50'000 signatures nécessaires pour
faire se prononcer le « peuple », c’est-à-dire les citoyen-ne-s
majeur-es et légaux, et non les habitant-e-s de ce pays. Cette coalition espère
faire entendre la voix de la résistance et rassembler un large front de soutien
durant la campagne référendaire. Les personnes qui désirent joindre le
mouvement et signer le référendum peuvent le faire sur www.asile.ch.
Le
Collectif Droit de rester a décidé de ne pas rejoindre le comité référendaire
et ne participera pas à la récolte des signatures. Et pourtant nous ne nous
résignons pas ! Au contraire, nous allons continuer, comme nous le faisons
malheureusement depuis trop longtemps, à combattre sur le terrain l’application
de ces lois iniques et à apporter concrètement notre solidarité aux refugié-e-s
débouté-e-s, en désobéissant s’il le faut – puisqu’il le faut.
Notre
décision de ne pas rejoindre le mouvement référendaire tient principalement en
trois raisons :
1)
Nous
rejetons en bloc la LAsi et pas uniquement les nouvelles modifications. Nous
refusons de participer à la légitimation par le « peuple » de ces
changements.
2)
Nous
sommes présent-e-s par nos actions de solidarité auprès des migrant-e-s qui
vivent actuellement dans des conditions indignes d’êtres humains. Les
débouté-e-s de l’asile sont logé-e-s la nuit dans des abris de protections
civiles froids et mal ventilés, sans espace privatif, et èrent le jour en
comptant les heures, sans droit au travail, sans moyen de subsistance. Dans le
canton de Vaud uniquement, on compte actuellement plus de 890 personnes
(hommes, femmes et enfants) qui (sur)vivent à l’aide d’urgence.
La récolte des signatures pour un référendum
nous éloigne de notre action sur le terrain. Or, après ce référendum, il faudra
en lancer un second lorsque la loi sera à nouveau révisé en décembre, puis un
troisième en 2013…
Il faut impérativement résister aux lois sur le
terrain, par des actions de désobéissances civiles qui doivent prendre deux
formes : des actions de protestations symboliques comme par exemple
l’occupation de centres de détention administrative ; des actions de
désobéissance civile menées par toutes les personnes qui, dans le cadre de
leurs fonctions, sont amenées à exercer la LAsi : policiers, assistant-e-s
sociaux, fonctionnaires, refusez de dénoncer, de renvoyer, de déloger des êtres
humains sous le seul motif qu’ils ne sont pas ce qu’ils devraient être !
3)
Nous
ne voulons plus être confiné-e-s sur le terrain que nous désigne le monde
politique dominant. Non, nous ne voulons plus avoir à répondre encore et
toujours aux discours d’abus, d’urgence, de surpopulation étrangère. Nous qui
sommes des migrant-e-s, nous qui contoyons des migrant-e-s, nous avons un autre
discours à tenir et un autre projet à défendre. Nous sommes toutes et tous des
êtres humains avec des droits fondamentaux (droit à la dignité, droit au
logement, droit à la vie privée, droit à la formation, droit au travail, etc)
et nous refusons d’être enfermé-e-s dans un débat stérile entre
« nous » et « eux », entre « les légaux » et les
« illégaux », les « bons étrangers » et les « mauvais
étrangers ».
Par
conséquent, nous ne participerons pas à la campagne référendaire. Nous ne
pouvons qu’encourager nos camarades dans leur combat politique et souhaiter
qu’effectivement cette nouvelle lutte éveille quelques consciences et vienne
renforcer le front de résistance à la xénophobie montante. Les personnes qui
désirent signer le référendum sont invitées à le télécharger depuis www.asile.ch.
Le
collectif Droit de rester continue à dénoncer l’application du droit d’asile,
qui n’en est plus un et qui s’est transformé en machine à broyer la dignité.
Nous
demandons :
- la fin de
la détention administrative et des vols spéciaux
- la fin du
régime d’aide d’urgence qui prive les requérant-e-s d’asile débouté-e-s du
droit au travail et à la dignité
- la fin
des déplacements forcés d’un centre à l’autre pour les requérants d’asile
débouté-e-s
- la régularisation
de tou-te-s les habitant-e-s de Suisse la reconnaissance de nos droits
- une
nouvelle loi sur l’asile qui tienne compte des engagements internationaux de la
Suisse
jeudi 25 octobre 2012
Nous avons des droits!
Nous sommes demandeur∙e∙s d’asile. Les autorités nous privent de nos droits humains les plus essentiels. Nous sommes forcé∙e∙s d’endurer des conditions d’existence qui nous poussent au désespoir.
Nous voulons sortir de l’exclusion sociale. Chaque mardi, nous nous retrouvons place de la Riponne à Lausanne de 12h à 14h, afin de montrer que nous existons. Chacun peut venir à notre rencontre, faire connaissance et nous apporter son soutien.
Nous voulons sortir de l’exclusion sociale. Chaque mardi, nous nous retrouvons place de la Riponne à Lausanne de 12h à 14h, afin de montrer que nous existons. Chacun peut venir à notre rencontre, faire connaissance et nous apporter son soutien.
jeudi 27 septembre 2012
Fermez Frambois!
Frambois, 23.09.12 |
pacifiquement l’accès au centre de détention
administrative de Frambois près de Genève. Une centaine de personnes solidaires
avec leur action ont manifesté leur soutien sur le site.
Cette action a marqué le lancement d’un Manifeste qui
dénonce les prisons privant des personnes de leur liberté au seul motif
qu’elles n’ont pas - ou plus - d’autorisation de séjour sur le territoire
helvétique. La détention administrative constitue une grave atteinte aux
libertés et aux droits fondamentaux. Elle est un instrument, parmi d'autres, au
service d'une politique migratoire irresponsable, indécente et brutale.
Le collectif Droit de rester soutient pleinement
l’action de Frambois et le Manifeste. Signez-le à votre tour sur : www.stop-dead.ch
Libellés :
communiqué - presse,
Manifeste - Lettre - Tract
mardi 7 août 2012
Menaces et expulsions… à quel jeu joue l'EVAM?
Lundi 6 août 2012,
plusieurs personnes hebergées par l'Etablissement vaudois d'accueil des
migrants ont reçu une lettre les informant de la fin de l'aide d'urgence. Ces
personnes, qui vivent ici pour la plupart depuis des années, ont été sommées de
quitter la chambre collective qu'elles occupent dans le foyer de Vennes et
ceci, du jour au lendemain, les sacs sur le dos, sous menace d’être délogées
par la police et criminalisées (plainte pénale en cas de non-collaboration !).
Pour comprendre
toute l'absurdité et la violence de ce courrier, voici quelques rappels:
-l'aide d'urgence est un droit garanti par la
constitution fédérale.
Art. 12 Cst : Quiconque
est dans une situation de détresse et n’est pas en mesure de subvenir à son
entretien a le droit d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens
indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine.
- cette aide est distribuée en nature (de la
nourriture, un toit et des vêtements) ou en espèce pour les personnes dites
vulnérables (9.50 par jour en tout et pour tout, ceci étant censé couvrir la
nourriture, les vêtements, hygiène et transport). Il s'agit de la moitié de ce qui est considéré
comme la limite du seuil de pauvreté en Suisse et les personnes n’ont pas le
droit de travailler.
- Nous ne
connaissons personne pour qui l’aide d’urgence est confortable. Les personnes
soumises à ce régime vivent dans des conditions matérielles très précaires et
dans une grande détresse psychologique. Si elles restent ici à ces conditions
depuis si longtemps (parfois depuis plus de 4 ans), c'est qu'elles ne peuvent
pas faire autrement (risque vital en cas de retour au pays, retour
matériellement impossible, racines
implantées ici)
L’aide d’urgence a
pourtant été prévue pour durer un court laps de temps (quelques semaines).
- L'EVAM n'est pas responsable de l’octroi de cette
aide mais uniquement de fournir les prestations qui en découlent – c’est le SPOP , service de la population,
qui renouvelle le droit à l’aide d’urgence. La lettre envoyée par l’EVAM est
intitulée « Echéance de votre attestation d’aide d’urgence »,
instituant un doute pervers sur ses compétences. Elle s’abstient d’indiquer le
droit des personnes à continuer de toucher l’aide d’urgence, leur faisant
croire qu’elles n’ont plus d’autres solutions que la rue.
Jusqu’où ira
l’EVAM dans la violation des droits fondamentaux? Qui s’inquiète de sa
participation active à la violation des droits des personnes ? Quel rôle
joue l’EVAM dans le passage des personnes dans la clandestinité et dans la rue ?
Qu’attendons-nous
pour nous donner les moyens de répondre à ces questions et nous pencher
sur le traitement inacceptable que l’on réserve aux personnes concernées ?
La
durée passée à l’aide d’urgence devrait être pour nous le signe d’une impasse
de notre politique migratoire, d’une nécessité à régulariser les personnes dont
la vie est ici. Le constat de cet échec ne devrait pas être un motif pour
violer les droits des gens au point de les mettre à la rue et de les pousser à
disparaître !
vendredi 15 juin 2012
Marche européenne des sans-papiers
Les sans-papiers et sans-papières européens ont entamé une marche internationale le 2 juin pour réclamer la liberté de mouvement pour toutes et tous. La marche passsera en Suisse du 21 au 25 juin.
Vous pouvez marquer votre solidarité...
- en signant la pétition de soutien
- en participant à des étapes et en allant manifester à Berne samedi 23 juin
- en faisant un don à : Coordination Asile Lausanne, CCP 17-549478-7, mention « marche »
Vous pouvez marquer votre solidarité...
- en signant la pétition de soutien
- en participant à des étapes et en allant manifester à Berne samedi 23 juin
- en faisant un don à : Coordination Asile Lausanne, CCP 17-549478-7, mention « marche »
Pétition urgente
Les
amis et connaissances d’Aram et Armine Sardaryan ainsi que de leurs enfants
Vahé et Gor s’élèvent contre le refus de la Confédération d’accorder l’asile à
cette famille.
Aram
est arménien. Sa femme Armine est azérie et, à cause de cela, elle a été
torturée à Erevan en 2009 ; Vahé et Gor l’ont été aussi, en raison de leur
mixité arméno-azérie. Aram a également subi des violences en tentant de
protéger les siens.
Tous
les quatre ont dû fuir un pays dans lequel leur existence est gravement menacée
et vivent maintenant dans la terreur d’être forcés à y retourner.
Les renvoyer là-bas les exposerait à un
risque mortel car bien qu’un conflit ouvert entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne
soit plus d’actualité, des tensions existent encore entre les deux pays (voir
les incidents de 2008 sur la ligne de cessez-le-feu), et la haine entre ethnies
y est, quant à elle, toujours vivace.
Cette réalité n’est malheureusement pas
reconnue par nos autorités.
Les signataires
de cette pétition demandent au Grand Conseil du Canton de Vaud de soutenir
cette famille en détresse afin qu’elle puisse trouver durablement refuge notre
pays.
Signez la pétition et renvoyez la au plus vite même incimplète à Collectif droit de rester, CAMIV, case postale 5744, 1002 Lausannemardi 5 juin 2012
Le sleep-in de Morges : des conditions de vie indignes et contre-productives
La nouvelle
structure « d’accueil » ouverte par l’EVAM à Morges le 21 mai dernier
n’a pas fini de faire parler d’elle… L’ancien centre carcéral « Le
Tulipier » a été reconverti pour offrir chaque soir 24 lits à des hommes
mis à l’aide d’urgence. Les déboutés de l’asile qui veulent y dormir doivent
aller chaque matin à Lausanne chercher un bon par leurs propres moyens (alors
qu’ils n’ont pas le droit de travailler et ne reçoivent pas d’argent), en
espérant y trouver de la place. Ces migrants sont ici et leur rendre la vie la
plus insupportable possible pour les inciter à partir relève de l’absurdité et
du mépris.
Nous avons
dénoncé le projet de sleep-in en novembre 2011 déjà. Philippe Leuba nous avait
alors répondu qu’il en étudierait la constitutionalité. Qu’en est-il
donc ?
L’EVAM a décidé
d’ouvrir le centre de Morges qui pourrait, selon son communiqué du 15 mai 2012,
servir d’essai pour un autre sleep-in à Lausanne. Il s’agit là d’une
dégradation progressive des conditions d’hébergements que l’EVAM réserve aux
requérants d’asile.
Pour rappel, le
20 mai 2008, une délégation du Grand conseil vaudois avait visité les centres
de Vennes, toujours en activité en 2012, et du Simplon (celui-ci est désormais fermé),
destinés à accueillir les requérants d’asile déboutés. La délégation était
revenue choquée des conditions de vie précaires des habitants de ces centres.
La libérale Elisabeth Ruey expliquait ainsi dans la presse que ces conditions
sont « inhumaines sur la durée » (dépêche ATS 20.5.8). On est en
2012, et on y retrouve aujourd’hui encore les mêmes personnes. En 2009, l’EVAM
ouvre le premier abri PC pour loger des requérants d’asile déboutés. Ces abris
se sont désormais multipliés, à Orbe, Pully, Gland, au Mont-sur-Lausanne, etc.
et il est devenu banal de faire dormir des gens sur une longue durée dans des
dortoirs étouffants, sans fenêtre, et de les obliger à se rendre la journée
dans des structures de jour.
L’EVAM pousse
désormais la déshumanisation plus loin avec le centre de Morges puisqu’il n’est
même plus possible d’y conserver des affaires personnelles, ni d’avoir de
garantie de dormir deux nuits de suite dans le même lit.
Ces conditions
sont telles que des employé-e-s de l’EVAM ont décidé de briser le silence et
d’exprimer publiquement leur désaccord avec les méthodes d’une institution
publique qui a théoriquement comme mission première l’ « accueil »
des migrant-e-s. Dans une lettre ouverte envoyée au journal Le Temps (édition du 5.6.12), que nous
nous sommes aussi procurée, sept personnes qui travaillent régulièrement avec
des hommes à l’aide d’urgence dénoncent une mesure « qui n’a d’autre but
que de provoquer une souffrance humaine inutile, voire contre-productive ».
Ces professionnel-le-s
tirent la sonnette d’alarme : il est temps d’arrêter cette spirale de
dégradation de la vie des migrant-e-s !
Nous exigeons la fin du régime de l’aide
d’urgence et la réintégration des personnes déboutées de l’asile dans le régime
de l’aide sociale, ce que font plusieurs cantons. Ce régime leur permettrait de
travailler et de se prendre en charge de manière digne et n’est pas plus cher
pour le canton. Nous exigeons la fermeture des hébergements collectifs qui
nuisent à la santé psychique des migrant-e-s.
Nous exigeons la création d’une commission d’enquête
sur le fonctionnement de l’EVAM, institution publique qui trahit sa mission
d’accueil des migrant-e-s.
Nous demandons aux député-e-s du Grand Conseil de se
saisir de la question et d’aller visiter les centres d’hébergement des
migrant-e-s.
Nous demandons au Conseil d’Etat de faire respecter le
droit inaliénable à la dignité humaine.
Evam, dont't sleep
C'est sous ce titre que sept employé-e-s de l'EVAM ont adressé hier une lettre ouverte au journal Le Temps qui en rend compte dans son édition du mardi 5 juin 2012. Nous nous sommes procuré cette lettre que nous reproduisons ici en intégralité de manière anonyme pour respecter la volonté des signataires.
EVAM, don't sleep
EVAM, don't sleep
Le 21 mai
2012, l’EVAM (Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants) a ouvert à Morges
une nouvelle structure fonctionnant sur le mode « sleep-in ». Les
personnes hébergées n’auront pas de place attribuée et aucune structure
d’accueil de jour n’est prévue. Chaque jour ils devront retourner à Lausanne
pour obtenir un lit pour le soir. Le trajet Morges - Lausanne ne sera pas pris
en charge. Cette structure est prévue pour des hommes seuls ayant demandé
l’aide d’urgence.
Nous sommes
des employé(e)s de l’EVAM qui travaillons régulièrement ou occasionnellement
avec cette population. Ce mode de fonctionnement nous apparaît comme une grave
erreur et nous heurte profondément sur le plan éthique. Ce « sleep-in »
constitue pour nous une trahison de la mission de l’EVAM qui reste l’accueil des migrants. C’est donc par
loyauté à cette mission, que nous avons décidé de prendre la parole.
L’aide
d’urgence a pour vocation constitutionnelle de garantir le minimum de la
dignité humaine. Nous estimons que pouvoir bénéficier d’un abri durant la
journée pour se protéger des intempéries en fait partie. Sans argent pour
s’offrir un café, chassées par les vigiles des supermarchés, il sera
pratiquement impossible aux personnes hébergées de s’abriter de la pluie, de se
réchauffer en hiver ou simplement d’aller aux toilettes durant la journée.
Outre la violation manifeste de ces droits humains fondamentaux, on peut
prévoir des rassemblements dans les rues, les halls de gare, les espaces
couverts, qui pourraient accroître des tensions avec la population. Les
structures du canton destinées aux SDF sont déjà surchargées, il est à craindre
qu’elles ne pourront absorber cette nouvelle population.
Ne pas
prendre en charge le trajet quotidien Morges – Lausanne, ne leur laisse d’autre
choix que voyager sans ticket. Pour assurer leurs besoins fondamentaux, ces
hommes n’auront d’autre choix que de commettre des incivilités – resquiller,
uriner sur l’espace public… Cela contribuera à dégrader encore davantage
l’image des migrants. Mettre des êtres humains dans cette position et
multiplier les obstacles à l’obtention de prestations constituent une
maltraitance administrative. Il nous désole qu’elle soit assumée au point de
frôler le sadisme.
Selon M.
Leuba : « Le but est de les
convaincre à partir d’elles-mêmes plutôt qu’au travers de mesures de
contrainte »[1].
Notre expérience professionnelle quotidienne nous fait fortement douter de ce
postulat.
Premièrement,
car le système actuel d’hébergement en abri PC avec des structures d’accueil pour
la journée est déjà très dur. Pratiquement toutes les personnes hébergées
voient leur santé physique et psychique se détériorer, se plaignent du manque
de sommeil. Les vols et les violences entre migrants y sont malheureusement
fréquents. Si ces conditions ne parviennent pas à « les convaincre à partir d’elles-mêmes », ce nouveau modèle
n’aura pas plus d’effet. Car les conditions – comme le reconnaît l’EVAM[2]
- seront meilleures : fenêtres et chambres à deux. Cela nous apparaît
d’autant plus regrettable que de nombreux migrants - dont certains titulaires
d’un permis N - sont actuellement dans l’attente d’un transfert dans des
structures hors-sol pour raisons médicales.
Deuxièmement,
il nous semble que les contraintes administratives et les conditions de vie
imposées aux hommes seuls à l’aide d’urgence ont tendance à les briser, à les
inscrire dans une démarche de survie au jour le jour. Cela limite leur capacité
à faire des choix réfléchis et à se projeter dans l’avenir, et donc à
construire un éventuel projet de retour.
Le mode
fonctionnement sleep-in n’a donc d’autre but que de provoquer une souffrance
humaine inutile, voire contre-productive. Il accroîtra sensiblement la
stigmatisation des migrants et les tensions avec la population. Enfin, il ne
permettra aucune économie budgétaire, les coûts de fonctionnement (nourriture
en barquette, prise en charge du trajet Lausanne-Morges, blanchissage quotidien
des draps…) étant finalement assez lourds.
Nous prions
donc l’EVAM, le SPOP et le Conseil d’Etat de faire preuve d’ouverture et de
responsabilité et de renoncer à ce projet inutile, incohérent et violant la
dignité humaine. Nous demandons que le bâtiment du Tulipier soit dédié à
l’hébergement des cas médicaux actuellement logés en abri PC et les hommes seuls
à l’aide d’urgence hébergés dans des conditions décentes.
Signée: des employé-e-s de l'EVAM (anonymisé pour la publication en ligne, noms connus)
mercredi 30 mai 2012
Marche européenne des Sans Papiers et Migrants 2012: Étapes Suisse
Marche européenne des Sans Papiers et Migrants 2012: Étapes Suisse: Du 21 juin au 25 juin En provenance de l'Allemagne – vers l'Italie Bâle – Berne – Wünnewil Jeudi 21 juin : trajet Freiburg – Bâle - En...
lundi 21 mai 2012
SLEEP IN ...ET PASSE LA JOURNEE DEHORS AVEC TON SAC SUR LE DOS
Voici la nouvelle formule inventée par l'EVAM pour les
migrants à l'aide d'urgence :un lit entre 19 h et 9h du matin et après
....la rue avec leurs affaires sur le dos.
C'est « une organisation spécifique, légère et peu
coûteuse », nous dit l'EVAM dans son communiqué à l’occasion de l’ouverture de cette nouvelle structure à Morges ce lundi 21 mai
2012
C'est une
organisation qui viole l'article 12 de
la Constitution suisse, « Quiconque
est dans une situation de détresse et n’est pas en mesure de subvenir à son
entretien a le droit d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens
indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine » ajoutons nous.
Déjà enterrés dans les abris PC avec un suivi minimal, voilà
maintenant des hommes célibataires frappés d'une nouvelle mesure indigne qui
les oblige à errer toute la journée dans les rues avec leurs affaires sur le
dos, sans l'assurance de pouvoir
retrouver une place au Sleep-in le soir et en attente d'être renvoyés de force
du territoire suisse. Cette mesure est-elle conforme à la dignité
humaine ?
Il est inacceptables que des personnes soient enterrées dans
les abris PC ou jetées à la rue, soit disant faute de place dans les centres.
Le mois de novembre dernier, on nous avait décrit cette mesure comme une lutte
contre la criminalité et le trafic de drogue dont les requérants d'asile seraient les auteurs. Les priver d'un lieu à
soi, les laissant sans argent et sans ressources, en les exposant à l'errance,
est-ce bien une mesure efficace contre la petite délinquance qui est une
conséquence de la misère dans laquelle cette population est plongée délibérément ?
Déjà annoncée en novembre 2011, la possibilité d'ouverture
d'un Sleep-in devait être soumise, selon le chef du département
concerné, M. Leuba, à un examen de sa constitutionnalité.
Nous demandons à M. Leuba
et au Conseil d'Etat de nous fournir les éléments qui prouvent que cette mesure
est conforme à la Constitution suisse.
Nous demandons à M. Leuba
et au Conseil d'Etat du canton de Vaud la fermeture immédiate du Sleep-in et un
hébergement conforme aux droits fondamentaux de tout être humain, dont les
hommes célibataires requérants d'asile font partie.
Halte à
l’instrumentalisation des requérants d'asile comme porteurs de menace et
d'insécurité
vendredi 18 mai 2012
Marche européenne des sans-papiers
MARCHE EUROPÉENNE DES SANS–PAPIERS ET MIGRANT.E.S DU 2 JUIN AU 2 JUILLET 2012
La Coalition Internationale des Sans-papier.ère.s et migrant.e.s (CISPM) appelle toutes les coordinations de sans-papiers et migrants, les associations, les syndicats, les travailleurs, les retraités, les indignés, les étudiants, les mouvements sociaux, les partis politique et tous les citoyens à se joindre à elle pour participer à la MARCHE EUROPÉENNE DES SANS – PAPIERS ET MIGRANT.E.S qui aura lieu du 2 juin au 2 juillet 2012.
La Marche vise à réunir les Sans-papier.ère.s et migrant.e.s venant du plus grand nombre de pays membres de la Communauté Européenne et de l’espace Schengen possible, pour marcher vers le Parlement européen de Strasbourg afin d'y réclamer la liberté de circulation et d’installation, la régularisation globale de tous les Sans-papiers, l'exercice total des droits des migrant.e.s, la protection et le respect des droits des demandeurs d’asile, la citoyenneté de résidence et le respect des droits des roms/tsiganes, etc...
Le but de la marche est de permettre à toutes et à tous de rejoindre Strasbourg, lieu et centre des institutions européennes afin d’exiger des députés du Parlement européen et/ou de l’assemblée parlementaire du Conseil d’Europe, une réelle application de la Convention Européenne des Droits de l'Homme en matière d'immigration et d'asile.
La crise économique et sociale touche en priorité les populations les plus précaires dont font partie les Sans-papier.ère.s et les migrant.e.s. Partout, la réponse des gouvernements en place s’articule entre politique d’austérité et de rigueur, utilitarisme migratoire et dérive raciste et xénophobe.
L'austérité : les Sans-papier.ère.s et les migrant.e.s connaissent ! La croissance, les Sans-papiers et les migrant.e.s savent depuis des générations qu’elle se fait sur leur dos. Ils/elles sont utilisés massivement comme main d’œuvre captive, bon marché, corvéable à merci et jetable à tout moments dans tous les secteurs de l’économie, particulièrement dans les secteurs non délocalisables (bâtiment, restauration, nettoyage, service,...).
Cette Marche européenne est d'abord dirigée contre les lois répressives (arrestation, rétention, expulsion) dont les États européens se sont dotés, depuis la création de « l'espace Schengen », avec des institutions telles que Frontex, pour « traiter » la question de l'immigration. L’application de ces lois étant de plus en plus brutale, xénophobe et arbitraire, raisons pour lesquelles nous retenons qu’il est temps pour les Sans-papier.ère.s et migrant.e.s. de marcher vers les Parlements européens de Strasbourg.
Mais cette Marche est aussi organisée pour déposer auprès des députés un cahier de revendications assorties de propositions issues de l'expérience de la très dure condition des Sans-papier.ère.s et des migrant.e.s et de leur lutte en France (historiquement avec l'occupation et l'expulsion de l’Église St Bernard à Paris en août 1996), en Italie (historiquement avec la grande marche à Rome le 7 octobre 1989 à la mémoire de Jerry Essan Masslo, réfugié Sud Africain assassiné en province de Caserta) et dans de nombreux autres pays européens (Suisse, Espagne, Allemagne, Royaume – Unis, Belgique, Luxembourg, etc.).
La Marche aura soin de rappeler au niveau européen que les Sans- papier.ère.s et les migrant.e.s veulent que leur situation ne soit pas instrumentalisée à des fins électoralistes, même s'ils ne se font pas d'illusion sur leur capacité de l'empêcher. Au moins auront-ils rappelé à l'ensemble des citoyens européens qu'ils voisinent et travaillent quotidiennement avec des millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui ne demandent qu'à participer à la vie commune en assumant toutes leurs obligations (impôts, taxes, pauvreté du travail, cherté du logement...), alors même que leurs droits fondamentaux sont niés en raison de leur origine géographique, de leur couleur de peau, de leur religion ou de celle de leur parents.
La Marche des Sans-papiers et des migrant.e.s sera aussi une Marche pour la mémoire ! Elle rappellera que l'immigration, au XXème siècle, a fourni des armées entières de soldats et d'ouvriers qui sont morts au combat ou usés par le travail pour le plus grand bénéfice des États européens issus des deux guerres mondiales et du développement industriel du siècle dernier. La Marche rendra hommage à cet héritage en faisant étape dans les lieux emblématiques (Verdun) où périrent dans les tranchées, où galérèrent dans les mines, les arrière-grands-pères, grands- pères et pères des immigrés et des Sans-papiers d'aujourd'hui.
Elle sera une marche de révolte contre l'injustice, les discriminations et les inégalités qui frappent de plus en plus violemment les populations d'étrangers, et plus largement, toutes les couches précaires du peuple européen. C'est ainsi que la marche des Sans-papier.ère.s et des migrant.e.s doit être comprise comme une Marche de solidarité avec l'ensemble de la population qui ne veut plus d'une société qui donne toujours plus à ceux qui ont presque tout et de moins en moins à ceux qui n’ont presque rien. Elle sera une marche transfrontalière à vocation internationaliste. C'est pourquoi elle ira à Strasbourg en faisant étape à Schengen au Luxembourg, pour dire combien l'Europe issue des accords dits de Schengen a trahi sa mission émancipatrice des peuples.
TOUS ENSEMBLE À STRASBOURG !
Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrant.e.s (CISPM)
Pour toutes informations, participations et tous soutiens :
Contact secrétariat :
Anzoumane Sissoko : +33 626 77 04 02
Aboubakar Soumahoro : +39 347 92 50 741
Lionel Roche : +41 79 50 69 574
E-mail : marche.europeenne.sanspapiers@gmail.com
Blog : marche-europeenne-des-sans-papiers.blogspot.fr
La Coalition Internationale des Sans-papier.ère.s et migrant.e.s (CISPM) appelle toutes les coordinations de sans-papiers et migrants, les associations, les syndicats, les travailleurs, les retraités, les indignés, les étudiants, les mouvements sociaux, les partis politique et tous les citoyens à se joindre à elle pour participer à la MARCHE EUROPÉENNE DES SANS – PAPIERS ET MIGRANT.E.S qui aura lieu du 2 juin au 2 juillet 2012.
La Marche vise à réunir les Sans-papier.ère.s et migrant.e.s venant du plus grand nombre de pays membres de la Communauté Européenne et de l’espace Schengen possible, pour marcher vers le Parlement européen de Strasbourg afin d'y réclamer la liberté de circulation et d’installation, la régularisation globale de tous les Sans-papiers, l'exercice total des droits des migrant.e.s, la protection et le respect des droits des demandeurs d’asile, la citoyenneté de résidence et le respect des droits des roms/tsiganes, etc...
Le but de la marche est de permettre à toutes et à tous de rejoindre Strasbourg, lieu et centre des institutions européennes afin d’exiger des députés du Parlement européen et/ou de l’assemblée parlementaire du Conseil d’Europe, une réelle application de la Convention Européenne des Droits de l'Homme en matière d'immigration et d'asile.
La crise économique et sociale touche en priorité les populations les plus précaires dont font partie les Sans-papier.ère.s et les migrant.e.s. Partout, la réponse des gouvernements en place s’articule entre politique d’austérité et de rigueur, utilitarisme migratoire et dérive raciste et xénophobe.
L'austérité : les Sans-papier.ère.s et les migrant.e.s connaissent ! La croissance, les Sans-papiers et les migrant.e.s savent depuis des générations qu’elle se fait sur leur dos. Ils/elles sont utilisés massivement comme main d’œuvre captive, bon marché, corvéable à merci et jetable à tout moments dans tous les secteurs de l’économie, particulièrement dans les secteurs non délocalisables (bâtiment, restauration, nettoyage, service,...).
Cette Marche européenne est d'abord dirigée contre les lois répressives (arrestation, rétention, expulsion) dont les États européens se sont dotés, depuis la création de « l'espace Schengen », avec des institutions telles que Frontex, pour « traiter » la question de l'immigration. L’application de ces lois étant de plus en plus brutale, xénophobe et arbitraire, raisons pour lesquelles nous retenons qu’il est temps pour les Sans-papier.ère.s et migrant.e.s. de marcher vers les Parlements européens de Strasbourg.
Mais cette Marche est aussi organisée pour déposer auprès des députés un cahier de revendications assorties de propositions issues de l'expérience de la très dure condition des Sans-papier.ère.s et des migrant.e.s et de leur lutte en France (historiquement avec l'occupation et l'expulsion de l’Église St Bernard à Paris en août 1996), en Italie (historiquement avec la grande marche à Rome le 7 octobre 1989 à la mémoire de Jerry Essan Masslo, réfugié Sud Africain assassiné en province de Caserta) et dans de nombreux autres pays européens (Suisse, Espagne, Allemagne, Royaume – Unis, Belgique, Luxembourg, etc.).
La Marche aura soin de rappeler au niveau européen que les Sans- papier.ère.s et les migrant.e.s veulent que leur situation ne soit pas instrumentalisée à des fins électoralistes, même s'ils ne se font pas d'illusion sur leur capacité de l'empêcher. Au moins auront-ils rappelé à l'ensemble des citoyens européens qu'ils voisinent et travaillent quotidiennement avec des millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui ne demandent qu'à participer à la vie commune en assumant toutes leurs obligations (impôts, taxes, pauvreté du travail, cherté du logement...), alors même que leurs droits fondamentaux sont niés en raison de leur origine géographique, de leur couleur de peau, de leur religion ou de celle de leur parents.
La Marche des Sans-papiers et des migrant.e.s sera aussi une Marche pour la mémoire ! Elle rappellera que l'immigration, au XXème siècle, a fourni des armées entières de soldats et d'ouvriers qui sont morts au combat ou usés par le travail pour le plus grand bénéfice des États européens issus des deux guerres mondiales et du développement industriel du siècle dernier. La Marche rendra hommage à cet héritage en faisant étape dans les lieux emblématiques (Verdun) où périrent dans les tranchées, où galérèrent dans les mines, les arrière-grands-pères, grands- pères et pères des immigrés et des Sans-papiers d'aujourd'hui.
Elle sera une marche de révolte contre l'injustice, les discriminations et les inégalités qui frappent de plus en plus violemment les populations d'étrangers, et plus largement, toutes les couches précaires du peuple européen. C'est ainsi que la marche des Sans-papier.ère.s et des migrant.e.s doit être comprise comme une Marche de solidarité avec l'ensemble de la population qui ne veut plus d'une société qui donne toujours plus à ceux qui ont presque tout et de moins en moins à ceux qui n’ont presque rien. Elle sera une marche transfrontalière à vocation internationaliste. C'est pourquoi elle ira à Strasbourg en faisant étape à Schengen au Luxembourg, pour dire combien l'Europe issue des accords dits de Schengen a trahi sa mission émancipatrice des peuples.
TOUS ENSEMBLE À STRASBOURG !
Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrant.e.s (CISPM)
Pour toutes informations, participations et tous soutiens :
Contact secrétariat :
Anzoumane Sissoko : +33 626 77 04 02
Aboubakar Soumahoro : +39 347 92 50 741
Lionel Roche : +41 79 50 69 574
E-mail : marche.europeenne.sanspapiers@gmail.com
Blog : marche-europeenne-des-sans-papiers.blogspot.fr
lundi 20 février 2012
MANIFESTATION du 22 FEVRIER 2012 A LAUSANNE POUR LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS et des REQUERANT-E-S D’ASILE
Le collectif Droit de rester, le Collectif
Vaudois de Soutien aux Sans-Papiers (CVSSP) et le Collectif de soutien et de
défense des Sans-Papiers de La Côte appellent à manifester mercredi 22 février
2012 à Lausanne dès 16h30 pour réclamer la régularisation immédiate de tous les
sans-papiers et requérant-e-s d’asile. Les collectifs entendent ainsi rappeler
que personne n’est illégal et que la migration, qui n’est jamais un choix
facile, doit être vue comme une chance et non criminalisée.
Mercredi 22 février 2012, nous descendrons à
nouveau dans la rue pour crier notre rage face à la politique d’exclusion et de
stigmatisation qui a cours dans ce pays. Nous en avons assez d’entendre des
discours stigmatisant l’étranger-ère, nous en avons assez d’être considéré-e-s
comme des abuseurs d’un système qui nous rejette. Que nous soyons passé-e-s par
la filière de l’asile ou que nous soyons venu-e-s clandestinement, notre seul
crime est d’avoir aspiré à une vie meilleure. L’Etat nous place dans des
situations impossibles : interdit-e-s de séjour, exclu-e-s d’une existence
légale, sans perspective d’avenir, nous sommes réduit-e-s à travailler au noir ou
à nous terrer dans des abris de protection civile. ça suffit ! Qu’on le
veuille ou non, nous sommes ici, nous participons activement à construire la
société dont nous faisons partie, et nous sommes décidé-e-s à rester ici !
L’Etat cherche à nous diviser, en distinguant
les bon-ne-s et les mauvais-es chômeurs-euses, les bon-ne-s citoyen-ne-s des
mauvais-e-s, en créant des catégories de gens qui ont des droits et d’autres d’autres
qui n’en ont pas. De même, il répond à nos demandes par de rares régularisations régularisation au cas par cas, qui pèsent peu
face aux 10'000 à 15'000 que nous sommes dans le canton. Il est grand temps que
les autorités cantonales tiennent compte de cette réalité. Nous exigeons donc
la régularisation collective pour tous les sans-papiers et tou-te-s les
requérant-e-s d’asile, et nous réclamons un monde plus juste, dans lequel
chacun et chacune trouve une place. Les véritables fauteurs de troubles ne sont
pas les migrant-e-s, ni les sans-emplois ou les mendiant-e-s, mais bien les
spéculateurs, les criminel-le-s en col blanc qui bradent nos emplois et
blanchissent leur argent dans les banques. ça suffit !
Nous voulons le droit de rester ici, le droit
de travailler, le droit de nous exprimer. Nous nous sentons solidaires de
toutes les personnes précarisées en Suisse et nous appelons à nous réunir pour
défendre les droits fondamentaux de toutes et tous les habitant-e-s d’ici et
d’ailleurs.
Collectif Droit de rester, 20 février 2012
Libellés :
communiqué - presse,
Rendez-vous
dimanche 12 février 2012
Manif mercredi 22 février 2012
mardi 7 février 2012
«ONE WORLD», une philosophie générale d’ouverture à un seul monde
Une philosophie générale d'ouverture à un seul monde
Démocratiser la démocratie. Commun, Migration, Égalité
«Penser ne fait pas seulement appel à l'intelligence et à la profondeur, mais, avant tout, au courage» Hannah ARENDT
Nous vivons sur la même planète, mais vivons-nous
dans un seul monde où personne ne peut être broyé, expulsé, jeté ? Que
veut dire aujourd'hui, imaginer et vouloir construire un seul monde «One
Word» , démocratiser la démocratie ? Que signifient les mots Commun,
Migration, Egalité ? Que veut dire être exilé ?
Nous vous invitons à vous associer au plaisir d'un projet d'une formation publique et gratuite.
Les quatre séances s'inscrivent dans une perspective
réflexive partagée d'éthique politique. Elles apporteront des outils,
des propositions d'action possibles et utopiques à discuter (40 mesures
proposées seront travaillées en ateliers).
QUAND?
Les samedis après-midis :
– 3 mars,
– 17 mars,
– 21 avril
– 3 mars,
– 17 mars,
– 21 avril
Le jeudi soir
– 3 mai 2012 (17h 30 – 21 h 30)
– 3 mai 2012 (17h 30 – 21 h 30)
OU?
Genève (UOG), Lausanne (UNIL)
Vous trouverez également le texte de
référence (version allégée), en français
pour le moment (en allemand et en italien, bientôt sur
le site exil-ciph.com) ici
N'hésitez pas à faire faire circuler cette invitation
dans vos propres listes d'adresses, et ou à insérer une
information dans vos journaux et bulletins. Merci
infiniment!
APPEL A LA MANIFESTATION du 22 FEVRIER 2012 A LAUSANNE POUR LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS et des REQUERANT-E-S D’ASILE
Fin 2004 : 28 Sans-Papiers travaillant sur la
Côte et membres du Collectif de soutien et de défense des Sans-Papiers de cette
région déposent collectivement une demande de régularisation, conjointement
avec plus de 200 personnes vivant dans le canton de Vaud. Ces 28 dossiers furent tous rejetés en 2005... Toutes et tous
durent retourner dans la clandestinité, quelques uns prirent des avocats à
grands frais, sans succès.
2009-2010 : près
de 2000 habitant-e-s de Nyon, Gland et Morges demandent par une pétition aux
autorités communales de soutenir publiquement la régularisation des
Sans-Papiers disposant d'un contrat de travail.
Ces pétitions ont
toutes été approuvées à de larges majorités par les Conseils communaux
respectifs et les Municipalités. Celle de Nyon, par exemple, se dit sensible à la situation des Sans-Papiers et
rappelle que les principes et les actes fondateurs de la Suisse donnent les
mêmes droits et obligations à celles et ceux qui y vivent. La municipalité de
Gland souligne que la prise en considération de cette pétition par le conseil
communal constitue un soutien officiel et public. La municipalité a transmis la
pétition au Conseil d’Etat, sans aucune suite.
2009 : dépôt
par le CVSSP (Comité Vaudois de Soutien aux Sans-Papiers) auprès du Grand
Conseil d’une pétition demandant la régularisation collective de 67 familles
(pas à la charge de la société). Malgré le soutien d’une majorité de
député-e-s, le gouvernement refuse d’abord sèchement. Début 2011 : après
discussions avec le Chef du Département de l’intérieur et le Service de la
Population (SPOP), plusieurs familles ont la joie d’obtenir
un permis de séjour.
La même année, le
Collectif Droit de rester (membre de la Coordination Asile Migration Vaud), qui lutte
notamment pour l’abolition de l’interdiction de travailler et pour le droit à
l’aide sociale pour les requérant-e-s d'asile débouté-e-s, dépose auprès du Grand-Conseil
une pétition munie de 1839 signatures demandant la régularisation collective. En
mars 2010, elle est refusée par le Grand Conseil à 69 contre 61 voix.
Avril 2010 : dépôt par le Collectif Droit de
rester auprès
du Chef du Département de l’intérieur, d’une demande de régularisation pour une
quarantaine de requérant-e-s d'asile débouté-e-s. Le SPOP refuse la grande
majorité des demandes.
Juin 2011 : nouvelle
demande soutenue par plus de 70 personnalités vaudoises. Une fois de plus, le
Conseiller d'Etat répond par la négative.
Toutes ces démarches ont échoué malgré une forte
mobilisation de la population et le soutien de nombreux élus. Nous constatons
que les régularisations au cas par cas par l’Etat ne marchent pas !
C’est pourquoi nous appelons à une grande
manifestation demandant au Conseil d’Etat:
-
la régularisation collective des Sans-Papiers
et des requérant-e-s d’asile,
-
le droit au travail pour toutes et tous,
-
l’éantde la population
et le soutien de nombreux élus. Nous constatgalité des droits et la fin des
discriminations,
-
l’arrêt de la criminalisation des
Sans-Papiers et des débouté-e-s.
Cette manifestation
est organisée par :
-
le
Collectif Vaudois de Soutien aux Sans-Papiers (CVSSP)
-
le
Collectif de soutien et de défense des Sans-Papiers de La Côte
-
le
Collectif Droit de rester
Premiers
soutiens :
CSP (Centre Social Protestant)
SolidaritéS
Solidarité sans frontières (sosf)
mercredi 1 février 2012
Vivre sous terre, le prix de l'asile? - Regards sur l'évolution actuelle de la politique d'asile dans le canton de Vaud.
Un reportage réalisé par Juliette Müller en octobre 2011.
La langue des bois s'est une nouvelle fois intéressé à la thématique de
l'asile avec un reportage sur les abris de protection civile où sont
actuellement logés plusieurs requérant-e-s d'asile. Ce reportage brut de
décoffrage offre une plongée sans précédent dans le quotidien des
personnes dormant sous terre helvète parfois pendant de nombreux mois.
Quelques
mots pour contextualiser ce reportage : depuis 2009, le canton de
Vaud a successivement ouvert quatre abris de protection civile pour
loger des requérant-e-s d asile. Si ceux-ci ont fait parler d eux, c
est le plus souvent en termes de danger, associés a une menace pour la
sécurité du voisinage et des enfants, au trafic de drogue, etc.
À l heure où le canton de Vaud envisage de transformer ces abris de protection civile en "sleep-in", où les requérants n auraient plus droit ni a un lit fixe ni a une armoire, nous avons souhaité redonner la parole aux premières personnes concernées, soit aux requérant-e-s d asile eux-mêmes.
Qui sont les personnes qui vivent dans des abris? Pourquoi de plus en
plus de requérant-e-s d asile sont logés dans des abris de protection
civile ou des centres collectifs? Comment y vivent-ils? Comment
perçoivent-ils leur situation en Suisse et l'image que l'on peut avoir
d'eux? À l heure où le canton de Vaud envisage de transformer ces abris de protection civile en "sleep-in", où les requérants n auraient plus droit ni a un lit fixe ni a une armoire, nous avons souhaité redonner la parole aux premières personnes concernées, soit aux requérant-e-s d asile eux-mêmes.
Une série de questions qui nous amèneront à nous interroger plus largement sur la politique d'asile actuellement menée par les autorités vaudoises et confédérales. En effet, quels sont les buts et les enjeux de cette politique ? Quelles conséquences a-t-elle sur les personnes qui la subissent ? Et quelle évolution peut-on entrevoir pour le futur?
Après nous être rendus à la séance d'information publique relative a l'ouverture d'un abri PC a Orbe, où étaient présents plusieurs représentant-e-s de l EVAM (Établissement vaudois d accueil des migrant-e-s) ainsi que M. Philippe Leuba, Conseiller d État vaudois en charge de l'asile, nous nous sommes rendus au centre des Boveresses de Lausanne, qui accueille durant la journée les personnes logées dans les abris PC de Coteau-Fleuri (Lausanne) et du Mont-sur-Lausanne. Finalement, nous nous sommes entretenus avec Karine Povlakic, juriste au Service d'aide juridique aux exilé-e-s et auteure de l'ouvrage "Suppression de l'aide sociale, un instrument de contrainte" (Éditions d'En Bas, 2011), qui décrypte pour nous l'évolution actuelle de la politique migratoire en Suisse et nous livre un regard critique sur celle-ci.
mardi 31 janvier 2012
Pour la liberté d’expression et de circulation…
nous
vous invitons :
Le jeudi 9 février 2012, à l’espace autogéré (rue césar roux 30 Lausanne) pour un repas de soutien aux quelques
manifestant-e-s qui avaient dénoncé la pratique répressive en matière d’asile
devant le service de la population. Après le repas, nous verrons un court
métrage « On vit ici, on travaille
ici, on reste ici ! » à 21h00.
Le 16 février au cinéma OBLO (Avenue de France n°9, Lausanne, troisième sous sol) dès
20h30 :
projection surprise d’une fiction très réaliste qui retrace l’expulsion forcée
d’une famille. Ce sera l’occasion pour nous de discuter de ces questions avec
des personnes du collectif Droit de Rester qui se battent contre les politiques
répressives vis-à-vis des étrangers.
Rappel des faits :
Le 10 décembre 2010, alors qu'un refuge pour
requérants d'asile déboutés est ouvert dans des églises depuis deux mois, une
poignée de personnes se couche dans l'entrée du Service de la Population (SPOP)
à Lausanne, pour dénoncer la politique fédérale et cantonale de gestion des
migrant-e-s, qui broie des vies, expulse, précarise, terrorise... Durant les 40
minutes de l'action, les personnes souhaitant entrer dans le bâtiment doivent
enjamber des corps. Le directeur adjoint du SPOP appelle la police, et peu
après l'arrivée de celle-ci, les manifestant-e-s décident de se lever et s'en
vont. Les policiers les arrêtent un peu plus loin et prennent leurs identités.
S'en suivent des amendes pour
« manifestation illégale ».
Le 18 août 2011, deux
personnes qui avaient contesté ces amendes ont comparu au tribunal de police de
Montbenon à Lausanne. Ambiance kafkaïenne pour un procès où la cause semblait
déjà entendue avant le début de l'audience. Verdict : les amendes
individuelles sont maintenues et les frais de justice (800frs) sont à la charge
des opposant-e-s.
Avec ou
sans papiers nous ne mendierons pas le droit de protester contre la violence
que l’Etat exerce sur les gens. Liberté pour toutes et tous !
mardi 17 janvier 2012
Imaginez-vous délogé-e-s au petit matin, forcé-e-s à une journée d’errance dans une ville inconnue, sans argent ni papier et sans le droit de travailler…
… C’est ce qui risque d’être
imposé à de nombreux-euses requérant-e-s d’asile débouté-e-s de notre canton selon
l’article paru dans le 24Heures du 6 janvier 2012 : « Vaud : des
requérants d’asile sans lit fixe ni armoire ».
Il y est mentionné que
l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) exploitera en 2012, à
titre expérimental, l’utilisation d’abris de la protection civile sous forme de
sleep-in pour accueillir les requérant-e-s d’asile débouté-e-s durant la nuit
uniquement en les laissant à la rue pour la journée avec leurs affaires sur le
dos.
Le Collectif Droit de rester
s’insurge contre cette nouvelle violation des droits fondamentaux des
requérant-e-s d’asile envisagée par le Département de l'intérieur (DINT) et qui
va à l’encontre de l’article 12 de la Constitution Suisse: « Quiconque est
dans une situation de détresse et n’est pas en mesure de subvenir à son
entretien a le droit d’être aidé et assisté et de recevoir les moyens
indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine ».
Cette nouvelle mesure, justifiée
par les autorités comme un moyen de lutte contre le trafic de drogue, n’aura
comme conséquence que l’augmentation de la précarité des personnes concernées
et les exposera d’autant plus aux pressions des réseaux des narco trafiquants !
Les autorités ne sont pas dupes
de cette situation mais, en introduisant cette nouvelle mesure inhumaine, elles
espèrent voir les requérant-e-s quitter le pays, quitte à violer elles-mêmes la
Constitution Suisse et l’Etat de droit.
Nous exigeons des autorités qu'elles respectent l'égalité des droits!
Il est temps d'en finir avec le régime discriminatoire de l'aide d'urgence et
de rétablir le droit à l'aide sociale et le droit au travail pour les
requérant-e-s débout-é-e-s.
17.01.12
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